Lutte contre le terrorisme au Bénin : Nassirou Bako Arifari salue les efforts du gouvernement

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Au Bénin, le gouvernement du président Patrice Talon fait des efforts louables dans la lutte contre le terrorisme, au point où ce jour, aucun centimètre carré du pays n’est conquis par des groupes terroristes. C’est ce que pense l’ancien ministre des Affaires étrangères et député de la 9ème Législature, le Professeur Nassirou Bako Arifari. Il a fait cette appréciation lors d’un débat initié par l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), l jeudi 15 février 2024 sur le thème «La Coopération sous régionale et les problèmes d’insécurité et de terrorisme au Bénin ».

« Je suis originaire d’une Commune de ligne frontalière (Karimama) où il ne se passe de semaine sans qu’il y ait attaque, pose de mine, enlèvement ou parfois des erreurs qui sont inhérentes à ce type de lutte où la suspicion devient générale. Là-bas, c’est le couvre-feu de 19 h à 6 h du matin depuis un an, c’est-à-dire on ne sort pas la nuit. Je ne peux pas aller chez moi après 19 h. Je ne peux pas traverser. C’est pour vous dire un peu, la situation que des populations vivent. Nous sommes soumis à sollicitation au quotidien. Il y a des mesures qui ont été prises par le gouvernement. Je ne voudrais pas rentrer dans des détails sécuritaires, mais je dis qu’il y a une présence de l’Armée sur le terrain. Il y a un effort que le gouvernement fournit et pour cela, à ce jour, je peux vous dire aucun centimètre carré de notre territoire, n’est conquis par des groupes terroristes. Il n’y a pas un domaine où on peut dire, ce secteur est coupé du territoire et occupé par les terroristes », a fait savoir le Professeur Nassirou Arifari Bako.

Travailler à une nouvelle coopération sécuritaire sous-régionale

Député à l’Assemblée nationale, Nassirou Bako Arifari, pense que c’est une grande avancée. Toutefois, dit-il, il faudra travailler à une nouvelle coopération sécuritaire sous-régionale entre les Etats. La question sécuritaire, la lutte contre le terrorisme doit aller au-delà des contradictions conjoncturelles entre Etats pour que les Etats puissent avoir une maîtrise de leurs destins communs, une maîtrise de la sécurité des populations de part et d’autre, conseille le député.

A titre illustratif, il a évoqué le cas du Niger qui a dénoncé l’accord de coopération militaire à cause des problèmes de politiques conjoncturelles. « C’est déjà une grande avancée, mais nous devons travailler à une nouvelle coopération sous- régionale. Au début, c’était le Bénin qui n’était pas preneur de la demande de coopération sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme par rapport aux sollicitations de certains pays. Aujourd’hui, le Bénin est demandeur et a intégré. Maintenant, des accords ont été signés avec des pays et juste à cause de petits problèmes politiques conjoncturels, il y a dénonciation d’accords de coopération militaire. Depuis le coup d’état au Niger, l’accord de coopération militaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a été dénoncé par le Niger. Du côté du Burkina Faso, il n’est pas dit que la coopération n’existe pas, mais le Bénin à la frontière avec le Burkina Faso, n’a pas pour collaborateur ou partenaires immédiat des institutions de l’administration burkinabé. Ce sont des territoires occupés par des groupes terroristes. La stratégie béninoise a aussi consisté à aller au-devant de l’ennemi pour occuper une partie du territoire de l’autre côté. Non pas en guise de conquête, mais en guise de système rapproché de lutte contre le terrorisme et c’est de commun accord que cela a été aussi fait avec le gouvernement burkinabé, malgré le changement de régime. Je pense qu’il y a des passerelles. La question sécuritaire, la lutte contre le terrorisme doit aller au-delà des contradictions conjoncturelles entre Etats pour que nous puissions avoir une maîtrise de nos destins communs, une maîtrise de la sécurité de nos populations de part et d’autre », a-t-il conclu.

Il est à rappeler que le débat a été également marqué par la présence de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Rogatien Biaou et du député du parti « Les démocrates » Célestin Hounsou, avec comme modérateur, le journaliste Gérard Migan.

Avec L.A..