Géant meeting à Porto Novo hier : Union sacrée autour de Talon; ses promesses aux Ainonvis (l’intégralité de son speech)

Politique

Le président Patrice Talon, candidat à sa propre succession, a rencontré jeudi au stade Charles de Gaule à Porto Novo,  les Ainonvis. Venu solliciter leurs suffrages le 11 avril prochain en vue du renouvellement de son mandat, Patrice Talon a été sidéré par l’accueil et la forte mobilisation des populations par les leaders en vue du sacre de dimanche prochain.

Accueilli par les Aïnonvis fortement mobilisés,  le président candidat a déclaré : « J’ai le cœur en feu. E kou yèyi ( Ndlr : merci pour l’accueil chaleureux). Je vous remercie. C’est grand. Je n’aurais jamais, même  dans mes moments de rêve, d’espoir, penser que Porto-Novo nous aurait réservé un accueil aussi grandiose. C’est incroyable ! Quelque part, j’ai eu déjà à dire dans des endroits que la campagne semble avoir pris fin. Mais ce que je vois ici me montre que rien n’a été pareil nulle part. Rien du tout. Cela nous honore tous. Ce soir, vous allez malheureusement avoir le revers de cette belle médaille parce que je ne pourrai pas vous parler. Je suis trop ému. Heureusement, je suis en compagnie avec ma colistière.

Vous voyez combien mon pays, notre pays dans tous les domaines a rompu les amarres. Le miracle se produit vraiment. A toute occasion, nous ne manquons aucunement de marteler que notre pays renaît, que ce pays a déjà connu sa renaissance et Porto Novo en donne la mesure cet après-midi.

Nous n’allons pas faire campagne car Porto-Novo sait déjà ce qui va se passer. Porto-Novo n’a plus de doute. Faire campagne ici ce serait une insulte pour Porto-Novo. Faire campagne ici sur la terre des Aïnonvi, c’est comme si Porto-Novo n’est pas déjà engagée depuis longtemps. Le KO ici, ce mot est trop faible pour dire ce qui va se passer. Porto-Novo va écraser. Permettez que j’exprime ma fierté d’appartenir à cette grande nation, ce pays le Bénin qui a connu quelques faiblesses dans le passé. Ce beau et grand pays qui étonne son peuple et le monde et qui à chaque occasion affiche ses ambitions et marque sa grandeur.

Durant les cinq ans nous avons renoué avec l’espoir du développement. Pendant cinq ans, nous nous sommes entraînés. Nous avons révélé à nous-mêmes nos capacités de force, notre détermination, notre volonté. Ce que j’ai appelé partout notre entraînement. Vous saviez, vous en êtes certains déjà.

C’est maintenant que ça va commencer. Les cinq années à venir ça ne sera plus la révélation parce qu’on s’est déjà révélé ce que nous sommes capables mais ça va être le miracle.

On dit pour un esprit bien né, un esprit grand ou une valeur les années ne comptent point. Il ne nous faudra pas une éternité ou un siècle pour rattraper notre retard.

Notre pays est encore comme un gros village. La pauvreté assaille tout le monde, toutes les maisons. Mais pour tout ce qui a commencé depuis cinq ans et ce qui se passera lors des cinq prochaines années, je vais vous dire que le Bénin ne sera plus compté parmi les pays à revenu intermédiaire ; on va quitter bientôt et on sera un véritable pays développé.

Mon exhortation ce soir, ma prière à chacun de nous sera désormais de croire à notre destin commun. Notre pays va connaître un véritable décollage. Notre pays va connaître une ascension dans tous les domaines. Ça a déjà commencé mais le meilleur reste à venir. Le développement ça sera bientôt. Ça ne sera plus seulement les infrastructures, les ouvrages d’assainissement, l’asphaltage. Le développement ça sera bientôt l’affaire de chacun à sa porte, vu dans sa maison, vu dans sa poche et vu dans son ventre. Nous en sommes capables. Nous en avons les moyens. Maintenant nous avons la volonté. Plus rien ne nous fait peur. Plus rien ne nous dépasse. On ne fait pas concurrence au créateur. Seul, il est capable de tout à chaque instant.

Mais il a donné aux hommes, la grâce qui nous amène avec détermination à satisfaire tous nos besoins.

Nous allons nous élever et nous développer comme les autres l’ont fait… ».

Après son message, le Président de la République a cédé le crachoir à sa colistière, madame Chabi Mariam Talata qui a présenté un pan du programme d’actions de Talon. Mais avant, le résumé des propos du Président de la République a été fait en goun et en yoruba aux militants qui sont partis du stade Charles de Gaule avec la promesse d’accorder leurs suffrages au duo Talon-Talata pour ka victoire dimanche prochain.

Emmanuel Amour T.

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