Guinée : Les promesses de la présidence et du gouvernement, un an après le coup d’État

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« Rendre compte au peuple de Guinée ». Ce mardi, dans un grand hôtel de Conakry, les porte-paroles de la présidence et du gouvernement ont organisé une conférence de presse pour marquer cette première année de pouvoir et de gestion des militaires du CNRD, alors que les tensions politiques sont vives et que la crise économique s’aggrave.

Une tenue militaire et un costume pour deux institutions. À gauche, le colonel Amara Camara pour la présidence, à droite, Ousmane Gaoual Diallo pour le gouvernement. Le colonel Camara choisit de revenir sur les réussites des autorités. « La corruption est en train d’être combattue en Guinée, déclare-t-il. La justice est en train d’être forte en Guinée. Le vivre ensemble est en train d’être une réalité en Guinée ».

« Aucun tabou » sur la transition

Si la durée de la transition a été fixée à 36 mois, la presse comme les Guinéens s’interrogent sur la date qui fixe le début de cette période cruciale. « On a validé les 36 mois le mois de mai dernier, répond Ousmane Gaoula Diallo. On peut dire qu’on est déjà dans la démarche des 36 mois. Donc il n’y a aucun tabou là-dessus ».

Si son portrait est partout dans Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya n’est pas intervenu lors des cérémonies du 5 septembre. Explications du porte-parole de la présidence : « Le président a continué comme tous les jours à s’occuper des activités de son calendrier ».

Sur les questions d’emploi, Amara Camara a indiqué que la priorité était le « toilettage », notamment dans l’administration. Il y a désormais 101 000 fonctionnaires, 16 000 de moins en une année.

La bauxite pour remplir les caisses de l’État

Pour remplir les caisses de l’État, les autorités comptent à terme sur la bauxite, explique le porte-parole du gouvernement, qui assure qu’« à partir de 2025, l’État guinéen devrait engranger un milliard et demi de dollars ».

Enfin, sur les leaders politiques partis de Guinée, le colonel Amara Camara a tenu à rappeler qu’aucun n’était en exil : « Assimiler un voyage personnel à de l’exil relève d’une manœuvre de nature à ternir l’image de notre pays hors de nos frontières ».

Avec RFI