Bénin : Les parents de l’enfant torturé pour vol de 1500f retournent en prison

Société

Les parents d’un enfant de 13 ans ont été arrêtés en mai pour maltraitance, torture et coups et blessures volontaires sur leur enfant qu’ils accusent pour vol de 1500f. Ils étaient à la barre ce mardi 23 juin au Tribunal de Cotonou.

 

Mis sous mandat de dépôt, le père et la mère du petit garçon ont été jugés le 2 juin 2020 par le tribunal de première instance de première classe de Cotonou.

A l’audience de ce mardi 23 juin 2020, le ministère public a demandé à ce que le tribunal entende les autres enfants du foyer. Les parents de l’enfant retournent alors en prison. Leur prochaine comparution, c’est le 30 juin prochain.

Selon les informations rapportées par Frisson radio, les faits remontent au 12 mai 2020. Le  petit garçon de 13 ans est soupçonné pour vol d’une somme de 1500 FCFA dans la caisse de tontine de sa mère. La maman informe alors le père de l’enfant. Dans la nuit du 16 mai 2020, les deux parents ont soumis le petit garçon à un interrogatoire musclé. L’enfant finit par passer aux aveux. Comme punition, le père mis un couteau au feu et s’en est servi pour brûler l’enfant à la tempe et au bras gauche. La mère a puni aussi l’enfant de la même manière. Les deux parents appliquent ensuite du piment écrasé dans les plaies du garçon par le jeune frère de la victime. Le garçon a été  secouru grâce au  voisinage alerté par les cris de douleurs et de détresse de l’enfant. Celui-ci appela la police. Les parents de la victime ont été ensuite interpellés par la police républicaine. A l’interrogatoire, ils reconnaissent leur forfait et justifient leurs actes par le désir d’éduquer leur enfant et lui faire passer l’envie de voler. Mis sous mandat de dépôt, ils ont été jugés pour la première fois le 2 juin au tribunal de première instance de première classe de Cotonou. L’audience renvoyée au 23 juin l’a été pour une deuxième fois. Le 30 juin, les enfants du foyer seront entendus dans ce dossier de maltraitance, torture et coups et blessures volontaires.

 

Emmanuel Amour T.

 

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