Les nouvelles opportunités des marchés des minéraux et des hydrocarbures au Bénin seront présentées aux investisseurs internationaux

Economie & Tech

Du 23 au 26 avril 2014, Cotonou, capitale économique du Bénin, rassemblera au Palais des congrès des experts et des investisseurs internationaux de l’industrie des minéraux et des hydrocarbures de la République du Bénin, en Afrique de l’Ouest en particulier et en Afrique en générale. Les nouvelles opportunités des marchés des minéraux et des hydrocarbures au Bénin seront donc présentées lors du grand évènement qui est placé sous le haut patronage du chef de l’Etat.

C’est de l’inédit. Benin international Mining, Energy and Petroleum (BIMEPET)/Conference et exposition. En tout cas, c’est une première dans notre pays. Le Bénin veut vanter les minéraux et les hydrocarbures dont regorge son sous-sol.
Vendredi sur la télévision national, des cadres du ministère des mines, à leur tête le Directeur de cabinet Christophe Kaki ont expliqué de long en large les tenants et les aboutissants de la conférence de Cotonou. Le Bénin montrera aux investisseurs internationaux qui viendront de l’Uemoa, de l’Afrique et du monde ces avancées en matière de recherches minières et pétrolifères. L’opportunité de cette conférence, c’est d’attirer les investisseurs, les promoteurs, les chercheurs et faire du Bénin un pays minier. Les invités proviennent des pays de l’Uemoa, de la Cedeao, de l’Afrique du sud, du Congo, de la Guinée Equatoriale…Ils seront informés des nouvelles opportunités des marchés des minéraux et des hydrocarbures au Bénin. Les investisseurs qui le souhaitent vont ensuite acheter des domaines et y investir. L’Etat béninois voire le Bénin a ses intérêts.

Faut-il le préciser, il y a une rupture avec le passé puisque dans le domaine des hydrocarbures, un nouveau code pétrolier a été adopté en 2006. Il remplace celui de 1974, informent Djibril Moriba et M. Achadé. Le code de 1974 est plus orienté sur les intérêts de l’Etat. Pour celui de 2006, il y a les intérêts de l’investisseur. Il est ainsi mieux attiré à investir. Le scanning du territoire béninois ayant été fait sur financement exclusif de l’Etat béninois, les résultats ayant été présentés au chef de l’Etat, les investisseurs et autres qui seront à la conférence de Cotonou du 23 au 26 avril 2014 seront imprégnés de ces résultats. Cette conférence vient donc à point nommé. Les spécialistes espèrent depuis des années ce scanning du sous-sol béninois réalisés en 2013. Ce scanning permet au Bénin de disposer des informations précises sur la localisation des minerais et autres hydrocarbures. Au cours de la conférence, les organisateurs mettront sur la table ces informations. Les nouvelles zones aurifères, de phosphate, d’uranium et autres identifiées seront connues des investisseurs. Ces investisseurs auront donc à acquérir des périmètres de ces nouvelles zones et évaluer eux –mêmes les réserves en place. C’est le point de départ de prospérité géologique et minière pour le Bénin, un pays qui veut attirer les investisseurs.

Pour votre gouverne

La République du Bénin est divisée en deux zones géographiques : le Nord du pays, est principalement constitué de savanes et montagnes semi-arides tandis que le Sud du pays est une plaine côtière où se concentrent les villes les plus peuplées comme Porto-Novo ou Cotonou. Les pays frontaliers du Bénin sont le Niger et le Burkina-Faso au Nord, le Nigéria à l’Est et le Togo à l’Ouest. Le pays a pour langue officielle le Français et regroupe plus de 60 groupes ethniques et linguistiques, ce qui en fait un pays diversifié.

Secteur des hydrocarbures
Ce secteur est placé sous la tutelle du Ministre de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables béninois. Le pays contient des réserves pétrolières encore inexploitées : ses réserves prouvées étaient de 8 millions de barils de pétrole brut au 1er janvier 2012. La consommation de produits pétroliers raffinés du Bénin était de 29 170 barils par jour.

Secteur énergétique

Lors de l’année 2009, le Bénin a produit 120 millions de kilowattheures (kWh) tout en consommant 778 millions de kilowattheures (kWh). La consommation en 1971 était de 32 millions de kilowattheures : donc, de 1971 à 2009, la consommation d’électricité au Bénin a connu une augmentation de 2 331,25% en 38 ans. Par ailleurs, lors de cette même année, la capacité installée du pays était de 60 000 kilowatts. La centrale de Maria-Gléta, à Abomey-Calavi, près de Cotonou, doit augmenter de 80 mégawatts la capacité énergétique du pays et ainsi régler ses problèmes d’électricité.

Secteur minier
Le Bénin possède un fort potentiel minier : l’or : au Nord du pays où se trouvent d’importantes zones métallogéniques aurifères ; le fer : plus de 500 000 millions de tonnes de fer sont inexploitées dans l’extrême Nord du pays et dans d’autres régions ; les phosphates : au Nord-Ouest, à Mékrou, un gisement de phosphates a été estimé à 5,5 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 252% de P2O5 ; les matériaux de construction : les sous-sols du Bénin renferment de grandes quantités de matériaux de construction comme le marbre, le calcaire, l’argile etc.

Secteur de l’eau

L’accès à l’eau potable au Bénin a considérablement progressé depuis les années 90, surtout dans les zones où elle est plus accessible que dans la plupart des autres pays africains. De nouvelles stratégies ont été adoptées depuis 2005 afin de faciliter l’accès dans ces zones rurales ainsi que dans les zones urbaines. Les tarifs appliqués dans ces zones urbaines et rurales sont assez élevés afin de couvrir les frais d’opération et de maintenance.
Cependant, des défis existent encore. Un cadre institutionnel cohérent a été mis en place pour les zones et les projets ruraux grâce aux donations externes. Les responsabilités en matière d’approvisionnement en eau ont été définies dans le cadre d’une stratégie nationale en 2007 et l’organisation nationale SONEB (Société Nationale des Eaux du Bénin) reçoit un soutien important en termes d’investissement et d’assistance technique. L’assainissement reçoit moins d’attention.