Gabon : Les lieux de culte rouvrent avec des mesures anti-Covid-19 allégées

Afrique

Au Gabon, les mosquées ouvrent leurs portes pour la première fois depuis sept mois ce 30 octobre.

En mars, le gouvernement gabonais avait fermé les églises et les mosquées pour freiner la propagation du Covid-19. Le 16 octobre dernier, après une forte pression de l’Église catholique et les Églises de réveil, le gouvernement avait annoncé la réouverture des lieux de culte à partir de ce 30 octobre.

Cette réouverture était assortie d’une batterie de mesures restrictives qui ont révolté les pratiquants. La plus contestée était la présentation d’un test Covid-19 négatif datant de moins de quatorze jours pour manger dans un restaurant ou prier dans une église ou une mosquée. Plus grave, le test, gratuit depuis sept mois, était désormais taxé à hauteur de 5 000 francs CFA (7,50 euros).

Principe de précaution

La protestation a payé. Ce 29 octobre, le gouvernement a annoncé de nouveaux allègements. « Le test est supprimé », a annoncé le ministre de l’Intérieur. Lambert Noël Matha a aussi desserré la vis en ce qui concerne le déroulement de la célébration des cultes. « Les aménagements, les assouplissements concernent la liturgie, notamment le sacrement de l’Eucharistie, les offrandes, la dîme, a-t-il déclaré. Toutes les mesures édictées, mises en oeuvre par le gouvernement sur instruction du chef de l’État, sont guidées par le principe de précaution et de vigilance ».

Malgré ces nouveaux allègements, le gouvernement reste ferme et n’a accordé qu’un seul jour de prière par semaine par communauté, le vendredi pour les musulmans et le dimanche pour les chrétiens. Trente fidèles seulement sont autorisés par culte, quelle que soit la taille du lieu de prière.

Le Covid-19, à l’origine de ces restrictions, a tué 55 personnes au Gabon, dont encore une mercredi 28 octobre.

 

RFI

 

Laisser un commentaire