Flambée des prix des produits de grande consommation au Bénin : Les femmes du marché St Michel expriment leur ras le bol en dépit des mesures du gouvernement

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C’est sur l’édition du 12 avril 2022 de l’émission « Palabres citoyens » sur la télévision nationale que les valeureuses femmes du marché Saint Michel de Cotonou ont exprimé leur mécontentement au président Talon face à des mesures qui n’arrangent pas le quotidien des Béninois.

Face au micro du journaliste junior professionnel Alex Yechenou, les femmes ont exprimé leur colère. Claudine Dossou Yovo et Judith Djidonou qui se sont exprimées à visage découvert ont martelé que le gouvernement doit revoir sa copie et baisser les taxes des douanes pour permettre aux femmes des marchés d’avoir les produits de première nécessité à un prix raisonnable pour pouvoir les revendre dans la fourchette imposée par le gouvernement. Elles sont allées plus loin pour laisser entendre que depuis l’avènement du régime actuel, les prix ne font que grimper et invite le président Talon à écouter leur cri de cœur. « Ne me demander pas d’aller revendre l’huile que j’ai acheté à 25.000 f en dessous du prix d’achat » ironise Claudine Dossou Yovo face au micro des jeunes reporters. « Le président Talon doit pouvoir faire quelque chose pour nous alléger la tâche puisque nous sommes ses amis », ajoute dame Judith Djidonou à l’endroit du chef du gouvernement Patrice Talon.

Sur un autre son de cloche, les reporters juniors ont approché le secrétaire général de la centrale des syndicats autonomes du Bénin CSA Bénin, Anselme Amoussou, qui a demandé au gouvernement d’user de subterfuge pour réguler l’inflation qui s’observe au niveau des prix. « Il n’y a que des lois pour discipliner les béninois sur nos marchés », a martelé le SG CSA Bénin qui demande de ne pas attendre de philanthropie de la part des commerçants béninois qui ne jurent que par le bénéfice maximum.

Des intervenants ont pointé du doigt la direction générale des Impôts qui pèse aussi dans le dispositif de la flambée des prix. Interpellé, le directeur général des impôts Nicolas Yenoussi a expliqué que le gouvernement ne taxe pas les produits agricoles et que les commerçants qui font de la surenchère à la délivrance des factures normalisées sont en infraction vis à vis des règles de la libre concurrence. Pour le DGI , une brigade des impôts descend automatiquement sur le terrain en cas de dénonciation.

L’émission a eu le mérite de révéler les nombreux dysfonctionnements des mesures gouvernementales face à la cherté de la vie avec son corollaire de flambée généralisée des prix devenue une pilule très amère aux populations des marchés du Bénin.

Adrien HOUNVENOU