Les explications du ministère de la santé

La Une

Le Centre Hospitalier Départemental de Porto-Novo héberge t-il réellement un cas de patient infecté du virus Ebola? Pour l’heure, rien n’est confirmé. Il ne s’agit que d’un cas suspect. C’est ce qu’on peut tenir de la conférence de presse animée hier par le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé, Moufalilou Aboubakar.

Devant les hommes des médias, Moufalilou Aboubakar a été beaucoup plus apaisant. Il a tenu à rassurer le peuple béninois. Si il a reconnu le transfert d’un malade de sexe masculin de 21 ans en provenance du Nigéria au CHD de Porto-Novo, selon lui il ne s’agit que d’un cas suspect même si le malade présente des signes apparents liés à la fièvre Ebola. Vomissements, diarrhées et fatigue générale rendant même le sujet inconscient. Ce sont là les premiers signes détectés chez le patient dont l’hospitalisation au CHD de Porto-Novo fait beaucoup de bruit. Pour Moufalilou Aboubakar le malade a été immédiatement isolé au même titre que ces accompagnateurs et des prélèvements ont été faits puis transférés hors du Bénin pour confirmation. Le Bénin ne disposant pas d’un laboratoire pour l’analyse de pareille infection.  » C’est ce que nous appelons un cas suspect. L’information officielle doit provenir du Ministère de la Santé », a précisé Moufalilou Aboubakar qui rassure le peuple béninois que des dispositions ont été prises sur toute l’étendue du territoire pour circonscrire toute infiltration de cas suspect.

Si c’est le suspect de Porto- Novo qui crée actuellement la psychose au sein de la population, il faut signaler qu’un autre cas avait été déjà détecté à Tanguiéta. Mais là, le malade n’a pas survécu. Est-ce la fièvre Ebola ? Impossible de le dire. Des rumeurs parlent d’un autre cas. Celui-ci serait au Cnhu. Nos tentatives pour vérifier l’information auprès des responsables de ce centre hospitalier ont été vaines. Alors vigilance !

Brieux NOURENI

Voici le mode de Transmission du virus EBOLA

Le virus Ébola s’introduit dans la population humaine par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques d’animaux infectés.
En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs épics infectés retrouvés morts ou malades dans la forêt.
Ensuite, il se propage dans la communauté par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées.
Les rites funéraires, au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ébola.

Manifestations de la maladie

La maladie se caractérise par la fièvre puis par des saignements généralisés.
Elle débute par :
– Une fièvre élevée et prolongée qui ne répond ni au traitement de la malaria ni aux antibiotiques dans les trois jours ;
– des douleurs articulaires et courbatures ;
– des maux de tête ;
– une faiblesse intense ;
– des nausées et des vomissements ;
– le hoquet et fréquemment des douleurs abdominales et de la diarrhée.
Après 5 à 7 jours, la fièvre va se compliquer de saignements spontanés rapidement généralisés:
– Injection des yeux ;
– saignement du nez,
– des gencives ;
– vomissements de sang ;
– émission de selles sanglantes ;
– apparition de tâches rouges sur le corps dues à des saignements sous-cutanés ;
– difficultés à avaler,
– gorge sèche.
Le plus souvent le malade meurt au bout de 10 à 14 jours, dans un tableau de détresse généralisée des fonctions vitales par défaillance cardiaque et insuffisance rénale.
Il n’existe pas actuellement de traitement efficace ni de vaccin pour cette maladie.

Mesures à prendre

1°) Faites désormais attention à ce que vous mangez.
2°) Évitez de manger n’importe où, surtout dans les endroits peu salubres comme les lieux de « tchatchanga »
3°) Évitez aussi de prendre les taxis où mini-bus dans lesquels les passagers sont en surnombre ce qui les oblige à être en contact et se frotter.
4°) Ne pas se serrer les mains
5°) Ne pas toucher tout animal trouvé mort en forêt et Ne pas manipuler sa viande
6°) Ne pas toucher sans protection les vomissures, le sang, la selle d’un malade souffrant ou ayant succombé d’Ebola
7°) Ne pas dormir avec le malade de la fièvre d’Ebola et Ne pas rester sans protection près d’un malade d’Ebola
8°) Ne pas toucher ou manipuler les vêtements et autres objets souillés
9°) Ne manipuler les vêtements et linge des malades que protégé et les bouillir avant de les laver
10°) Eviter la pratique de toute scarification coutumière, tatouage pendant l’épidémie
11°) Ne pas toucher et/ou laver les cadavres
12°) Se faire injecter dans des conditions de protection édictées par les normes dans ce genre des circonstances.