Liste unique de l’oppposition: Les explications d’un ex maire

Politique

Dans une publication sur les raisons de l’échec des négociations engagées par les partis politiques de l’opposition pour la liste unique, Constantin Amoussou, a indexé la RB. L’ex-maire de la municipalité de Cotonou, Léhady Soglo, depuis son lieu d’exil a apporté des éclaircissements sur le rôle joué par son parti.

Cité dans la publication de Constantin Amoussou, l’ancien maire Léhady Soglo est sorti de son mutisme. Dans ses explications sur l’échec des négociations entre les partis politiques de l’opposition, l’un des facteurs à la base de la division selon Constantin Amoussou est la rencontre tenue à Paris entre Boni Yayi et Léhady Soglo. Selon ses écrits, « l’ex Maire de Cotonou qui craignait une montée en puissance de l’USL dans le sud » aurait voulu tourner son parti vers les FCBE.

La RB qui avait déjà donné son accord à l’USL a donc commencé à rebrousser chemin. Dans ses éléments de justification, Constantin Amoussou parle du meeting animé par l’ancien Président du Bénin, Boni Yayi, au siège de la RB afin de débaucher les alliés de l’USL. « C’est ainsi qu’il a manœuvré la deuxième sortie de Vidolé qui s’est tenue il y a une semaine, sans l’USL, en essayant de débaucher tous les alliés de l’USL, papa et maman y compris, afin d’isoler Ajavon et l’obliger à faire allégeance aux FCBE, de force », a écrit Constantin Amoussou.

Réaction de l’ancien maire Léhady Soglo depuis son lieu d’exil

Dans une interview publiée dans le quotidien Nokoue, l’ancien maire Léhady Soglo et président de la Rb, aile Soglo a donné des clarifications sur la démarche menée avec les FCBE. Selon Lehady Soglo, il ne s’agissait nullement d’une manœuvre politique dirigée contre l’Union Sociale Libérale (USL) avec qui, il a eu à mener les mêmes démarches. « Tous, nous subissons les velléités visant à caporaliser toutes les institutions du pays. La censure sur les médias publics n’épargne aucun d’entre nous. C’est pour cela que personnellement je veille à ce que des esprits malins ne profitent de l’occasion pour semer la zizanie », dit-il.
La rencontre entre le Président Boni Yayi et Lehady Soglo s’est tenue à Paris dans cette logique, surtout ajoute-t-il, il avait été surpris par l’absence de Yayi au dernier congrès de l’USL. « Je suis de ceux qui avaient été surpris de ne pas voir le président Yayi Boni à Vidolé le 15 décembre 2018 à la manifestation de l’USL. Il fallait impérativement corriger le tir. Puisque la RB était l’hôte de l’USL à cette occasion, il fallait accueillir également les responsables FCBE dans les locaux de Vidolé », explique-t-il.
Selon lui, la démarche n’est pas d’écarter l’USL. Il estime que c’est une manière d’équilibrer les choses. « Cela ne veut pas dire qu’en accueillant l’USL on écarte FCBE ou qu’en accueillant FCBE c’est l’USL qui est visé d’autant plus que ce n’étaient pas des instances de négociations mais des moments de communion avec les militants à la base. La RB se veut le trait d’union de toutes les tendances de l’opposition », explique Lehady Soglo..
A propos de cette division de l’opposition, Geraldo Gomez, Secrétaire Général Adjoint chargé des questions stratégiques du parti USL a éclairé l’opinion publique dimanche 27 janvier 2019. Il cite comme obstacles « des exigences du nouveau code électoral et de la nouvelle charte des partis politiques qui compliquent la création du parti unifié de l’opposition ». Selon M. Gomez, pour aller à la création d’un parti unifié, il faut qu’au préalable chaque parti accepte de disparaître complètement sous la bannière du nouveau parti qui sera créé. Par rapport à la liste unique de l’opposition, « l’USL pense toujours composer avec les partis qui ont décidé de l’accompagner lors de son dernier congrès; mais si ceux-ci reviennent sur leur parole, le parti avisera au moment opportun », selon M. Gomez.