Université d'Abomey-Calavi : Les étudiants des lettres modernes revendiquent deux droits et annoncent un mouvement de grève

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L’annulation des soutenances et le recrutement urgent d’enseignants qualifiés au département des lettres modernes ; ce sont là les deux revendications majeures des étudiants dudit département de l’université d’Abomey-Calavi. Les étudiants modernistes l’ont fait savoir  vendredi 3 mars 2023 au cours de leur assemblée générale tenue dans l’amphithéâtre A1000.

Au cours de leur Assemblée générale, les étudiants du département des Lettres Modernes se sont penchés sur la problématique d’obtention de leur parchemin de Licence et du nombre insuffisant d’enseignants dans ledit département. Trois promotions d’étudiants à savoir : 2019-2020, 2020-2021 et 2021-2022 ayant déjà validé toutes les Unités d’Enseignement (UE), n’ont toujours pas été appelées à soutenir. Cette situation que les étudiants qualifient d’ « inconfortable »jette du discrédit sur eux dans leurs familles, disent-ils.  Pour eux, « cette situation malencontreuse découle sans aucun doute du nombre « insuffisant d’enseignants au Département des Lettres Modernes. Les huit (08) enseignants que compte cette filière ont déjà du mal à assurer toutes les Unités d’Enseignement de ses six (06) différents semestres en Licence. Comment pourront-ils encadrer ce nombre pléthorique d’étudiants en instance de soutenance ? Arrivent-ils même à corriger les copies d’évaluations semestrielles tout

seuls ? Assument-ils convenablement leurs heures de cours dans les autres universités du Bénin, en l’occurrence l’Université de Parakou et l’ENS de Porto-Novo ? » Autant de questions que posent depuis des années les années, selon leurs dires.  «  Il est évident qu’en l’état actuel, le département des

Lettres Modernes est dans l’incapacité d’exécuter les soutenances en niveau licence comme le prévoit le système LMD. C’est d’ailleurs l’une des bien nombreuses dispositions de ce système qui n’arrivent pas à être respectées », concluent les étudiants du département.

Face à une telle situation, les étudiants, au cours de l’AG, dans l’unanimité revendiquent deux points majeurs à savoir :

«  L’annulation de cette mesure arbitraire qu’est la soutenance en Lettres Modernes afin de libérer plus facilement et rapidement les étudiants en fin de formation à l’instar des facultés sœurs comme la FADESP et la FAST ; le recrutement en urgence d’enseignants qualifiés au Département des Lettres Modernes pour en finir avec l’esclavage que subissent les 08 enseignants de cette filière ».

Dans leur correspondance adressée au Recteur de l’UAC dont ampliation est faite au ministre de tutelle, les responsables sollicitent une rencontre urgente avec le recteur dans les 96 heures. Passé ce délai, les étudiants des lettres modernes menacent de déclencher un mouvement général de grève en passant par un sit-in et une journée Fac morte.

Il faut signaler qu’au soir de l’Assemblée générale des étudiants des lettres modernes, le département a rendu publique la liste des protocoles de recherche déposés par les étudiants. Près de 150 protocoles en instance pour 8 enseignants.

Dans un message de l’un des responsables des étudiants ce dimanche 5 mars, il est mentionné que les autorités décanales et rectorales ont déjà fait appel aux représentants des étudiants pour qu’une porte de sortie soit trouvée.

F.K.