Les clarifications du commissaire Agblo et la version de « l’agresseur »

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« Agression sur Maître Lionel Agbo cette nuit vendredi 13 février 2015 devant sa résidence à Cotonou par un individu qui rôdait autour de la maison ». C’est l’information qui a fait le chou gras des réseaux sociaux. Si Me Lionel Agbo s’est rendu ce vendredi 13 février dans une clinique pour des soins, son supoposé agresseur actuellement gardé au commissariat central de Cotonou a été le premier à se rendre au commissariat de Cadjèhoun pour porter plainte pour agression. Le commissaire central de Cotonou, Lambert Agblo qui estime que c’est une affaire banale.

Le commissaire central de la ville de Cotonou s’est prononcé sur « l’agression de l’avocat Lionel Agbo » intervenue le vendredi 13 février au quartier Patte d’oie à Cadjèhoun à Cotonou. Selon l’opinion, il s’agit d’un règlement de compte politique. Clarifiant le sujet, au cours du journal télévisé sur l’Ortb, le commissaire Lambert Agblo affirme avoir été saisi par le commissaire d’arrondissement de Cadjèhoun de la situation qui a prévalu au domicile de Me Lionel Agbo dans la soirée du vendredi. Selon les clarifications du commissaire central, Me Agbo a appelé autour de 18 heures pour demander l’intervention du commissariat suite à une attaque d’individu.

Après l’intervention, des éléments du commissariat de Cadjèhoun, un citoyen s’y est rendu pour formuler des plaintes contre Lionel Agbo, qu’il dit l’avoir agressé. Sur instruction du parquet, ce dernier est gardé pour les besoins de l’enquête. Les deux commissaires se sont rendus chez Me Agbo pour sa déclaration sur le procès verbal à envoyer au procureur. Mais il a rassuré qu’il passera pour sa plainte ce lundi 16 février en présence du conseil de ses avocats. Selon le commissaire central qui affirme avoir été déjà saisi par la hiérarchie, il s’agit d’une affaire banale de droit commun. « Les citoyens doivent éviter toute amalgame et faire confiance à la justice », souligne Lambert Abglo.
Une enquête est ouverte aux fins de l’aboutissement de cette affaire, apprend-on.

La version de Boniface Loko, agresseur de Me Agbo

« J’allais acheter dans la vons quand subitement j’entends monsieur monsieur… je me suis arrêté et je vois un monsieur habillé en blanc qui me pose la question de savoir combien on m’a payé pour le filer. Il m’a saisi par le col et a commencé à me gifler. Il a été secondé par un autre. Je commence à les interroger sur leurs actes et comme je n’ai rien sous la main, j’ai retrouvé un objet par terre que j’ai lancé sur sa figure. Il s’est blessé et quelqu’un lui a proposé d’aller se faire soigner d’abord. C’est après que quelqu’un m’a demandé de vite fuir parce que celui avec qui je me suis battu est un avocat. Il y a plus de vingt cinq ans que je suis dans le quartier officiant en tant qu’agent immobilier. Je ne le connaissais pas mais j’entends le nom. C’est après cela que j’ai pris ma moto pour me rendre au commissariat pour porter plainte. Et depuis trois jours on m’a gardé ici alors que celui avec qui je me suis battu n’est même pas venu ici. Je ne sais pas ce que je fais ici. Je suis par ailleurs surpris lorsqu’on me demande si j’ai un avocat. Comment pour une affaire pareille, on peut me demander ça. Je demande aux bonnes volontés de plaider ma cause ».