Drame au marché de Cococodji à Abomey-Calavi : Les circonstances de l’incendie, plusieurs dégâts enregistrés

Société

(« L’argent d’autrui est parti en fumée », pleurent les bonnes dames)

Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 novembre 2023, le feu a dicté sa loi dans le grand marché de Cococodji,  dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique. Pas de perte en vie humaine, mais des dégâts matériels et financiers  enregistrés sont énormes.

Les bonnes dames du marché Cococodji sont en pleurs. Une trentaine de magasins et boutiques sont partis en fumée. D’autres effleurés. Pour voir de visu la gravité du drame, il faut entrer dans ce marché par l’entrée principale. Sur une bonne distance, le feu a ravagé tout sur son passage. Une grande perte pour les victimes. N’eut été la prompte intervention des sapeurs pompiers, le feu aurait ravagé presque tout le marché.

Des magasins de riz, de sucre, de couches pour bébé, de boissons, de plateaux d’oeufs, de plastiques et bassines, et pleins d’autres effets sont réduits en cendre. Les bonnes dames sont désespérées. Pour la plupart, elles disent avoir emprunté de l’argent dans des agences de microfinance pour approvisionner leurs boutiques en marchandises à l’approche des fêtes de fin d’année. « C’est l’argent d’autrui que j’ai pris la dernière fois pour acheter ces choses. Le mois prochain, ils vont me déranger. Je ne sais pas encore quoi faire », pleure une victime à l’entrée du marché. D’autres sont inconsolables.

 La cause de l’incendie ?

Selon des témoignages et en attendant les résultats d’enquêtes qui seront diligentées, le feu aurait été déclenché par un court circuit au niveau d’une installation électrique.

Sur les lieux, une victime en sanglots confie : « Je suis rentrée hier aux environs de 20 heures. J’ai pris le soin de tout ranger. Je n’ai rien constaté avant mon départ pour la maison. Mais à ma grande surprise ce matin, c’est ce que le feu m’a laissé ça ». Un monsieur rencontré sur les lieux et qui a requis l’anonymat,  fait croire avoir alerté les sapeurs pompiers, « J’ai remarqué les flammes aux environs de 22 heures 30 minutes quand je revenais du service. Les gardiens refusaient d’ouvrir le portail afin qu’on puisse accéder à l’intérieur du marché et maîtriser le feu au plus vite. Ils disent avoir refusé parce qu’ils avaient peur que des voleurs leur créeront de problèmes une fois à l’intérieur du marché. C’est ainsi que j’ai escaladé le mur du marché pour tenter d’éteindre le feu avec de l’eau. Mais la situation avait pris une autre tournure et j’ai dû faire appel aux sapeurs pompiers. Dieu merci, les sapeurs pompiers étaient arrivés aussitôt pour limiter les dégâts ».

Pour l’instant, le vrai bilan du drame n’est pas encore connu. Les agents de la police républicaine de la localité ainsi que les autorités compétentes sont toujours à pieds d’œuvre.

F K