Les centrales syndicales organisent une marche sur le Parlement ce jeudi

Politique

Les députés signataires de la proposition de loi portant suppression du droit de grève trouvent les travailleurs sur leur chemin. La sortie médiatique effectuée par l’Unamab jeudi dernier au TPI de Cotonou a été l’occasion pour plusieurs secrétaires généraux d’annoncer une gigantesque marche sur l’Assemblée nationale ce jeudi 10 juillet 2014 pour manifester leur désapprobation, apprend-on.

Les travailleurs de la justice sont déterminés et leurs responsables, entre autres les secrétaires généraux KAKPO Bessé Kuassi, Clément DASSI et KOUTON S. Dominique respectivement du SYNTRA-JUSTICE, du SYNTRAJAB, du SYNAGOJUB et le porte-parole du COSYNAB ne sont pas les seuls à apporter leur soutien au Syndicat des magistrats. L’Unamab a désormais le soutien des secrétaires généraux des centrales syndicales et confédérations syndicales : CGTB, CSTB, CSA-BENIN, COSI-BENIN et l’UNSTB. Pascal TODJINOU de la CGTB, Paul Essè IKO de la CSTB sont unanimes. « Le dialogue qui va conduire à la suppression du droit de grève des magistrats » trouvera les travailleurs sur son chemin». Propos de Pascal TODJINOU soutenu par Paul Essè IKO de la CSTB qui déclare: « Personne ne peut enlever le droit de grève aux magistrats si nous sommes debout ».

Ces secrétaires généraux de centrales et confédérations syndicales soutiennent comme les travailleurs de la justice que le droit de grève est un droit constitutionnel et que le Bénin a ratifié des accords internationaux qui le contraignent à le respecter. Pas question que l’Exécutif, ni le législatif interdisent la jouissance.
Les travailleurs expriment leur soutien à l’UNAMAB et promettent de combattre la proposition de loi de la quarantaine de députés portant retrait du droit de grève des magistrats.

Le droit de grève a été supprimé dans certains pays démocratiques, comme la France, a déclaré Djibril Debourou lors d’une conférence de presse la semaine dernière à l’Assemblée nationale. « Nous n’avons pas la même Constitution que le Sénégal, l’Afrique du Sud… ». répond le président de l’UNAMAB. Il a désormais du soutien. Et des actions sont prévues pour contraindre les députés à retirer leur proposition de loi. Entre autres actions, les travailleurs annoncent une gigantesque marche sur l’Assemblée Nationale à Porto Novo ce jeud, apprend-on de sources parlementaires.