La gestion des eaux souterraines transfrontalières est au cœur d’un atelier régional qui a démarré ce mercredi 22 et prendra fin le 24 octobre 2025 à Sun Beach hôtel de Cotonou. Au cours de ces deux jours de travaux, les participants auront à échanger leurs expériences, comment capitaliser les bonnes pratiques et les outils techniques développés par les pays concernés dans le cadre de leurs politiques de gestion intégrée des ressources en eau.
L’atelier est consacré aux expériences acquises dans la mise en œuvre des projets pilotes réalisés dans les pays ayant en partage le système aquifère d’Iullemmeden-Taoudéni-Tanezrouft, connu sous le nom de système IITAS.
Le système aquifère ITTAS est à ce titre un bien commun stratégique . C’est précisément dans cet esprit aux dires du directeur du cabinet du Ministère de l’énergie, de l’eau et des mines Emmanuel Agnidé Lawin que les projets initiés dans le cadre du projet NB-ITTAS , financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), à travers le programme des Nations Unies pour l’environnement visant à améliorer la gestion, la gouvernance et la préservation des ressources en eau au bassin du Niger et des aquifères transfrontaliers connexes , prennent toute leur importance. Ces projets mis en œuvre dans le cadre du projet régional NB-ITtAS, a-t-il dit,jouent un rôle essentiel.Ils leur permettront de mieux connaître les ressources en eau souterraine , d’expérimenter des approches innovantes de gestion intégrée , et de renforcer la coopération de leurs pays. Ces initiatives offrent également des bénéfices directs à leurs populations en améliorant l’accès à l’eau , en soutenant l’agriculture et la sécurité alimentaire, et en renforçant la résilience de ces populations face au changement climatique. Le système aquifère partagé entre sept pays à savoir, le Bénin, Algérie, le Burkina-faso, la Mali, la Mauritanie et le Niger et le Nigéria aux dires du Directeur Général de l’Eau Saïd Hounkponou constitue à juste titre une ressource stratégique dont la protection et la gestion durable doivent être au coeur de leur préoccupation. En effet, les ressources en eau souterraines invisibles et très souvent mal connues constituent une ressource stratégique indispensable pour la vie et le développement . » j’en veux pour preuve qu’elle constitue une source d’approvisionnement en eau vitale pour l’humanité . Près de 50% de la population mondiale s’approvisionne en eau à travers ses ressources souterraines et 43% de ces eaux souterraines sont utilisées pour l’irrigation agricole », a fait savoir le Dg/Eau. .Ces chiffres selon lui évoquent l’importance que revêt les ressources en eaux souterraines. Il a saisi l’occasion pour évoquer le cas du Bénin a-t-il fait savoir, 90% des ressources en eaux souterraines sont utilisées pour l’approvisionnement en eau potable. A ses dires, le gouvernement a entrepris depuis 2016, un vaste d’accès universel à l’eau et qui puise 90% de ces ressources pour donner de l’eau potable en quantité et en qualité à tous les âmes vivant. La représentante de l’Observatoire du Sahara et du Sahel Soumaya Mouhli , experte en Eau, a, pour sa part, souligné que cet atelier s’inscrit dans la continuité de leur rencontre régionale tenue à Abuja au Nigéria du 08 au 10 septembre 2025 sous le thème » recharges des nappes : Augmentation de l’accès à l’eau . Ce précédent atelier selon elle avait permis de mettre en lumière les pratiques en matière de recharge artificielle et naturelle des nappes, de renforcer la coopération entre les pays partageant les systèmes aquifères du bassin Niger et de préparer les fondations de la deuxième phase du projet du bassin Niger et des systèmes aquifères d’Iullemeden-Taoudéni Tanezrouft (NB-ITTAS). Les échanges fructueux à Abuja selon elle, ont souligné ‘l’importance d’une approche intégrée, contribuant la protection quantitative et la préservation qualitative des eaux souterraines, deux dimensions indiscutables d’une gestion durable de la ressource.
Boniface KaBLA