Décentralisation au Bénin : Les appréciations de Raphaël Akotegnon sur l’état de gouvernance dans les communes de l’Alibori et du Borgou

Société

Le Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale a effectué les jeudi 13 et vendredi 14 octobre 2022, une séance de travail sur l’appréciation de l’état de gouvernance dans les communes respectivement dans les départements de l’Alibori et du Borgou. Ces étapes ont été consacrées à des séances de travail avec les acteurs de premier plan dans le fonctionnement de nos administrations locales. 
« Apprécier l’état de gouvernance dans le cadre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation dont la mise en œuvre a permis l’installation de la quasi-totalité des organes politiques et de l’ensemble des organes techniques de gestion des communes des départements », c’est l’objectif poursuivi par le Ministre Raphaël AKOTEGNON en entamant une tournée de travail. Les communes de Gogounou, de Kandi dans le département de l’Alibori, celles de N’dali et de Parakou dans le département du Borgou ont été visitées respectivement les jeudi 13 et vendredi 14 octobres 2022 par le l’Autorité ministérielle.
Une visite guidée dans les locaux de ces différentes communes afin de toucher du doigt les conditions de travail du personnel. Suite à ses différentes visites, des séances synthèses se sont déroulées à la Direction Départementale de la Santé de Kandi pour le cas de l’Alibori et dans les locaux de la municipalité de Parakou pour le département du Borgou. À en croire le ministre, ses séances de travail ont permis d’aborder des questions techniques liées aux défis de mobilisation de ressources propres communales et à l’offre de formation 2022-2024 que le Centre de Formation pour l’Administration Locale (CeFAL) a prévue au profit des élus et responsables techniques des mairies. « Ce sont là des leviers d’importance majeure sur lesquels il convient d’agir pour une gestion performante de nos communes. Les thématiques développées ont donc été identifiées en conséquence. » a-t-il souligné.


Aussi, faut-il notifier qu’à l’occasion de ces séances de synthèse, ils ont globalement noté, échangé, clarifié et retenu des approches de solutions relatives aux préoccupations suscitées par les différentes communications. Il s’agit de la nécessité d’une collaboration harmonieuse entre les organes politiques et techniques des communes, de la non-installation du Conseil de supervision des communes de Nikki, Tchaourou et N’Dali du fait de la non-désignation des présidents des commissions desdites communes, de la gestion des ressources humaines communales, de la mise en œuvre du principe de la séparation des fonctions politiques de celles techniques et administratives, de la définition, par les communes, d’une stratégie efficace de mobilisation des ressources propres sur la base des potentialités existantes, de la pertinence de l’absence des chefs d’arrondissement dans la composition du conseil de supervision, du défaut de rémunération des conseillers locaux, de la régularisation de certaines opérations de lotissement dans les communes, suite à la décision gouvernementale de réorganiser les travaux de lotissement dans notre pays, du retard dans le transfert des ressources du FADeC,  du fonctionnement régulier des organes de gestion des communes, du mauvais fonctionnement des conseils de village et de quartiers de ville de certaines communes pour diverses raisons et les difficultés d’appropriation des nouveaux outils budgétaires et la nécessité de pourvoir aux nouveaux postes administratifs créés au niveau des préfectures afin d’améliorer la qualité de la tutelle des communes.
S’agissant des préoccupations sur le plan sectoriel, on retient le risque d’une extension de la menace terroriste du fait la persistance de la transhumance transfrontalière appelant, de la part du Gouvernement, le renforcement des mesures de contrôle, le sort réservé aux marchés communaux existants avec la création de l’Agence nationale de gestion des marchés par le Gouvernement, la dégradation de certaines pistes de desserte rurale et leur nécessaire aménagement, la nécessité de sensibiliser les populations sur le civisme fiscal.
« Sans être exhaustif, les dispositions envisagées et les recommandations formulées pour résorber les problèmes qui ressortent de nos échanges, feront l’objet d’un plan d’actions de mise en œuvre dont le suivi sera fait de façon très proche par mes services techniques compétents, notamment les Préfectures et la Direction des Collectivités Territoriales, le Centre de Formation pour l’Administration Locale sous ma responsabilité personnelle. Aussi, la Cellule de Suivi et de Contrôle de la gestion des communes sera sollicitée dans ce cadre. » a laissé entendre le Ministre Raphaël AKOTEGNON.
Les synthèses des deux jours de travail dans chaque chef-lieu de département, ont connu également la présence de tous les maires, Adjoints aux maires, Secrétaires Exécutifs, membres des conseils de supervision, et membres des Conférences Administratives Départementales (CAD).

Avec gouv.bj