Les 11 conseillers dissidents comptent aller jusqu’au bout du processus

Politique

Le suspense reste entier au sujet de la destitution du maire de la commune de Kandi, au terme d’une réunion de crise tenue ce mardi à la salle de réunion de la Mairie, à l’initiative des autorités de la Préfecture de l’Alibori, les deux camps dans le rang des conseillers s’étant séparés dos à dos sans pouvoir trouver un consensus.

Cette rencontre s’est déroulée sur la supervision de deux émissaires de la Préfecture, notamment le chargé de mission du préfet de l’Alibori, Djibril Chabi Batta et du secrétaire général de la Préfecture, Bako Abdoul Razack.

Même si la presse a été sommée de quitter la salle après l’ouverture de la séance, à la fin de la réunion, quelques élus des deux côtés ont donné leurs avis.
«Nous avons pris acte de ce qui a été dit dans par les émissaires du préfet. Mais dans les jours à venir, nous allons apprécier pour voir si ce que nous reprochons à l’autorité communal a été modifié ou pas ; dans ce cas, nous allons mettre de l’eau dans notre vin ; autrement, le débat sera relancé plus tard. S’il prend conscience de ce qu’il y a problème et qu’il faut prendre en compte l’avis des uns et des autres, nous allons changer d’avis mais pour le moment c’est que ça ne va pas du tout à Kandi au sein du conseil communal», a estimé Séïdou Abdoul Wahabou, conseiller du camp dissident.
Onze conseillers sont signataires de la motion de défiance sur les dix-huit (18) que compte la commune de Kandi. Malgré cette supériorité numérique, Imorou Abdoul Salami, le chef d’arrondissement de Kandi 3 estime que les opposants n’ont pas la majorité qualifiée pouvant conduire à la destitution du maire. Car dit-il, «les onze ne suffisent pas il leur faut douze».
Les deux camps se sont séparés dos à dos sans pouvoir trouver un consensus. Et désormais, les regards sont tournés vers l’autorité préfectorale.