Le Réseau des Acteurs de développement de l’éducation fait des recommandations

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« Gratuité de l’école au Bénin : bilan et perspectives. C’est le thème d’une conférence-débat du Réseau des Acteurs de développement de l’éducation au Bénin (RADEB) ce jeudi 24 mai 2018 à Cotonou. A travers cette sortie publique, le Radeb a apporté sa contribution à l’amélioration de la mesure « Gratuité de l’école au Bénin ». Des recommandations ont été faites pour améliorer cette mesure décrétée le 13 octobre 2006.

Le processus de la gratuité de l’enseignement au Bénin est passé au crible des experts du domaine. L’intérêt de la problématique combien important pour le devenir de l’école béninoise a conduit ces derniers à faire le bilan de cette mesure incitative. Au sortir des assises, un véritable plaidoyer sera fait en vue de l’amélioration de la mesure. Mais avant, une conférence-débat ayant pour thème : « Gratuité de l’école au Bénin : bilan et perspectives » a mobilisé les attentions. Au menu, la restitution de l’étude sur la gratuité au Bénin menée par le professeur Abel Baba-Moussa suivie des apports et contributions des participants.

Dans son adresse, Paul Loko, président du Réseau des Acteurs de développement de l’éducation au Bénin (RADEB) a indiqué qu’après plus d’une décennie de mise en œuvre de la gratuité, il apparaît nécessaire de faire le bilan, et d’annoncer des perspectives. Bien que la mesure ait provoqué un boom en matière de scolarisation, il a fait remarquer qu’il y a bien des dysfonctionnements non moins négligeables. « L’école est devenue gratuite mais les frais à payer sont devenus plus importants », a-t-il fait observer. Cet état de chose l’a amené à s’indigner : « L’école est sociale. Elle ne saurait avoir une valeur marchande. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme cela se doit. » D’où la nécessité de nourrir des réflexions pointues et productives sur le sujet afin que cette gratuité ne soit pas une exonération mais une gratuité effective.

Moins de 20% atteint la classe de terminale

D’après les résultats de l’étude menée par le professeur Abel Rahamane Baba-Moussa, il en ressort que les taux brut d’accès au primaire sont élevés (141% en 2015), seulement 74% des apprenants arrivent en 3ème et moins de 20% atteint la classe de terminale ; 27% des 9-17 ans sont hors de l’école dont 20% n’a jamais été scolarisé ; des disparités existent selon le genre (39% de filles en 3èmecontre 51% de garçons), le niveau de richesse et le milieu (Alibori et zones lacustres ont les plus bas taux).

Face à ce tableau moins reluisant, l’enseignant-chercheur a formulé quelques recommandations. Il s’agit entre autres de renforcer le leadership politique et le rôle de régulation de l’Etat, de mettre l’accent sur la communication et la création de partenariats à travers le renforcement de l’assurance, de l’engagement et de la confiance entre les parties prenantes et de mettre en application progressive les réformes (éviter si possible la méthode du « big bang », etc.