Le Président Talon prévient d’éventuels blocages

Politique

Les nominations des nouveaux doyens de facultés et directeurs d’écoles des universités publiques du Bénin ont été prononcées, mercredi 30 janvier 2019, en conseil des ministres. Suite logique de la décision du 20 septembre 2018 qui a maintenu en place à titre transitoire les actuels responsables de ces entités, le gouvernement à travers ces nominations vient de prévenir ainsi d’éventuels blocages. Et pour cause.

Les élections en vue du renouvellement des mandats des instances de direction des universités publiques devraient intervenir en novembre 2018 dans certains cas et décembre 2018 dans d’autres cas. Mais, le gouvernement a décidé de maintenir les responsables en poste. La raison en est le processus, en cours, de la mise en place du Conseil national de l’Education (CNE).

En effet, les actes devant aboutir à l’installation officielle du CNE évoluent avec diligence. Tout devrait être opérationnel début 2019 au plus tard, a-t-on appris, de sources concordantes. Le gouvernement a donc pris la responsabilité de définir les normes désormais applicables dans le secteur. Pour la gouvernance des universités publiques du Bénin, le gouvernement a pris le décret N° 2018-441 du 20 Septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de cette réforme. L’intersyndicale des enseignants des universités publiques du Bénin n’a pas approuvé cette décision du gouvernement.
Mercredi 30 janvier 2019, le gouvernement est passé à la vitesse supérieure. Des nominations ont été prononcées en conseil des ministres. Il s’agit des nominations des nouveaux responsables des universités publiques du Bénin. En dépit donc des menaces et appels au boycott, le chef de l’Etat, Patrice Talon a pris ses responsabilités. C’est donc la suite logique de la décision du 20 septembre 2018.
Le Président de la République, préoccupé de la bonne gouvernance des unités de formation et de recherche des universités publiques, a imposé cette nouvelle règle provisoire au sein de ces unités.

C’est une mesure transitoire et provisoire, explique le gouvernement à qui il appartient souverainement de prendre les mesures idoines afin que ces Unités de formation et de recherche (UFR) fonctionnent décemment en attendant l’installation du CNE.

C’est désormais clair, jusqu’à l’installation du Conseil national de l’éducation, les doyens, vice-doyens, directeurs et directeurs adjoints ne seront plus élus par leurs pairs.

Le gouvernement évite ainsi qu’aucune action ne vienne compromettre la réforme du CNE en cours d’achèvement. Cette réforme, selon le gouvernement, est porteuse d’espoir pour le secteur de l’éducation. En procédant aux nominations des nouveaux responsables, le gouvernement prévient ainsi d’éventuels blocages. Les intérimaires qui viennent d’être nommés remplissent bien les critères des charges, selon un cadre du ministère de l’enseignement supérieur.

Le gouvernement tient donc ferme de changer la donne. Même si les enseignants ne baissent pas les bras et à travers leurs représentants syndicaux sont déterminés à ne pas reculer face à ce changement.