Le président du tribunal rétracte son ordonnance

Politique

Le congrès extraordinaire décidé par le Bureau exécutif national du Parti Social Démocrate ( PSD) se tiendra les jours à venir . Ce sera « sous ma responsabilité », a déclaré ce jeudi soir à Cotonou, Emmanuel Golou, quelques heures après le verdict du tribunal de première instance de Cotonou au sujet de la crise au sein du PSD.

L’horizon s’éclaircit désormais au PSD. « Nous, avocats de Emmanuel Golou avons présenté deux demandes au président du tribunal de Cotonou. La première demande c’était de rétracter l’ordonnance qui empêchait le Parti Social Démocrate dirigé par Emmanuel Golou d’aller au congrès. La deuxième demande, c’était de reconnaître Emmanuel Golou comme étant le président du PSD. Les autres parties ont demandé que ce soit l’aile dissidente qui soit reconnue comme étant l’aile légitime et légale. Le président du Tribunal a rétracté l’ordonnance qui interdisait au PSD d’aller au congrès. A ce jour, le PSD peut aller au congrès sous la direction de Emmanuel Golou. Mais ensuite, quant à la question de savoir qui est le président du Psd, est ce que c’est Golou, est-ce que c’est Amoussou, est ce que c’est une autre aile, le juge s’est déclaré incompétent ». Voilà le point fait par Me Ibrahim D. Salami, l’un des conseils de Emmanuel Golou, à l’issue de l’audience de ce jeudi au tribunal de Cotonou.

En effet, prévu pour se tenir les 30 juin et 1er juillet 2017, le congrès extraordinaire du PSD a été finalement avorté. Par exploit de l’huissier Antoine C. Lassehin, une ordonnance du Tribunal de Première Instance de Cotonou a été adressée le 29 juin 2017 au Président du PSD, Emmanuel Golou, interdisant la tenue dudit congrès suite à une requête des frondeurs du parti.

Lors d’une sortie médiatique du Bureau Exécutif National (BEN) du Parti, le Secrétaire Général par intérim, Casimir Sossou, a fait savoir que cette interdiction est intervenue parce que la vigilance du président du tribunal a été trompée sur les prétendus risques de trouble à l’ordre public. « Nous avons rempli les formalités administratives vis-à-vis des autorités municipales et policières pendant que l’article 13 de la Charte des partis politiques nous en dispensait car le congrès était prévu pour se tenir dans une salle spécialement réservée à cet effet avec des participants bien connus », a souligné Casimir Sossou. Selon lui, le plus grand enseignement tiré de l’ordonnance est qu’à la date du 29 juin 2017, le président Emmanuel Golou est reconnu et demeure Président en exercice du Parti Social-Démocrate. C’est chose claire désormais, « le PSD peut aller au congrès sous la direction de Emmanuel Golou », selon les explications de Me Salami.

Après la décision du tribunal, le président Emmanuel Golou a laissé ses premières impressions sur sa page Facebook. Il lance un appel aux militantes et aux militants pour la remobilisation, la cohésion et la sérénité : « Cher(e)s camarades et chers ami(e)s
Le Tribunal de Première Instance de Cotonou a rendu ce jeudi 20 juillet 2017 son verdict relatif à l’ordonnance d’interdiction du congrès extraordinaire du PSD.
Le juge a donc rétracté son ordonnance et condamné les intervenants volontaires (Bintou Taro, Degbey Jocelyn, Houinnou Ebo Clément et Edaye Jean-Baptiste) aux dépens.

En conséquence le congrès extraordinaire décidé par le BEN se tiendra sous ma responsabilité dans les jours à venir. Je vous en tiendrai informés.
Je remercie tous ceux qui m’ont manifesté leur soutien durant cette épreuve judiciaire.
À présent, je lance un appel aux militantes et aux militants pour la remobilisation, la cohésion et la sérénité. Nous travaillerons pour convaincre les militants mécontents à rejoindre notre parti dans la fraternité et la sincérité de l’engagement politique. Je vous remercie Emmanuel Golou».