Bagarre à l’UAC et maintien de la paix au sein des organisations estudiantines : Le président de l’Uneb clarifie et invite l’Unseb, la Fneb et la communauté estudiantine à une maîtrise d’émotion

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(«Non aux violences ! Seule la paix, le dialogue mutuel pourra nous faire sortir d’affaire », dixit Oscar Mintogbé Akplacla)

Avec pour vision de prôner la paix à l’université d’Abomey Calavi, l’Union Nationale des Étudiants du Bénin a tenu une conférence de presse ce mercredi 22 décembre 2021 dans l’enceinte du siège de l’Uneb. Une conférence qui fait suite à la bagarre entre deux organisations estudiantines et qui vise à un appel à l’unité, la paix, la consolidation des valeurs de coopération et à la tolérance de tous.

À l’issue des dégâts matériels et humains enregistrés lors de la bagarre à l’université d’Abomey Calavi le 14 décembre 2021 entre deux institutions, l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (Unseb) et la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (Fneb), pour mettre de  l’ordre au campus, l’Union Nationale des Étudiants du Bénin ( Uneb) a tenu une conférence de presse ce mercredi 22 décembre 2021 dans le bureau de ladite organisation. L’objectif ultime de cette conférence de presse a été le maintien de la paix.

Selon le conférencier, l’Uneb fut la première organisation estudiantine officiellement enregistrée en République du Bénin, autonome et indépendante des autres.

En effet, elle vise à rappeler aux organisations que conformément à «l’article 21 de l’arrêté rectoral qu’elles sont toutes égales et jouissent toutes des mêmes libertés sur le plan organisationnel », l’Union nationale des étudiants du Bénin estime qu’aucune organisation  quel que soit son rang ne manœuvre dans un but de soumettre à sa domination une autre organisation. « Chers présidents consolidons les valeurs de coopération  », a déclaré le conférencier.

Faut-il noter que l’ Uneb en tant qu’organisation sœur a lancé son cri d’ appel. «Nous lançons un appel fort et urgent à l’Unseb à la Fneb et à toutes la communauté estudiantine à une maîtrise des émotions afin que le mouvement étudiants et revendications se fasse dans la paix et dans un esprit de concorde qui nous permettra d’effacer  cette mauvaise image et d’entrer dans  l’avenir».

Pour rappel, le mardi 14  décembre 2021  fut «un mardi noir »  à l’université d’Abomey Calavi où des cas graves et des blessés enregistrés ont été évacués à l’hôpital. « Il y a eu tellement de blessés et même notre infirmerie ne pouvait pas soigner les gens  ce jour-là », informe Oscar Akpacla. Tout a commencé lorsque, pour passer un communiqué, la délégation de l’Unseb s’est rendue au niveau d’un amphi où les étudiants de la Fast étaient en plein cour. Arrivé sur les lieux l’accès lui a été refusé  par les membres de la Fneb, ces dernières ont exigé une autorisation délivrée par la Fneb à la délégation de l’Unseb avant de leur donner accès aux amphis. « Nous n’avons besoin d’une quelconque autorisation de la fédération pour passer une information aux camarades  étudiants l’Unseb est une organisation  autonome et indépendante au même titre que la Fneb et l’uneb », ont répliqué  des unsébiens aux membres de la Fneb.

Selon les dires du président de l’uneb ce fut dans une atmosphère de tiraillement qu’un affrontement a éclaté dans l’amphi aux bâtiments des organisations en passant par le Resto U .Cette bataille sanglante à fait plusieurs blessés graves et d’énormes dégâts matériels. «Tous ces faits sont là preuve irréfutable d’une guerre de leadership entre les organisations qui découle d’une mauvaise interprétation des textes qui régissent l’élection des organisations estudiantines les plus représentatives », a souligné le président de l’uneb. Selon lui, « Nous sommes à l’université un haut lieu de savoir  et notre moyen de défense ne doit pas être des armes blanches. On peut se défendre à travers les idées ».

Faut-il noter, cette conférence de presse a été programmée avant  l’arrestation du président de l’Unseb  Julien AFFOVOH. Toutefois « nous allons continuer à mener les démarches pour sa libération pour que l’affaire soit résolue le plus tôt possible », a-t-il souhaité.

Mireine YAHOUNGO (Coll)