Exportation du pétrole brut nigérien à Sèmè : Le porte-parole du gouvernement parle après la levée du blocage

Actualités

48 heures après la levée du blocage de l’exportation du pétrole brut nigérien à Sèmè au Bénin, le Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a rencontré la presse nationale ce 17 mai 2024 à Cotonou dans les locaux du média en ligne Africaho.

Se prononçant sur la décision de suspension provisoire de la décision d’interdiction d’exportation du pétrole brut nigérien à partir de la plateforme de Sèmè, le porte-parole du gouvernement défend qu’il ne s’agit pas d’un rétropédalage. Il fait savoir que le gouvernement du Bénin qui est hostile à une coopération informelle, n’a apporté qu’une réponse ponctuelle et spéciale à une demande formelle des autorités nigériennes. « Nous ne sommes pas de mauvaise foi. Nous ne sommes pas dans la belligérance. Le Chef de l’État déclarait que les échanges entre pays doivent se faire de façon formelle et structurée. Dans cette affaire, il est question de la souveraineté et nous préservons l’honneur et la dignité de notre pays », a expliqué Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI.

Mercredi 15 mai, le ministre béninois de l’Eau et des Mines a expliqué que « la douane nigérienne ayant adressé une lettre à la douane béninoise pour la participation d’une délégation de cadres nigériens, ensemble avec les cadres béninois aux opérations de chargement telle que prévue par les accords, le Gouvernement du Bénin a donc décidé d’autoriser de façon provisoire le chargement du premier navire qui mouille dans nos eaux ».

La presse nationale a cherché à savoir si la levée de l’interdiction facilitera-t-elle l’ouverture de la frontière nigérienne restée fermée du côté du Niger. Pour le porte-parole du gouvernement béninois, cette ouverture des frontières côté nigérien n’engage que les dirigeants nigériens.

Le Premier ministre nigérien a affirmé, samedi 11 mai, que Niamey maintenait sa frontière avec le Bénin fermée « pour des raisons de sécurité ».  Face à cette accusation, le Porte-parole a réitéré qu’aucune base militaire étrangère n’est installée au Bénin pour attaquer le Niger.

Déjà dans une interview qu’il a accordée à Bip radio, dimanche 12 mai 2024, le porte-parole du gouvernement béninois , Wilfried Léandre Houngbédji, en réplique au premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine déclarait : « Le Général Tiani, s’il a l’occasion d’écouter cet audio, qu’il envoie tout ce qu’il a comme médias indépendants au Niger, nous allons leur faire visiter le Bénin depuis Cotonou jusqu’à Malanville en passant par tous les coins et axes frontaliers. Ils viendront regarder s’il y a une base ici. Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même ! Le premier ministre peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut avec ses alliés militaires du moment pour vérifier si on a une base militaire. Maintenant, s’il parle de nos points avancés fortifiés, nos petits camps militaires que nous avons réalisés pour sécuriser notre pays et lutter contre le terrorisme, c’est autre chose. Nous en réalisons et nous en avons aujourd’hui une bonne vingtaine et il y a d’autres qui sont prévus pour être réalisés. Il y en a notamment dans nos Communes frontalières et le chef de l’Etat en avait parlé il y a environ deux ans dans un message sur l’état de la Nation ; c’est connu de tout le monde », dixit Wilfried Houngbédji.

Armelle C. CHABI

A lire aussi

L’Union islamique du Bénin veut jouer les bons offices