Affaire relogement 200 ménages de Xwlacodji à Djeffa : Le porte-parole des sinistrés monte à nouveau au créneau et clarifie

Société

(Les victimes appellent au secours le ministre José Tonato et le chef de l’Etat Patrice Talon)

 Après Frissons Radio, Jules Bessan, porte-parole des sinistrés dans l’affaire relogement 200 ménages de Xwlacodji est intervenu sur Golfe télévision ce weekend. Il donne des clarifications sur l’opération et sollicite l’intervention du ministre du Cadre de vie et du chef de l’Etat, Patrice Talon. Il répond aux questions de Charbel AIHOU.

Lors du recensement des populations à Xwlacodji est ce que la liste des délogés avait été affichée

Jules Bessan : Non ; la liste n’a jamais été affichée, lors de l’opération  qu’on avait entendu le porte parole du gouvernement qui avait circulé en son temps qui avait eu langue avec les autorités locales du quartier, le chef quartier, le chef d’arrondissement, et la population que 368 maisons ont été décrétées pour leur relogement sur le site de Djeffa .C’est depuis ce jour là que moi personnellement Jules Bessan j’ai demandé à ce qu’on affiche la liste des 368 maisons pour que nous aujourd’hui qui sommes sinistrés ou ceux là qui seront sinistrés sachent là où diligenter leurs actions pour que le chef de l’État puisse les  prendre en compte. Jusqu’à l’heure où nous vous parlons, rien n’est affiché

Quelles sont les démarches que vous avez menées après l’annonce des 368 ménages relogés et annoncés par le gouvernement

La première des choses on a fait une délégation on est allé voir le chef quartier de  Xwlacodji , nous sommes allés voir le chef d’arrondissement du 5 ème arrondissement le 4 juillet 2022 pour qu’on trouve un consensus pour que nous qui sommes aujourd’hui sinistrés puisse avoir gain de cause auprès du chef de l’État, pour qu’on soit également relogés à Djefa .  Leur réponse était systématiquement vain c’est à dire qu’ils ne peuvent pas nous aider.

Il nous avait demandé en son temps est-ce que nous avons quelqu’un devant nous. Qui est derrière nous en train de vouloir  nous aider. Nous avons dit non nous n’avons personne si le chef de l’État est là et que nous avons les 368 ont déjà trouvé place  alors que nous savons que nous dépassons 368 nous sommes environ plus de 650. Nous avons pas été écoutés. Ils ont donné un refus systématique. Nous avons diligenté notre action vers le ministre du cadre de vie et du développement durable. Le ministre du cadre de vie le 21 juillet  2022 on a saisi un huissier maître Akpo qui nous a introduit un courrier  vers le ministre du cadre de vie . Jusqu’à l’heure où nous parlons le ministre ne nous a pas appelés.

Vous avez au travers d’un huissier tenté de joindre le ministre vous lui avez adressé un courrier mais jusqu’aujourd’hui il n’a pas répondu 

Il n’a pas répondu seulement qu’il est sorti le 6 septembre 2022 suivant un communiqué Télé Radio pour dire que si quelqu’un fait des allégations mensongères qu’il pourrait répondre devant la loi.

Pourquoi n’étiez vous pas pris en compte lors du recensement ?

C’est parce que nous ne connaissons pas le mode opératoire, les critères de sélection nous ne connaissons pas. C’est après la sortie du ministre du cadre de vie qu’on a su que les maisons physiquement en place ont été recensées. Si ces maisons ont été recensées, ça veut dire que malheureusement peut-être ma maison ne sortirait pas, mais celui qui est mitoyenne à moi sa maison est sortie à Djeffa . Ce qui veut dire que les maisons physiquement en place qui sont là sont laissées au détriment des maisons qui étaient déjà emporté par l’érosion côtière, d’autres étaient empêchées par les opérations de 2012 et de 2019

En définitive, vous dites que  toutes les maisons physiquement sur le terrain n’ont pas été recensées, il y a même des maisons qui auparavant avaient été déjà emportées par la mer mais qui ont été recensées. Quelles sont les preuves qui montrent aujourd’hui que vos parents  étaient restés à Xwlacodji ?

Moi je suis natif de Xwlacodji et tout le monde sait que Xwlacodji dépasse 368 maisons c’est plus de 650 maisons. Si nous ne sommes pas recensés, je ne pourrai pas expliquer comment se fait-il que le CA et les autorités ont choisi certains au détriment d’autres. Pour moi personnellement, nos maisons physiquement n’existaient pas lors des opérations de 2021 mais les maisons des sinistrées existaient lors de l’opération de 2021 mais qui n’ont pas été relogées à Djeffa au détriment des maisons des amis, frères du chef d’arrondissement, du chef quartier et de leurs acolytes.

Vous insinuez qu’il y a des gens qui n’avaient pas de maison à Xwlacodji mais qui ont été relogés à Djeffa ?

Oui , même des locataires ont trouvé de maison à Djeffa

Je suis né à Wlacodji ,il y a plus de 40 ans

Vous n’êtes pas locataire?

Jamais

Cette histoire de relogement de wlacodji ne date pas d’aujourd’hui c’est au temps de Maga , Kérékou  I Kérékou II  et Soglo . Mais tout ceux là n’ont pas pu relogés Wlacodji

Mais je remercie le chef de l’État aujourd’hui qui a pris l’initiative de reloger toute la population de wlacodji mais aujourd’hui grande est notre surprise de constater que nos chefs d’arrondissement nos chefs quartier ont biaisés cette opération du chef de l’État. Ils veulent peindre en noir ce que le chef de l’État est entrain de faire pour la population de wlacodji

Quelle appréciation faites-vous de la sortie médiatique du ministre ? 

Nous n’incriminons pas le ministre. Quand on a déposé notre courrier auprès du ministre il ne nous a pas répondu. C’est sa sortie médiatique qui nous a surpris parce qu’il devait nous appeler en tant que frère. Après tout nous sommes des frères. Il devait nous appeler en tant que frère et savoir en réalité qu’est-ce qui se passe. On va lui expliquer. Il a fait confiance à ces cadres au CA du 5 ème arrondissement et à nos chefs quartiers. Il a suivi les allégations de ceux là pour pouvoir venir faire son exposé. On attend qu’il nous reçoive

Encore ? 

Oui nous sommes là pour qu’il prenne le dossier à corps lui même entant que frère en tant que ministre, pour que les non dits du dossier soient révélés et corrigés

Vous avez également adressé un courrier au président de la République, Patrice Talon, pourquoi l’avez vous fait ?

Oui puisque c’est le père de la nation c’est lui qui coordonne toute la population de Xwlacodji et toute la population béninoise. Et si aujourd’hui nous sommes lésés on a été voir le chef quartier, le chef d’arrondissement sans solution. On a adressé un courrier au ministre du cadre de vie et nous ne sommes pas satisfaits. La seule personne qui pourra nous aider c’est le chef de l’État ; raison pour laquelle on a adressé une lettre ouverte au chef de l’État. Dans la lettre tout a été déjà dit .Les irrégularités ceux là qui ne sont pas propriétaires et qui ont trouvé ; ceux là dont la mer a déjà emporté leur maison mais ceux là dont les maisons sont physiquement présentes n’ont pas trouvé  de maison à Djeffa . Alors que le chef de l’État vous  voyez vous même tout ce qu’il fait pour le Bénin. L’asphaltage, celui qui a quitté le Bénin il y a environ 3 ou 5 ans s’il revient aujourd’hui il va se perdre. Les gens veulent peindre ça en noir raison pour laquelle nous lui avons adressé un courrier pour qu’un  audit soit fait pour que justice soit faite pour nous sinistrés aujourd’hui

Les autorités vous appellent encore des prétendus sinistrés

Nous n’avons pas une autorité derrière nous. Nous nous avons les hommes des médias parce-que c’est vous qui aviez répondu favorablement à notre requête. C’est vous qui portez notre voix aussi haut aujourd’hui. Nous n’avons personne si ce n’est pas le chef de l’État

Le président du comité de crise a aussi fait une sortie médiatique. Qu’avez-vous à dire au terme de cette sortie médiatique ?

C’est un frère. On a grandi dans la même Vons. Moi j’ai été choqué et surpris de l’entendre parler en ces termes. Parce que lors de l’opération de 2012, c’est lui qui a défendu Xwlacodji dans un débat contradictoire avec l’ex préfet du Littoral, Modeste Toboula. Il sait le chiffre de maison qu’il avait donné  à Xwlacodji. Il a porté cette doléance à l’assemblée nationale c’est là où le comité de crise est né et tout le monde faisait confiance en lui  . Dieu merci il aurait sorti de son mutisme parce qu’on adressé une lettre ouverte au chef de l’État. Quand nos représentants sont allés les voir pour discuter avec eux il était la première personne à dire nous ne pouvons pas vous aider. Oui il a dit nous ne pouvons pas vous aider. Vous avez qui derrière vous pour chercher vos terres.  Ils mettent tout dans la politique.

Il sait le président du comité de crise que vous Jules Bessan Hounssinou vous étiez dans une maison  et que cette maison existe et que le propriétaire n’a pas trouvé de terre de relogement à Djeffa ? 

Oui, si sa maison est sortie ça veut dire ma maison sortirait également parce que les cas de 2012 ont été déjà évacués. Si  sa maison est sortie donc ma maison sortirait. Et je sais qu’il nous entend en ce moment, ce que je suis entrain de dire est une vérité. Allez consulter une personne lambda de Xwlacodji par rapport à ce relogement, elle vous dira la vérité.

Est ce que vous êtes prêt à un débat contradictoire ?

On a toutefois suggéré ça mais on n’a jamais eu ça. Nous sommes allés à radio CAPP Fm.  Il nous considère comme des faibles mais il y une justice divine, il y a le chef de l’État…Ils ne savent même pas cette histoire allait venir jusqu’ici. Moi je demande même pardon au chef de l’État pour eux parce qu’ ils ont voulu peindre en noir le beau cadeau que le chef de l’État nous a octroyé.

Plus de 200 ménages sont en rade. Des gens  dorment aujourd’hui au port de pêche. À 21 h allez voir. À l’école primaire de Xwlacodji, vous saurez ce que nous sommes entrain de dire eux ils dorment paisiblement chez eux. Mais, nous qui n’avons pas trouvé, on a le chef de l’État qui est là qui peu nous aider

Vous dites que plus 200 ménages  n’ont pas trouvé de relogement à Djeffa 

Oui, si le porte parole des sinistrées a trouvé, ça veux dire que plus de 200 vont trouver parce que Xwlacodji n’est pas un petit quartier, Xwlacodji c’est un vieux quartier . On l’appelait le  premier quartier de Cotonou. Xwlacodji dépasse 368 maisons.  Les laissés pour compte que nous sommes aujourd’hui dépassent  200  il y a l’IGN , il y a la cartographie de Xwlacodji qui est là. Cette histoire de relogement a commencé en 96 au temps du ministre Luc Gnancadja. En ce moment le ministre actuel était le directeur de cabinet de Luc Gnancadja . Il maîtrisait bien ce dossier là. Ils avaient donné des offres à nos parents. Ils ont refusé parce qu’ils tenaient tellement à ce quartier Xwlacodji. Dieu merci le chef de l’État actuel a relogé les habitants du côté de la mer comme le souhaitaient nos parents, plus de 200 sont à la rade, l’IGN peut témoigner nos maisons sont enregistrés ; nous payons des impôts, des factures donc nous avons des lots, c’est viabilisé.

Vous dites que l’institut géographique national  vous a recensé, les maisons ont été identifiées, vous payez des impôts, vous accomplissez toutes les formalités qu’on devrait accomplir dans le pays. Mais c’est comme si vous n’avez jamais existé, chose curieuse, au bout de cette opération ?

Nous avons des lots, nous payons l’électricité, nous payons les impôts. j’implore le ministre, le chef de l’État de les pardonner parce que c’est eux qui ont opéré ça comme ça . Parce que tu as eu peut-être de démêlées avec eux, raison pour laquelle nous sommes dans cette situation. Si aujourd’hui le porte parole du comité de crise 2012 a tranché et a dit qu’il  a porté 76 maisons supplémentaires au chef de l’État ça veut dire  que ça reste plus que ça. Le CQ avait dit on ne peut que oublier ce qui n’existe pas. Le ministre dit c’est fini. On peut oublier ceux qui n’existent pas mais ceux qui existent et qu’on est entrain d’oublier. S’ils ont porté 76 comme doléances auprès du chef de l’État ça veut dire tout ce qu’ils avaient fait est biaisé ça veut dire que nous sommes plus que 368, plus que 600 ils savent. Donc les 76 qu’ils ont recensés, qu’ils affichent encore la liste des 76 pour que nous sachions qui est dedans qui n’est pas dedans.

Et pourquoi on n’affiche pas ?

Moi je ne sais pas. Si c’est le gouvernement qui a recensé les 368, il devrait afficher les 368 afin qu’on sache nous qui ne sommes pas recensés parmi les 368. Nous ne sommes pas les seuls relogés, il y a les gens de Togbin jusqu’à Ouidah. Les autres ont affiché la liste , ceux là qui ne se sont pas vu relogés sur leur site respectif ont diligenté une équipe afin qu’ils soient prises en compte . Mais on a demandé cette liste là du recensement jusqu’aujourd’hui. Ceux là qui sont sur le terrain jusqu’a à ce jour  nous ne savons pas. Alors que c’est tout une communauté. Si la cartographie aérienne a travaillé ça veut dire que certaines maisons ne sortiront jamais. Les maisons emportées par la mer qui sont sortis ne sortiront jamais.

Le chef de l’État a donné 16 hectares, Xwlacodji était sur 8 hectares et il y aura encore moins de maison non je ne crois pas. Faudrait qu’ils nous disent la vérité, s’ils ont relogés 368 au détriment de plus de 600. S’ils peuvent venir qu’on discute devant les plateaux devant les juridictions partout nous sommes prêts. Si on peut dire ça encore à la maison nous sommes encore prêts pourvu que l’histoire ne retienne pas leurs noms. Le chef de l’État a déjà tout fait, le ministre a déjà eu confiance  en eux et il leur a confié le travail . Ils doivent bien faire le travail.

Vous avez dit que le chef de l’État a attribué 16 hectares et que Xwlacodji était sur 8 hectares environ. Mais combien de maisons de 200 m2   dans les 16 hectares ? 

Dans les 16 hectares normalement on peut trouver plus de 512 maisons mathématiquement. Si ils ont octroyé 368 je ne maîtrise pas , la liste n’est pas affichée . Si les gens disent aujourd’hui que c’est par cartographie le problème ne se situe par là parce-que les gens   qui ont été déjà emportés, qui n’ont jamais été propriétaire sont à Djeffa. Moi qui suis né à Xwlacodji  si vous étiez à la place de tout le monde vous allez vous comporter ainsi. C’est comme si les cadres en qui le ministre a confiance sont entrain de l’induire en erreur. C’est pour cette raison je demande au président de la République de saisir même le dossier pour qu’un audit soit fait. Je profite de cette occasion pour implorer l’indulgence du chef de l’État qu’il saisisse lui même le dossier pour que nous qui sommes laissés pour compte puissions avoir le sourire demain.