Protection de la femme contre les violences à raison du sexe des personnes : Le plaidoyer de Claudine Afiavi PRUDENCIO à l’endroit de l’AIFJ-Bénin

Société

(« Rendre justice à la femme, c’est rendre justice au peuple », dixit la Présidente de l’I.N.F)

La Présidente de l’Institut National de la Femme, a pris part , dans la matinée de ce jeudi 07 Avril 2022, à Porto-Novo, à la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur « l’appropriation de la loi N°2022-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de la protection de la femme en Republique du Bénin ». 

Aux côtés du Garde des Sceaux, du représentant du PNUD, de la Présidente de l’Association Internationale des Femmes Juges Chapitre Bénin, du Maire de Porto-Novo et face à un parterre impressionnant d’acteurs de la protection de la femme, Claudine Afiavi Omonlara PRUDENCIO a prononcé un discours qui a marqué les esprits et illustré tout l’intérêt de l’Institut National de la Femme, à prendre part à une telle rencontre.

Elle a félicité l’Association Internationale des Femmes Juges Chapitre Bénin, structure organisatrice de l’atelier; association présidée par Mme Aubièrge Olivia Lucette HUNGBO KLOCA, Magistrat.  << Cet atelier vient à point nommé et s’alligne correctement sur la vision de l’Institut National de la Femme, que j’ai l’honneur de présider. Aussi bien le contexte du renforcement de l’arsenal juridique de protection de la femme, que le tableau alarmant qu’affiche le phénomène de violences à raison du sexe dans notre pays,corrobore qu’il urgeait et qu’il urge encore plus que jamais d’agir aujourd’hui et ce dans une approche participative>>, a déclaré Mme Claudine Afiavi PRUDENCIO.

La Présidente de l’INF a salué l’action du Président Patrice TALON dans cette lutte pour la promotion et la protection de la femme. Pour elle, le Chef de l’Etat a lancé un défi à la gent féminine et << chaque fois, il prouve qu’il est prêt à jouer sa partition , avec l’expression d’une volonté politique sans pareil>>.

Données statistiques à l’appui, la Présidente de l’INF a décrit le tableau alarmant que présente dans notre pays, le phénomène de violences basées sur le genre. Elle s’est réjouie de l’avènement de cette loi du 20 décembre 2021, grâce non seulement, à la volonté politique du Chef de l’Etat mais aussi grâce à l’action conjuguée des acteurs de protection de la femme et de la fille.

 *Le rôle prépondérant de la femme juge* 

A en croire Claudine Afiavi PRUDENCIO, << …ces acteurs sont des partenaires privilégiés de l’Institut National de la Femme. Au rang  de ces partenaires majeurs de l’INF, il y a bien évidemment , et en pole-position, l’Association Internationale des Femmes Juges Chapitre Bénin>>.

Claudine Afiavi Omonlara PRUDENCIO a fait , à l’occasion, un sérieux plaidoyer en direction des femmes juges en vue du renforcement de leur synergie d’actions avec l’INF. << C’est un must pour nous , de travailler main dans la main pour assurer aux boureaux de la femme et de la fille, une réplique légale et sociale de taille susceptible de bannir l’impunité face à ce drame que constituent les violences basées sur le genre>>, a-t-elle martelé.

Dans son intervention , la Présidente de l’INF a marqué les esprits par une démonstration qui l’a conduite à clamer : << la justice est rendue au nom du peuple, majoritairement composé de 54% des femmes du Bénin. Il ne serait donc point exagéré d’affirmer que rendre justice à la femme, c’est rendre justice au peuple >>. Et comme pour dissiper les appréhensions de ceux qui pourraient penser, à tort,  à une minimisation de l’homme, la Présidente de l’INF ajoutera : << Les hommes, nous voud aimons. En vérité, il n’y a pas d’homme sans la femme, c’est certain. Chaque homme est né d’une femme. Un homme a certainement une sœur , une fille , une épouse …, une mère.>>.

Cet atelier rassemble pour 48 heures, en dehors des membres de l’Association Internationale des Femmes Juges Chapitre Bénin, des Officiers de police judiciaire, des représentantes de l’association des femmes avocates, des travailleurs sociaux. Les travaux sont faits de communications et de débats en plénière. Des travaux modérés par une personnalité bien expérimentée en la matière, Mme Claire HOUNGAN AYEMONNA,  Magistrat à la retraite, Immédiat  Past-President de l’Association Internationale des Femmes Juges Chapitre Bénin, Ancienne ministre de la famille, de la protection sociale et de la solidarité.

J.L.K