Modification du code électoral : Le parti Les Démocrates expose le contenu de sa proposition de loi

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( «La proposition de loi du parti d’opposition a tenu compte des points discutes avec le Chef de l’Etat en audience le 27 novembre 2023»)

Le parti d’opposition, Les Démocrates, a tenu, dans la soirée de ce mercredi 21 février 2024 à son siège, une conférence de presse. L’objectif est d’élucider la proposition de loi portant modification du code électoral introduite par le président du groupe parlementaire du parti Nourénou Atchadé à l’Assemblée nationale. Ladite conférence a été animée par les honorables Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire Les Démocrates, Guy Dossou Mitokpè, secrétaire chargé à la communication du parti, et le député Habibou Woroucoubou.

« Cette sortie médiatique est d’une grande importance pour la nation», a fait savoir  l’honorable Atchadé à l’entame de la rencontre avec les médias. Le parti Les Démocrates que préside l’ancien président de la république du Bénin, Boni Yayi, a décidé d’éclaircir sa proposition de lois dans le cadre de la modification du code électoral à tous les Béninois.

Sous les projecteurs, le parti, à travers le député Nourénou Atchadé, a indiqué que sa proposition vise à corriger un certain nombre de choses dans le dispositif électoral béninois. Selon Les Démocrates, la machine électorale béninoise souffrait de transparence et de démocratie. « Notre proposition tient à régler le problème de l’inclusivité, de la transparence, de la paix dans les élections dans notre pays. Notre proposition répond également à l’exigence de la Cour Constitutionnelle qui a voulu que l’Assemblée Nationale puisse corriger le code électoral », a indiqué le deuxième vice-président du parti.

Selon le député Nourénou Atchadé, la proposition de loi du parti a tenu compte de certaines choses discutées avec le Chef de l’Etat en audience le 27 novembre 2023 et dont le président avait marqué son accord. Mais il fallait formaliser pour que cela devienne une loi. Pour plus de transparence dans l’organisation des élections, le parti a proposé que la composition de la Cena soit modifiée. « Pour le faire, il faut toucher l’article 20 ». « Nous avons également constaté que dans les arrondissements, l’organisation des élections est confiée à une seule personne qu’on appelle Coordonnateur d’arrondissement et tout le jeu se fait à ce niveau-là. Lorsque les compilations au niveau de l’arrondissement sont faites, le coordonnateur d’arrondissement peut changer la fiche de compilation et présenter une autre fiche qui est très différente des résultats que vous avez eu à compiler. À ce niveau, nous avons proposé qu’au lieu qu’on mette notre destin commun dans les mains d’une seule personne qu’on appelle coordonnateur d’arrondissement, qu’il soit créé une commission d’arrondissement au sein de laquelle il y aura le représentant de la Cour constitutionnelle, le représentant de la Cena, le représentant des partis politiques en lice ou du/des candidat(s) en lice. S’il s’agit des élections législatives ou communales, le représentant de la Cour Suprême également participe à la commission d’arrondissement. C’est à la commission d’arrondissement de faire la compilation des résultats de l’arrondissement. On se contrôle et le jeu est clair », propose le parti Les Démocrates.

L’autre point évoqué concerne l’élaboration de la liste électorale. L’honorable Habibou Woroucoubou a déclaré que « beaucoup d’électeurs ne se sont pas retrouvés à travers la liste électorale de 2023 ». Pour cela, le parti propose qu’un comité ad ’hoc soit mis en place 160 jours avant les élections. Ce comité dont la composition est définie dans la proposition de loi, sera chargé de l’extraction de la liste électorale.

Par rapport à la question de l’inclusivité de l’élection, le parti a proposé la suppression purement et simplement de l’article 42. Selon l’honorable Guy Mitokpè, la lutte du parti Les Démocrates est pour les générations futures. « Nous devons travailler pour les générations à venir. Nos actes d’aujourd’hui doivent impacter les générations à venir. Nous devons travailler pour la postérité », dit-il.

F KOUWAFIN