Présidentielle 2026 : «Le parrainage reste un droit individuel, mais encadré », dixit Orden Alladatin 

Actualités

Au Bénin, le  député Orden Alladatin, président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, s’est prononcé sur le parrainage dans le cadre de la présidentielle 2026. C’était ce dimanche 19 octobre 2025, sur Canal 3 dans l’émission Zone Franche.

La nature du parrainage et sa compatibilité avec la liberté individuelle des élus, c’est sur ce pan du sujet que le député Orden Alladatin, président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, a été interrogé. Il rappelle l’esprit du texte révisé. « Le droit de parrainage est associé à chaque individu qui l’exerce dans le cadre de la loi. Tout le monde a cette compréhension. Si ce droit revenait au parti politique, le Code électoral l’aurait dit », a clarifié le président de la Commission des lois sur Zone Franche.

Orden Alladatin, élu du parti UP-R ( mouvance) met un accent sur la distinction fondamentale entre droit individuel et discipline de parti. Il fait savoir que si un élu déroge à la ligne de son parti, cette formation politique peut réagir selon ses propres règles internes, mais le droit fondamental reste intact. « C’est pour vous dire que pour la discipline du parti, si nous consentons à dire que nous allons dans le sens indiqué par le parti, c’est bon. Mais si une seule personne, comme ce que nous observons là, décide d’utiliser son droit de parrainage pas dans le sens de la discipline de son parti, il en a le droit républicain », a souligné Orden Alladatin.

« Par le passé, il était loisible à quelqu’un d’aller parrainer un candidat qui n’est pas de son bord »

A propos du Code électoral, Orden Alladatin fait savoir que le texte a été amendé pour mettre fin aux situations ambiguës  constatées lors des précédentes élections. « Par le passé, il était loisible à quelqu’un d’aller parrainer un candidat qui n’est pas de son bord. Et sur votre plateau ici, j’ai eu à dire qu’on ne saurait élire un grand électeur démocrate qui, au finish, vote pour un républicain président de la République ».

Le nouveau cadre légal encadre sans supprimer la liberté individuelle explique le député de l’UP-R . « Le texte a été conçu pour que le parrainage demeure individuel mais encadré », a indiqué Orden Alladatin.

Il expose, par ailleurs, les trois possibilités légales qui permette à un élu de parrainer un candidat. Il faut que le candidat soit issu du même parti politique que le signataire du formulaire de parrainage ; ou désigné par son parti politique, même s’il n’en est pas membre ; ou encore un accord de gouvernance existe entre les partis. 

Orden Alladatin dira alors que « De ce point de vue, dans cet espace aménagé, la liberté de chaque parrain demeure intégrale. Il faut le comprendre ainsi »,

Orden Alladatin semble répondre aux critiques venant du parti Les Démocrates, même s’il ne nomme pas  explicitement le député Michel Sodjinou. Le parti Les Démocrates accuse une instrumentalisation du parrainage à des fins politiques.

Pour Orden Alladatin, il faudra poser le débat dans sa complexité, tout en respectant le texte de loi et la séparation entre droits individuels et lignes partisanes.

Si l’on s’en tient à cette clarification du président de la commission des lois, le parti Les Démocrates risque ne pas trouver le nombre de parrainage requis pour que son duo se présente à l’élection présidentielle de 2026.

Avec S.E.