Le nouveau né de la Segub qui va accélérer les opérations douanières

Economie & Tech

La grande salle de conférence du Cncb a servi de cadre ce lundi à une séance d’échanges sur l’économie du Bénin. Officiers des douanes et droits indirects, des eaux et forêts, des responsables du Segub, des transporteurs, le patronnât, la Ccib et des opérateurs économiques ont répondu présents à cette séance de travail dirigée par le chef de l’Etat, Dr Boni Yayi.

« C’est le début d’une série de rencontres afin de gagner le pari de l’élimination de la pauvreté». C’est le défi que se lance le chef de l’Etat béninois, Boni Yayi. Il faut accélérer notre marche vers l’assainissement de l’environnement des affaires, indique –t-il. Il faut donc parfaire et améliorer le guichet unique qui a fait gagner récemment 16 points au Bénin dans le « classement Doing Business ».
Ce qui a réunit ce lundi ces acteurs portuaires au Cncb, dira le chef de l’Etat, c’est le volet économique, commercial, financier et monétaire ; et ce dans un exercice de sensibilisation. « Nous sommes venus échanger et vous dire que nous devons avancer. Nous sommes au port, sur nos routes, dans nos champs, nos lieux de travail, etc. tout est lié. Nous avons eu quelques nouvelles encourageantes, impulsées par vous. Lorsque nous parlons par exemple de l’environnement financier, nous sommes dans un ensemble et le Bénin ne fait pas piètre figure, puisqu’on ne peut pas bâtir la prospérité sans la stabilité de ces fondamentaux », a souligné le chef de l’Etat. Il demande alors d’avoir à l’esprit les défis à relever surtout que le Bénin, notre pays, fait parti d’un ensemble de 10 pays est attendu s’agissant de la réalisation de cinq objectifs du millénaire pour le développement ( Omd) ou leurs cibles. Le Bénin n’est pas si mal positionné, fera constater le chef de l’Etat qui dans une démarche d’approche participative a convié ce parterre pour échanger sur les nouvelles réformes en vue pour améliorer les indicateurs de développement. La première de ces réformes est le « Projet de dématérialisation de la liasse de dédouanement » présenté à l’assistance par le Directeur général et le Directeur de l’exploitation de la Segub. Selon les explications du Directeur général du Segub, Thierry VERDIER et du Directeur de l’exploitation, c’est un processus de collecte numérique des documents de dédouanement qui permettent d’accélérer les opérations douanières afin de gagner plus de temps.

Passer au circuit informatique sans paperasse

Le souhait du chef de l’Etat est de voir le climat des affaires s’améliorer davantage afin que les entreprises qui se créent prospèrent. A travers le Guichet unique, l’administration bénéficie d’un contrôle plus simple, d’un archivage électronique et d’un module de statistique performant. L’opérateur économique ou le commerçant a alors une plus grande visibilité, un traitement plus rapide de ses dossiers, une facturation centralisée, un accès simple aux règlementations en vigueur avec des mises à jour quotidiennes.
Le projet de dématérialisation de la liasse de dédouanement est salué par l’ensemble des acteurs portuaires. Après avoir suivi les explications de la Segub au sujet de cette réforme, Mama Tairou, président de la fédération des commissionnaires agréés en douane du Bénin révèle que l’histoire retiendra que c’est sous le chef de l’Etat Boni Yayi que la Segub a été créé et a réduit les tracasseries dans les opérations douanières. A propos de la dématérialisation de la liasse de dédouanement, il explique : « Segub a démontré qu’elle est capable d’accomplir ces procédures sous forme dématérialisée, c’est à dire à l’import comme à l’export ; faire en sorte qu’il y ait pratiquement zéro papier. S’ils en arrivent là, ce serait une bonne chose. Nous pensons qu’ils sont capables de le faire. C’est déjà possible aujourd’hui en Côte d’Ivoire, donc c’est possible aussi au Bénin. Là où se pose la question, c’est nos doutes, c’est de savoir est ce que dans le cadre des exportations, l’opération est-t-elle possible ? L’importation, c’est la mise en place de nos marchandises à l’étranger avec dépôt des documents à la banque au titre de crédit documentaire. Or, jusque-là après l’embarquement des marchandises, nous devons regrouper les documents tels que les déclarations douanières, les titres douaniers, les certificats d’origine…Jusque là, c’est des documents physiques qui doivent être signés, certifiés. Il se demande alors si Segub ira les collecter pour leur compte ou bien ils vont les faire sous forme scannée. A cette préoccupation, les responsables Segub indiquent que Segub va s’y mettre avec les administrations pour sortir les mêmes papiers sous forme sécurisée avec des signatures sous forme automatisée.
Les acteurs portuaires manifestent leur intérêt pour cette réforme. « Le chef de l’Etat vient de prendre en compte une de nos occupations dans nos opérations quotidiennes de dédouanement et de livraison des marchandises », se réjouit Mama Tairou. « Il s’agissait donc de dématérialiser les formalités pour qu’on passe par le circuit informatique sans paperasse », a-t-il ajouté. Segub organise ainsi la sécurité administrative dans les opérations portuaires. Il faudra dix mois pour la mise en application de ce projet. Le Chef de l’Etat souhaite que ce délai soit réduit. Segub promet y travailler et ses responsables promettent de rencontrer ce mardi le chef de l’Etat à propos. Une autre rencontre est aussi prévue dans les prochains jours pour échanger sur ces réformes portuaires.