« Le mois de mars sera celui de la révision de la constitution »

Politique

Le Garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme était l’invité d’une émission diffusée sur l’Ortb en synchronisation avec la chaîne de télévision privée Canal3 ce mardi 7 mars 2017. La question des réformes politiques et institutionnelles a servi de plat de résistance des échanges. Aux dires de l’invité, les deux dernières semaines du mois de mars 2017 serviront au débat sur les réformes du Nouveau départ surtout la révision de la Constitution.

C’est donc fini les critiques inutiles sur l’ouverture ou pas par le gouvernement des débats sur la révision de la constitution. Le Garde des sceaux a été on ne peut plus très précis et bref sur cette préoccupation.

Les deux dernières semaines du mois de mars 2017 constituent celles de la révision de la constitution. Selon le Garde des sceaux, c’est au cours de cette même période que les projets de réforme du Nouveau départ seront transmis à l’Assemblée Nationale pour analyse. « Il faut reconnaitre que les réformes ont été soumises aux populations lors des campagnes électorales », a-t-il fait savoir. Aussi, a-t-il rassuré dans ses propos que lorsque les propositions transcrites dans ce projet de réformes, cela ne signifie pas que nous tombions dans une nouvelle République. Les béninois doivent donc être confiant. Le chef de l’Etat alors candidat a utilisé un concept : Surgir, Agir et disparaître. Patrice Talon garde toujours ces concepts. D’ailleurs dans les propositions faites, le mandat unique reste d’actualité dans ce projet « mais ne devrait pas être traité de façon isolée », a fait savoir le ministre de la justice. Il informe que ce projet de révision de la constitution peut être subdivisé en trois grandes lignes. Il s’agit d’inspirer la confiance aux partenaires et opérateurs économiques ; d’assurer une protection efficace des citoyens béninois d’ici et d’ailleurs et pour finir, l’Etat doit être au service des citoyens. Ces grandes lignes visentn selon Me Joseph Djogbenoun le renforcement des prérogatives institutionnelles du Bénin. Par exemple, le mandat de la Cour suprême sera renforcé (9 ans). Son président, en plus d’être directement le Président du Conseil supérieur de la magistrature, sera élu par les membres de la Cour et non désigné par le chef de l’Etat comme le stipule les textes en cours. Bref, les changements concernent toutes les institutions de la République. Ils visent en gros à renforcer le système démocratique béninois pour l’atteinte des objectifs que s’est fixé le candidat Patrice Talon aujourd’hui Président de la République lors des campagnes électorales. La révision de la Constitution du 11 décembre 1990 est donc à nos portes et les députés passeront bientôt à l’acte.