Alors que le mois de juillet s’achève et que le mois d’août pointe avec ses défis, ses combats et ses couronnes, prenons un temps pour méditer sur une valeur discrète mais fondatrice : le mérite. «Le mérite : socle des grandeurs vraies et des victoires durables’, c’est le titre de la chronique hebdomadaire de cette semaine de madame Christhelle Houndonougbo Alioza. Lisez plutôt.
Chers ami.e.s
« Le vrai triomphe de l’homme, ce n’est pas dans ce qu’il obtient sans effort, mais dans ce qu’il mérite avec grandeur. » , nous rappelle Victor Hugo.
Alors que juillet s’achève et que le mois d’août pointe avec ses défis, ses combats et ses couronnes, prenons un temps pour méditer sur une valeur discrète mais fondatrice : le mérite.
Ce mot ne fait pas de bruit. Il ne s’impose ni par le vacarme ni par la visibilité. Et pourtant, il élève sans fanfare, il bâtit sans tapage, il sème ce que l’histoire récolte un jour. Dans un monde obsédé par la vitesse, la visibilité et la facilité, le mérite agit à contre-courant. Il n’est pas une affaire d’apparence, mais de substance. Il ne s’achète pas, ne se proclame pas. Il se gagne dans le silence de l’effort, dans la fidélité aux valeurs, dans la patience du progrès. « Le mérite personnel donne seul le droit de s’élever au-dessus des autres. », indique Jean-Jacques Rousseau.
Prenons l’exemple lumineux de notre sœur, la diva Angélique Kidjo. Artiste de renommée mondiale, elle n’a pas accédé à la reconnaissance par simple chance ou mode passagère. Derrière ses Grammy Awards et ses scènes prestigieuses, il y a des années de travail, de doutes, de refus, de discipline. Elle a mérité sa place. Par son talent, certes, mais plus encore par sa constance, son authenticité, sa loyauté envers ses racines. Son succès est l’écho éclatant d’un mérite profond. Mais il existe aussi ces héros de l’ombre qui ne monteront jamais sur un podium.
« Le vrai mérite est comme une rivière : plus il est profond, moins il fait de bruit. » , nous fait constater George Savile Halifax. Cette mère qui se lève avant l’aube pour nourrir ses enfants.Ce jeune diplômé qui refuse la corruption malgré la précarité. Cette jeune fille des campagnes qui brave les distances pour aller à l’école. Cet enseignant sans projecteur ni récompense, qui transmet le savoir aux enfants avec passion et abnégation. Ces hommes et ces femmes sont les colonnes invisibles de notre société. Leur mérite ne fait pas la une, mais il façonne l’avenir.
Dans les entreprises, les familles, les associations, la politique, les églises, ceux qui grandissent durablement sont ceux qui ont accepté le prix du mérite. On peut gravir rapidement les échelons sans le mériter, mais on n’y reste jamais sans valeur. « Rien de grand ne se fait sans mérite, et rien de durable ne s’obtient sans effort. » , prévient Dénis Diderot.
Notre époque a besoin d’un sursaut éthique. Nous devons réapprendre à célébrer le mérite, à l’enseigner, à le promouvoir. C’est ainsi que nous préparerons un avenir solide, juste, équitable. Offrir des opportunités à ceux qui les ont véritablement gagnées, c’est refonder notre société sur la justice et l’espérance.
Et si nous profitions de cette fin de mois pour prendre une décision personnelle et collective : ne plus tricher avec nous-mêmes ? Choisir l’effort. Privilégier la lenteur féconde à la vitesse superficielle. S’enraciner dans la vérité du travail bien fait.
« Là où le mérite est ignoré, le chaos s’installe. » , avertit Confucius. Car les vraies victoires ne se volent pas. Elles ne se décrètent pas. Elles se méritent. Et dans ce monde en perte de repères, le mérite est un acte de noblesse et de courage. Je nous souhaite une semaine lucide, féconde, engagée. Une semaine méritée.
CHA
Femme Noire. Femme de Pouvoir