Gouvernance et Présidentielle 2021 : Le décryptage de Hermann Dimitri Adankpo

Politique

Invité de l’émission « Ma Part de vérité »  sur Golfe Tv Africa, dimanche 21 février, Hermann Dimitri Adankpo, chargé de mission du Président de l’Assemblée nationale, conseiller municipal et membre du Bloc républicain a fait un tour d’horizon de l’actualité politique nationale, opposant la vérité à des accusations des amis d’en face », comme il le dit si bien. Pendant près d’une heure et demie d’entretien, il s’est prononcé sur certains sujets d’intérêts et trouve que le processus électoral doit se poursuivre.

A moins de deux mois du scrutin présidentiel, l’actualité politique béninoise se fait de plus en plus foisonnante. Quelques sujets d’intérêts communs ont été passés au peigne fin par Hermann Dimitri Adankpo. De la sempiternelle et épineuse préoccupation liée au parrainage, à la candidature du duo Corentin Kohoué – Irénée Agossa en passant par les sorties médiatiques des députés du Bloc républicain Rachidi Gbadamassi et Sanni Mama et les publications de Réckya Madougou sur sa page facebook, Hermann Dimitri Adankpo qui a troqué sa toge de conseiller municipal en celle de porte-parole de la rupture, s’est prononcé sur chacun de ces sujets d’actualité politique locale.

Parrainage : « débat caduc »

Sur le parrainage des candidats à la présidentielle du 11 avril prochain, l’invité du journaliste Alassane Sanni  trouve qu’à l’heure actuelle, ce débat est caduc. Pour se justifier, le conseiller politique de l’organisation des jeunes du Bloc républicain rappelle que cette disposition du code électoral fait partie des réformes politiques.

Quant aux captures d’écran annoncées par la candidate du parti Les Démocrates Réckya Madougou sur sa page facebook et aux déclarations des députés Rachidi Gbadamassi et Sanni Mama, Adankpo pense que chacun tire le drap de son côté. Selon ses propos, il n’est pas de sa compétence de juger de cette affaire qui, d’après lui, est du ressort de la justice. C’est justement pour cette raison qu’il évite de prendre fait et cause pour l’une des parties au détriment de l’autre.

Par ailleurs, selon les observations de Hermann Dimitri Adankpo, « Les Démocrates font un pas en avant et un pas en arrière… ». Ce qui lui fait dire qu’ils donnent l’impression de ne pas aller aux élections. « Vaut mieux qu’ils se mettent ensemble avec les propres duos ou du côté des Fcbe pour battre Patrice Talon de qui on a dit même s’il est face à un chien il sera battu ». Qu’ils se mettent ensemble au lieu d’embrouiller les esprits.  La compétition est ouverte, démocratique, légale. «  Ce n’est pas parce que certains n’ont pas trouvé leur compte qu’il faut mettre du sable dans le gari de la république, dit-il.

« Il faut maintenant poser des pas de géant. C’est ce que nous proposons à l’opposition  qui ne nous a offert que du spectacle jusque-là », dénonce-t-il.

5 ans de gouvernance du président Talon

Adankpo est-il satisfait de la gouvernance du chef de l’Etat, Patrice Talon, notamment au sujet de tout ce qui a été promis au Bénin ? « La première chose gagnée, selon l’invité de Ma part de vérité, est la restauration de l’autorité du chef de l’Etat. Un chef représentatif qui a défini une feuille de route et qui sait désormais où il va », analyse-t-il. La deuxième chose, dit-il, le Béninois a senti qu’il est capable d’espérer. Le Béninois s’est révélé à lui-même à travers ses sacrifices et constate qu’il peut aller loin. Les Béninois ont la fierté que ce pays peut se lever. « L’aveugle a vu, les sourds ont entendu, les zem en parlent, les femmes du marché en parlent, les étudiants, les  élèves et écoliers en parlent. Les moins gentils disent « je ne veux pas de lui mais il (Talon) travaille ».

A ceux qui parlent de dictature dans la gouvernance de Talon, Adankpo présente voit plutôt une élite politicienne qui veut accéder au pouvoir coûte que coûte et qui parle de dictature parce qu’il y a plus de rigueur dans la lutte contre l’impunité et ses corollaires. Cette dictature si elle en était une, plait à la majorité des Béninois. La dictature de la normalité, de l’ordinaire, considère-t-il.

Scrutin du 11 avril 2021

Interrogé sur la nécessité ou non de retourner à la constitution du 11 décembre 1990 pour organiser la présidentielle dont le scrutin est prévu pour le 11 avril prochain, il trouve que cette initiative s’avérerait illogique.

Quant aux dissidences notées au sein du parti Les Démocrates et la candidature du duo Corentin Kohoué – Irénée Agossa, le conseiller du BR estime que ce tandem est légalement constitué. Car, selon ses clarifications, la suspension de ses deux candidats de cette formation politique n’est pas synonyme de déchéance. L’essentiel, pour les leaders de l’opposition, trouve-t-il, est de se rallier, soit à ce binôme, soit à celui du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) constitué de Paul Hounkpè et Alassane Soumanou Djemba.

Bien qu’il soit assuré de la  reconduction de son candidat Patrice Talon à la Marina, Hermann Adankpo préfère être prudent afin d’éviter d’éventuelles surprises. Car, selon ses explications, à l’instar d’une compétition sportive, l’issue d’une élection, est imprévisible, rien n’est jamais gagné d’avance. « Nous prenons le match au sérieux et on pense de gagner…Nous aurons lors des élections une tabaski démocratique. Les choses se passeront dans les règles de l’art. Le peuple béninois sait avec fermeté qu’il ira le 11 avril aux urnes pour choisir le candidat de son choix et rien de malsain ne va se produire. Ceux qui tenteront de produire l’instabilité verront en face d’eux le peuple. Pas d’inquiétude par rapport au scrutin du 11 avril 2021. Il invite les gens de sa génération de « savoir raison garder car ils risquent de se jeter dans les poubelles de l’histoire ».

Gineste TOSSOU DEGBE (Coll)

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