Le Dec/Memp donne les raisons du faible taux de réussite

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Les résultats du Certificat d’Etude Primaire(CEP) ont été rendus publics dans la soirée de ce mardi 05 Juillet 2016. Le taux de réussite national est de 39, 26 % loins des 89% de l’année précédente. Ce taux livre ainsi un pan des secrets du Nouveau programme accueilli avec clameur en 2001 sous Kérékou 2 et poursuivi sous Yayi en 2006. Sous Talon, en 2016, c’est la désillusion. Après les résultats, le Directeur des examens et concours de l’enseignement maternel et primaire donne quelques unes des raisons qui sous-tendent ces taux de réussite.

Le taux enregistré sur le plan national est de 39,26% contre plus de 80% les années antérieures qui sont pourtant marquées par des grèves perlées.
Les départements de l’Atacora-Donga occupent la première place au niveau national avec 48,29%. C’est dire qu’aucun département n’a passé la barre de 50 pour cent. L’Atlantique-Littoral arrive en deuxième position avec 47,90%. L’Ouémé Plateau arrive en troisième position avec 39,85% tandis que les Zou Collines occupent la quatrième place avec 39,68%. Le Borgou Alibori est avant dernier avec 39,47% et le Mono Couffo ferme la marche avec 30,36%.

Si dans certaines écoles, il est enregistré un taux de zéro pour cent ( le cas dans le Mono-Couffo surtout), dans d’autres, la barre de 50% a été franchie. C’est le cas dans la commune de Bassila. Cette ville est première au certificat d’étude primaire (Cep) 2016 dans les départements de l’Atacora et de la Donga avec 58, 71%, selon les pourcentages donnée par la circonscription scolaire de Djougou.
Au niveau de la commune de Djougou, le taux d’admis est estimé à 57,10% pour Djougou I et 57,99% pour Djougou II. Les communes de Copargo et de Ouaké ont respectivement enregistré 56,54% et 55,59%.

Raison du faible taux de réussite

Qu’est-ce qui explique cette baisse du taux de réussite au CEP ? Une approche de réponse a été fournie dans la soirée de ce mercredi par le docteur Chabi Gado Soumanou, Directeur des Examens et Concours (DEC) du Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire (MEMP). Joint au téléphone par nos confrères de Radio Océan FM, il affirme que le résultat de cette année contrairement à ceux des années passées révèle le niveau réel des apprenants. Le Dec/Memp explique :  » On avait pratiquement les mêmes résultats les années antérieures à la différence que cette fois ci, on n’a pas voulu racheter comme avant où on descendait jusqu’à 5 ou 4 de moyenne sur les 6 normalement exigées ! En 2016, seuls les enfants qui ont réuni les 06 de moyenne sur les 08 au total sont déclarés admis !… Pas du tout de rachat ! ».
Une explication qui crève l’œil. Et on se demande qui au juste permettait ce rachat ? Est-ce le ministre, les membres du gouvernement ou son chef ?
L’autre chose est de savoir quel est le dégré de responsabilité des enseignants, des parents d’élèves et des autorités à divers niveaux ? Pour l’heure, des conclusions hâtives nourrissent les débats dans l’opinion publique.

Les taux de réussite du CEP 2016 au Bénin

Taux de réussite national : 39,26%
1-Atacora Donga: 48,29%
2- Atlantique Littoral: 47,90%
3- Ouémé Plateau: 39,85%
4-Zou Collines: 39,68%
5- Borgou Alibori: 39,47%
6- Mono Couffo: 30,36%

Plusieurs écoles enregistre un taux de réussite de zéro pour cent dans le Mono et le Couffo

Le Directeur départemental des enseignements maternel et primaire du Mono-Couffo, Patrice Kohoundé, a proclamé mercredi, dans les locaux de ladite direction, les résultats de l’examen du Certificat d’étude primaire édition 2016. Le taux de réussite est de 20,36% dans ses deux départements. C’était en présence des acteurs du système éducatif.

Avant de procéder à la proclamation des résultats de l’examen du Certificat d’étude primaire (CEP) édition 2016, le Directeur départemental des enseignements maternel et primaire du Mono-Couffo, Patrice Kohoundé, a souligné qu’il n’a pas été surpris par ce taux faible à cause de nombreux problèmes liés à l’enseignement à savoir l’absentéisme des instituteurs, leur manque d’encadrement, l’incompétence des directeurs d’écoles nommés par les politiciens sans le respect des critères requis, etc. A tout ceci, il a ajouté le manque de suivi de la part des autres acteurs de l’éducation.

A cet effet, dira-t-il, le taux le plus faible sur le plan national est celui des départements du Mono et du Couffo qui est de 20,36%.
Dans l’ordre dans la circonscription scolaire dans le Mono et le Couffo, c’est Lokossa qui vient en tête avec 31,81% suivi de Lalo avec 27,81%. Les communes de Comé et de Houéyogbé affichent respectivement 27,12% et 23,02%. Sur les 12 circonscriptions scolaires, c’est la commune d’Athiémé qui tient la lanterne rouge avec 10,21%. Il est suivi de Djakotomey avec un taux de réussite de 11,11%.
La situation observée sur les lieux est que plus de 100 écoles ont donné zéro pour cent. Il en est de mêmes pour certains centres.
Face à cette situation, Kohoundé a jugé utile de faire des redéploiements dans les écoles car, dit-il, les autochtones en service dans leur milieu s’absentent régulièrement

ABP