Polémiques autour de la révision de la constitution : « Le chef de l’Etat ne sera pas candidat pour un troisième mandat.», dixit Eudoxie Dakpè

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( «Le président Talon  est un homme de parole, de principe, de rigueur», «L’opposition fait de l’amalgame et déplace le débat pour fixer l’attention sur elle», dit-elle)

La modification de la loi portant  code électoral exigée par la Cour à l’Assemblée nationale et la révision ou non de la constitution font le lit de l’actualité politique au Bénin. Le président de la république, Patrice Talon, a rencontré lundi 22 janvier les députés de la 9è législature . Avant cette rencontre,  madame Eudoxie Dakpè, membre du bureau politique de l’Up-R et conseillère technique à la décentralisation du Président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, s’est prononcé sur la révision de la constitution.  Invitée de l’émission dominicale  « À l’ombre du Grand Baobab »  de radio Tokpa, le 21 janvier 2024, elle écarte toute possibilité de troisième mandat pour le président Talon.  « Je signe et je certifie; le chef de l’Etat ne sera pas candidat pour un troisième mandat. Il est un homme de parole, de principe, de rigueur», dit-elle.

Au Bénin, l’opposition fait croire à la révision de la constitution. Et la polémique s’enfle malgré l’assurance des acteurs politiques de la mouvance et de son chef. S’il y aura révision de la constitution, les fondamentaux ne seront pas touchés soulignent ces acteurs de la mouvance. Conseiller à la décentralisation du président de l’Assemblée nationale et membre du bureau politique de l’Union Progressiste le Renouveau, madame Eudoxie Dakpè confirme. Elle estime que ceux qui s’y opposent craignent une révision opportuniste. En 2019, rappelle-t-elle, la Constitution a été consolidée.  Il s’agit du bloc de constitutionnalité de la loi fondamentale modifiée en  2019 qui fixe la limite d’âge et selon lequel un président ne pourra pas faire «plus de deux mandats dans sa vie». Cette modification apporte une précision en indiquant que «le Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie». L’ancienne formulation évoquait «un mandat renouvelable une fois».

Le porte-parole du gouvernement a récemment balayé  toute idée allant dans ce sens, rappelle-t-elle. « C’est totalement une fausse alerte toute idée de révision. Les opposants sont toujours dans la dynamique de manipuler l’opinion en parlant de troisième mandat. C’est un faux débat. Avec le bloc de constitutionnalité, des acquis sont là et corsés en 2019. C’est l’opposition qui fait de l’amalgame. L’opposition déplace le débat pour fixer l’attention sur elle. Le doute a plusieurs fois été levé », a-t-elle souligné.

Madame Eudoxie Dakpè va plus loin en affirmant qu’en 2026, le chef de l’Etat, Patrice Talon, n’aura pas ses dossiers à la Cena. Mieux, fait-elle savoir, le président Talon ne sera pas candidat à un troisième mandat. «Avez – vous la certitude qu’en 2026 qu’on n’aura pas les dossiers de candidature du chef de l’Etat, Patrice Talon à l’élection présidentielle?» A cette préoccupation d’un auditeur de radio Tokpa, madame Dakpè déclare: « je signe et je certifie; le chef de l’Etat est un homme de parole, de principe, de rigueur».

Elle demande plutôt à la population béninoise d’accompagner le chef de l’État jusqu’à la fin de son mandat.«Ce qui préoccupe le président de la république et son gouvernement, c’est comment faire pour que les grands projets contenus dans le PAG 2 soient mis en oeuvre», souligne madame Eudoxie Dakpè . Elle ajoute que le chef de l’Etat fait un travail de fourmi et ne fait pas du bruit, du populisme.

En conférence de presse, lundi 22 janvier 2024 après la rencontre avec le chef de l’Etat, Nourenou Atchadé, président du groupe parlementaire Les Démocrates a informé l’opposition et l’opinion publique que le président Talon leur a confié son désir de «quitter le pouvoir en 2026».

Au menu de la rencontre du lundi 22 janvier 2024, la modification du code électoral exigée par la Cour suite à la décision  issue de l’audience du jeudi 04 janvier 2024. Il s’agit d’une requête qui concerne le parrainage des candidats aux élections présidentielles de 2026. Quels sont les députés qualifiés pour parrainer les candidats? Ceux élus en 2022 ou ceux qui seront élus en 2026?

La Cour, en rendant sa décision, a invité les députés de la 9è législature à modifier le code électoral pour, d’une part, rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard de tous les maires et, d’autre part, rendre conformes à l’article 49 de la Constitution, les dispositions de l’article 142, alinéa 6 de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral. Selon le conseiller à la décentralisation du président de l’Assemblée nationale madame Eudoxie Dakpè: «Les dispositions seront prises au parlement pour le bon déroulement des élections…».

 E.A.T.

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