Guerre en Ukraine : L’armée russe menace de frapper des «centres» de commandement à Kiev

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Au 49e jour de l’invasion de l’Ukraine, le président américain Joe Biden a qualifié les actions de la Russie en Ukraine de « génocide », ajoutant que le président russe Vladimir Poutine « [tentait] d’éradiquer l’idée qu’il est possible d’être Ukrainien ».

Le président ukrainiens Zelensky a de nouveau demander des armes (avions de chasse, véhicules blindés, chars, système anti-missile) à ses alliés occidentaux face à une invasion russe qui serait imminente.

Plus d’un millier de soldats ukrainiens se sont rendus aux forces russes dans la ville de Marioupol, a déclaré mercredi le ministère de la Défense russe. Mardi, les autorités régionales du sud-est de l’Ukraine ont évalué à au moins 20 000 morts le nombre de victimes dans le port stratégique de la mer d’Azov assiégé depuis des semaines où les combats se concentrent désormais dans la gigantesque zone industrielle.

? Le chancelier allemand Olaf Scholz ne viendra finalement pas à Kiev. Il s’est dit irrité par l’annulation de la visite en Ukraine du président allemand, trop proche de la Russie pour les autorités ukrainiennes. Les chefs d’État polonais et baltes sont eux arrivés ce mercredi 13 avril dans la capitale ukrainienne pour « soutenir » le président ukrainien « à un moment décisif pour ce pays ».

? L’Ukraine n’ouvrira aucun couloir humanitaire mercredi, a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, étant donné le « niveau de danger ». Elle accuse les Russes de « violer les normes du droit international ».

? Le président américain Joe Biden a maintenu mardi ses déclarations, après qu’il a qualifié les actions de la Russie en Ukraine de « génocide », ajoutant que le président russe Vladimir Poutine « (tentait) d’éradiquer l’idée qu’il est possible d’être Ukrainien ».

Les horaires sont donnés en temps universel (TU)

17h28 : Moscou menace de frapper des « centres » de commandement à Kiev

L’armée russe a menacé de frapper des centres de commandement dans la capitale ukrainienne Kiev, que Moscou a renoncé pour l’heure à prendre, accusant l’Ukraine de tirs et de sabotages sur le territoire russe. « Nous voyons des tentatives de sabotage et de frappes des forces ukrainienne sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie. Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l’armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l’armée russe s’est retenue de faire jusqu’à présent », a déclaré Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense.

17h20 : Un cessez-le-feu à des fins humanitaires n’est «pas possible actuellement », selon Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé mercredi qu’un « cessez-le-feu général » à des fins humanitaires « ne [semblait] pas possible actuellement » en Ukraine, un objectif qu’il avait confié récemment à l’un de ses adjoints envoyé à Moscou. Il indique que l’ONU attend toujours des réponses de la Russie à des propositions concrètes pour des évacuations de civils et garantir un acheminement d’aide humanitaire dans les zones en guerre.

17h00 : L’Agence spatiale européenne rompt sa coopération avec les missions lunaires russes

L’Agence spatiale européenne (ESA) a décidé mercredi l’arrêt de sa coopération avec Moscou sur des missions lunaires russes embarquant des expériences robotiques d’exploration en riposte à l’invasion de l’Ukraine. « Comme pour la mission ExoMars, l’agression russe à l’égard de l’Ukraine et les sanctions qui en résultent […] mettent l’ESA dans l’impossibilité de mener à bien la coopération prévue à des fins d’exploration lunaire », a indiqué l’organisation, qui comprend 22 États membres, à l’issue d’un conseil extraordinaire. En conséquence, l’ESA « suspend les activités conduites en coopération avec la Russie au titre des missions Luna-25, Luna-26 et Luna-27 », un cycle de missions lunaires russes en vue d’une éventuelle base en orbite construite avec la Chine.

16h44 : Les séparatistes de Louhansk déclarent contrôler plus de 80% de la région

Lors d’une conférence de presse près d’une centrale électrique de Chtchastia, une localité qui était sous contrôle de Kiev avant l’offensive du 24 février, le chef des séparatistes pro-russes de Louhansk, Léonid Passetchnik a affirmé que « 80 à 90% » de la région de Lougansk avait été conquise. Selon lui, les « nazis » ukrainiens contrôlent encore dans la région « la ville de Kreminna, une partie de celle de Roubijné, Severodonetsk, Lyssytchansk et une partie de Popasna ».

16h38 : Volodymyr Zelensky compte s’adresser au Parlement portugais le 21 avril

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va s’adresser au Parlement portugais le 21 avril, selon des sources parlementaires portugaises. Le leader ukrainien a répondu à l’invitation du président portugais, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, qui sera présent au Parlement aux côtés du Premier ministre socialiste Antonio Costa, selon les médias locaux. Lors de ces interventions, Volodymyr Zelensky apparaît à chaque fois en chef de guerre, assis devant le drapeau de son pays, s’exprimant dans sa langue avec une traduction simultanée.

16h00 : La Suisse reprend le cinquième paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie

La Suisse a repris le cinquième paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie, qui concernent notamment le charbon, et a élargi la liste des personnes visées, incluant également les filles de Vladimir Poutine. La Suisse n’a toutefois pas retenu les sanctions contre les transports compte tenu « de la situation géographique de la Suisse », précise-t-il dans un communiqué. Ce cinquième paquet de sanctions prévoit l’interdiction pour les navires immatriculés sous pavillon russe d’accéder aux ports de l’UE. Le gouvernement suisse a jugé cette sanction « dispensable » dans la mesure où la Suisse, pays de montagnes, n’a pas d’accès direct à la mer. Ces nouvelles sanctions entrent en vigueur aujourd’hui à 16h TU, indique le gouvernement.

Avec RFI