Atelier de réflexion à l’ISBA demain vendredi : L’Ansalb mobilise des acteurs avisés pour la mise au point d’une base de données géotechniques

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(Une conférence inaugurale, trois communications et un panel sont prévus, informe la Commission permanente sciences fondamentales, Ingénierie et Innovation de l’Académie nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin)

L ’Académie nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin organise un atelier de réflexion pour la mise au point d’une base de données géotechniques à l’ISBA, champ de foire à Cotonou, vendredi 14 avril 2023. Des acteurs avisés de plusieurs secteurs et domaines d’activités dont des académiciens, chercheurs et cadres sont attendus à cette rencontre historique.

C’est une importante et historique rencontre qui durera une journée. Selon le Président de la Commission Permanente Sciences Fondamentales Ingénierie et Innovations de l’ANSALB, l’ Académicien Antoine VIANOU, l’atelier a pour objectif général de communiquer sur la nécessité de la mise au point d’une base de données géotechniques avec les parties prenantes et susciter leur collaboration tout en recueillant leurs propositions pour accélérer la recherche de solutions et leur mise en œuvre.

De façon spécifique, dit-il, cet atelier vise à faire un état des lieux des ressources minières au Bénin et des difficultés actuelles en disponibilité de matériaux pour les constructions ; faire un point des recherches sur les caractéristiques des matériaux alternatifs au sable silteux ; recueillir le regard des Maîtres d’ouvrages et des Entrepreneurs sur la problématique des matériaux alternatifs ;  informer sur les dispositions prises par le gouvernement sur la recherche de matériaux alternatifs ; prendre des dispositions pour l’effectivité d’une base de données géotechniques.

Comme résultats attendus, il y aura la disponibilité d’une méthodologie de la mise au point d’une base de données géotechniques est élaborée.

Ce vendredi 14 avril à l’ISBA au champ de foire, les participants à l’atelier de réflexion auront droit, à une conférence inaugurale, trois communications et un panel.

Contexte et justification

Les organisateurs sont partis sur la base du fait que dans le cadre de la réalisation des grands chantiers routiers et immobiliers, prévus au programme d’action du gouvernement PAG 2021-2026, les demandes de matériaux localement disponibles se font de plus en plus pressantes. En effet, soulignent-ils,  « le sol est un support pour assoir un ouvrage et/ou un élément constitutif pour bâtir cet ouvrage. La bonne qualité de matériaux de construction et un sol de support solide confèrent à l’infrastructure si les dispositifs constructifs sont appropriés une bonne durabilité. Au Bénin par exemple, les dégradations d’orniérages précoces ont été enregistrées sur la route en construction Parakou – Beroubouay, Thierry PERROT (2013); de même, les défauts de chaussées sont enregistrés sur la piste aéroportuaire de Cotonou, Gracchus (2020) encore en construction.

La république du Bénin, pays de l’Afrique de l’ouest, dispose d’un fort potentiel en matériaux de construction dont les plus connus sont entre autres le calcaire, le marbre, les argiles, la terre de barre, le kaolin, le sable, le gravier, la latérite, et les pierres de taille. La plupart de ces matériaux sont déjà en exploitation à des fins multiples telles que la construction des infrastructures routières, des habitats, etc…Noureddine A. (2021). Cette potentialité se trouve cependant confrontée à l’inexistence d’études de caractérisation, de codification, de géolocalisation et de méconnaissance de leur quantité pouvant permettre aux décideurs de planifier leurs exploitations qui préservent l’environnement, aux professionnels d’anticiper les campagnes de reconnaissance géotechnique. Or les demandes de matériaux localement disponibles se font de plus en plus persistantes. Selon la Présidence de la République du Bénin (déc. 2020), pour mettre en œuvre le programme d’action du Gouvernement, PAG 2016-2021, les infrastructures de transport et de cadre de vie ont requis à eux seuls plus de 30 millions de mètre cube de matériaux Il en sera de même pour les années à venir pour la mise en œuvre du PAG 2021-2026. Ces matériaux étant non renouvelables, il se pose alors plusieurs questions dont voici quelques unes

-Quel état des lieux de matériaux pour les bâtiments, les routes et les ouvrages d’art ?

-La cartographie des matériaux peut-elle contribuer à une prise de décision pour une exploitation plus judicieuse ?

-Nécessité de la mise au point d’une base de données

-Quel est l’état des lieux de caractéristiques existantes des matériaux courants

-Quel est l’état de la recherche sur les matériaux alternatifs aux matériaux conventionnels pour les BTP.

Quid des participants

Sont annoncés à l’atelier de réflexion, des acteurs de plusieurs ministères sectoriels dont le Ministère des Infrastructures et des Transports, du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et du Ministère de l’Eau et des Mines.

En ce qui concerne les Directions techniques, on peut citer entre autres la Présidence de la République, ACISE, SIMAU, la Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire ; la Direction Générale des Infrastructures de Transport ; la Direction Générale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (DGRSIT) , l’Agence béninoise de valorisation des résultats de recherche et de l’innovation (ABEVRIT), l’Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières ; la Direction Générale de l’Habitat et de la Construction, Institut Géographique National,  l’Agence d’Exécution des Travaux Urbains (AGETUR) et la Direction générale des Mines.

Des acteurs avisés d’entités de formation participeront aussi à l’atelier de réflexion. Il s’agit notamment les Ecoles Doctorales de l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, l’Institut National Supérieur de Technologie Industrielle, l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics, l’Ecole Supérieure de Génie Civil Veréchaguine AK, l’Ecole Faucon, l’école Polytechnique ADDA

Des sociétés d’investissement sont aussi annoncées. On cite la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI) et ARISE pour ne citer que ces deux.

A.C.C.