(Un atelier de la commission permanente santé de l’Ansalb se déroule depuis mercredi afin de balise le terrain pour la mise en place d’actions à mener)
Un atelier de réflexion autour du thème « prise en charge médicale des situations de catastrophe au Bénin » se tient depuis le Mercredi 9 juillet et ce jusqu’au vendredi 11 juillet 2025. Organisé par la commission permanente santé de l’Académie nationale des sciences, art et lettres du Bénin ( Ansalb), cet atelier vise à mener des réflexions profondes permettant de faire le point sur l’état actuel des connaissances scientifiques sur les situations d’exception afin d’améliorer leur prévention et leur prise en charge générale.
« Prise en charge médicale des situations de catastrophe au Bénin ». C’est le thème autour duquel les académiciens, les cadres du ministère de la santé et de la recherche scientifique réfléchissent depuis mercredi.
Plusieurs sessions de communications sont présentées aux participants par des professeurs. Elles portent, entre autres, sur les bases fondamentales de la gestion des situations de catastrophes, le retour d’expérience concrète sur le terrain, les plans d’urgence, les plans blancs, l’organisation pratique pour la gestion médicale d’une situation de catastrophe.
À travers ces différentes sessions, les communicateurs exposent mieux les réflexions sur le thème principal.
Dans un monde en déconstruction ou guerre, crises humanitaires et catastrophes naturelles s’enchaînent avec violence. L’Afrique n’en est pas épargnée. Le Bénin également. Le Bénin se trouve également concerné. « Les situations de catastrophe ne sont plus exceptionnelles. Elles surviennent très souvent et dans notre pays, si l’on prend les 5 dernières années, on a eu le grave accident de DASSA avec plusieurs morts. On a eu un accident à Kpaké, beaucoup de morts aussi. On a eu une explosion à Toffo, et on a eu l’explosion de gaz à Akpakpa. ça fait beaucoup de situations ». L’académicien CHOBLI ajoute également qu’ » à la télé, il y a eu des inondations au Texas aux États-Unis et il y a eu des dizaines de morts. Il faut donc se préparer. Tout le monde sait, la médecine des catastrophes est née des expériences de ces grands événements. On a compris que ce n’est pas quand ça arrive qu’on doit commencer à courir de gauche à droite, ou bien si ça arrive on déclenche ceci, on fait ceci pour sauver le plus de malade possible ».
En Afrique et dans le monde, on peut signaler les situations consécutives à trois guerres de haute intensité (Ukraine, Gaza, Soudan) et les cyclones en rapport avec une planète toujours en surchauffe (Mozambique, Mayotte, Etats Unis). Le clash entre un avion militaire en entraînement et un aéronef civil transportant 64 passagers et membres de l’équipage sur un aéroport de la mythique capitale du pays « le plus puissant du monde », sans aucun survivant, a rappelé au monde entier que la catastrophe ne prévient pas. Elle survient à tout moment et en tout lieu. La prise en charge met en branle de nombreux secteurs dont l’armée et la police, les sapeurs-pompiers, la médecine d’urgence, la protection civile, les organisations non gouvernementales dédiées comme la Croix Rouge, les partenaires techniques et financiers, notamment du Système des Nations Unies comme l’OMS et le FNUAP, et bien entendu les populations elles-mêmesn fait comprendre l’Académicien.
À son tour, Docteur Rodrigue GLELE AHO, coordonnateur du centre des opérations d’urgence de santé publique a présenté sa section sur le retour d’expériences concrètes sur le terrain. Il rappelle qu’en 2020, le monde a été touché par le covid 19. Cela a entraîné d’énormes pertes pour la communauté que pour le système sanitaire du Bénin, de même que pour le système économique du pays ». Dr AHO GLELE ajoute: » nous avons tiré des leçons de ce qui s’est passé pour que prochainement on puisse faire autrement les choses et le faire mieux ». Donc depuis 2022 où l’épidémie a été un peu clôturé, beaucoup d’actions, de réformes ont été mises en place par le gouvernement; en l’occurrence par le ministère de la Santé, la redynamisation du centre de santé publique qui est l’organe de gestion des coordination des épidémies. Nous avons eu également la mise en place du comité national de gestion et de crise sanitaire qui existe et qui a été redynamisé avec d’autres acteurs pour pouvoir donner une réponse beaucoup plus multisectorielle, il y a également des hôpitaux qui ont été construits, 06 centres déjà construit dont 4 presque terminé »; dit-il.
Au premier jour de l’atelier, les communicants ont eu des expériences concrètes du domaine afin de mener des réflexions profondes dans le but de mieux cerner le phénomène et de dégager des pistes pour améliorer la prévention et la prise en charge des désastres.
Ces différents sessions des communiquant ont permis d’eclairer un peu plus les participants sur les enjeu des charges médicales urgente en cas de désastres.
Plusieurs autres sessions sont communiqués aux participants pour percevoir les enjeux entre la médecine urgente et celle des catastrophes. Cet atelier balise le terrain pour la mise en place des actions à mener par l’Administration pour l’Académie Nationale des Sciences Arts et Lettres du Bénin.
Amour E. T.