Dans le monde entier, chaque dirigeant, chaque personnalité, chaque Homme devait faire sienne cette « Parole de Laurent Gbagbo », ancien président de la Côte d’Ivoire, à Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République française, au moment où il s’apprêtait à franchir les portes d’une prison. Lisez plutôt.
Parole du Président GBAGBO Laurent : « J’ai lu avec émotion les mots de Mr Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République française, au moment où il s’apprête à franchir les portes d’une prison.
Ces mots résonnent en moi, car moi aussi, j’ai connu les murs froids de la détention. J’ai connu les longues nuits d’interrogation, les regards accusateurs, les jugements précipités, et surtout le silence de ceux qui savaient mais ne parlaient pas. Mais la différence, c’est que lorsque moi, Mr Laurent Gbagbo, j’étais enfermé à la Cour pénale internationale, c’était sous la présidence même de celui qui aujourd’hui dénonce l’injustice qu’il subit.
La vie, voyez-vous, est un grand professeur. Elle enseigne toujours, tôt ou tard, à chacun selon sa leçon. J’ai appris dans la souffrance que la vérité finit toujours par sortir, même si elle prend son temps. J’ai appris que la justice des hommes est souvent lente, parfois aveugle, et trop souvent influencée. Mais j’ai aussi appris que la justice de Dieu, elle, ne se trompe jamais. Aujourd’hui, je suis en liberté, dans mon pays, entouré de mon peuple. J’ai pardonné, non pas parce que j’ai oublié, mais parce que j’ai compris que la haine est une autre prison, plus terrible encore que les murs de La Haye.
J’invite donc M. Sarkozy à vivre cette épreuve non pas comme une humiliation, mais comme une initiation. Qu’il médite sur ce que signifie réellement la justice, la dignité et la vérité.
La vie n’est pas une ligne droite : elle tourne, elle enseigne, elle surprend. Ce que l’on impose injustement à un autre peut un jour se retourner contre soi.
Puisse cette expérience lui faire comprendre que gouverner, ce n’est pas dominer, mais servir ; juger, ce n’est pas condamner, mais comprendre. Car au final, ce ne sont ni les juges, ni les puissants, ni les titres qui rendent un homme juste — c’est sa conscience. »