Bénin : La loi des finances 2023 adoptée

Economie & Tech

(Un budget de 3.033,337 milliards de francs FCfa hautement social et pour la poursuite des réformes)

Au Bénin, la loi numéro 2022-33 portant loi de finances pour la gestion 2023 a été adoptée ce jeudi 1er décembre 2022 à l’Assemblée nationale. C’est un budget qui s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 3.033,337 milliards de francs FCfa. Plus de 90% des amendements faits par les députés ont été acceptés par le gouvernement.

Les députés ont adopté la loi de finances, gestion 2023 ce jeudi 1er décembre 2022 en plénière à l’Assemblée nationale. Le budget gestion 2023 s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 3.033,337 milliards de francs FCfa. Près de 1.000 milliards de FCfa, environ 45,6%, sont destinées aux actions sociales pour une perspective de croissance économique de l’ordre de 6,5% contre 6% attendue fin 2022.

D’anciennes mesures sont reconduites et de nouvelles introduites dans ce budget 2023. Elles concernent la douane, les impôts, le trésor et d’autres structures. Par rapport aux prévisions de 2022, les prévisions de recette en 2023 connaissent une nette progression de 19%.

 

Le hautement social et la poursuite des réformes

En effet, une analyse de la loi de finances gestion 2023 adoptée montre qu’elle est principalement portée par la hausse du trafic au port, en lien avec l’ensemble des mesures prises par le gouvernement pour moderniser l’espace portuaire et la promotion du tourisme et ses implications sur les activités des hôtels, restaurants et entreprises de transport. S’y ajoutent la dynamique de l’activité commerciale, la tendance robuste attendue dans le secteur des télécommunications et l’augmentation des dépenses sociales, notamment à l’endroit des couches les plus vulnérables.

Dans la forme, ladite loi respecte les normes prescrites par la loi organique No 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances. S’agissant du fond, la progression de 19,4% du montant de la loi de finances par rapport au scénario initial de 2022 est principalement tirée par les effets positifs des réformes engagées sur l’ensemble des secteurs de l’économie.

Selon les députés de 8e législature, un grand effort a été fait par le gouvernement à travers ce budget qui met l’accent sur le hautement social et la poursuite des réformes pour révéler le Bénin. Les députés ont, à l’unanimité, appelé à la poursuite des efforts afin que les objectifs poursuivis soient atteints. Plus des 90% des amendements des députés lors de l’examen de ce budget de l’État pour la gestion 2023 ont été pris en compte. L’un desdits amendements est  relatif à l’augmentation des crédits alloués à la Direction générale du secteur financier. Cet aménagement a reçu un avis favorable de la part du gouvernement. Il en est de même des amendements relatifs à la mise en place de crédits au profit de l’Autorité de régulation du secteur de la santé ; à la mise en place de crédits complémentaires pour la prise en compte des charges salariales induites par la réforme de la décentralisation sur les crédits Fadec non affectés ; à la modification des dispositions relatives à la Taxe de développement des sports (TDS) ; à la déduction du montant de l’impôt minimum pour les sociétés dont le chiffre d’affaires ne dépasse par 50 millions de F CFA ; à la modification des articles 229 point 12 et 272 du code général des impôts respectivement relatives à l’exonération des jeux de hasard à la taxe sur la valeur ajoutée et la base taxable à la taxe sur les jeux de hasard ; à l’augmentation des crédits alloués à la Commission électorales nationale autonome (CENA)…Par rapport aux aménagements qui n’ont pas été acceptés, ils ont été néanmoins pris en charge pour étude complémentaire.

 

 

Romuald Wadagni salie les relations parlement-gouvernement

Le débat général s’est déroulé en présence du ministre d’Etat chargé de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni. Il  rassure de leur prise en compte au fur et à mesure que les éléments complémentaires qui feront l’objet d’une étude approfondie militeront en leur faveur.

La situation des Aspirants au métier d’enseignant (AME) n’a pas échappé aux députés. Orden Alladatin, Abdoulaye Gounou et plusieurs députés ont plaidé pour que les AME qui ont déjà intégré le circuit ne soient plus à chaque fois habités par la peur de ne pas voir leurs noms figurer dans la liste des personnes retenues et qu’à terme, on puisse trouver un moyen pour les reverser comme des agents contractuels ou agents permanents de l’État…

Le Ministre Romuald Wadagni a salué la franche collaboration qui a caractérisé les relations entre le Parlement et le gouvernement… « La relation que nous avons entretenue a été constructive… On a parlé de beaucoup de choses. Je voudrais que vous vous rendiez compte des effets de ce que nous avons réalisé ensemble pendant les quatre années qui s’achèvent… Quand on pense aux enfants dans les écoles…, vous vous rappelez, en 2019, le programme de cantine scolaire qui avait commencé et qui s’accélérait nous permettait de donner à manger à 400.000 enfants dans nos écoles. Cette année, nous somme à un million d’enfants nourris… Sous votre législature, nous avons plus que doublé le nombre d’enfants pris en compte par le programme. Ce qui a amélioré la capacité des enfants à pouvoir rester à l’école… », a déclaré  l’argentier national. Il a félicité les députés de la 8e législature pour les réformes notamment dans le secteur de l’eau.

E.A.T.