La justice accompagne le pardon de Yayi

Politique

La Chambre d’accusation de la cour d’Appel de Cotonou a prononcé hier lundi 19 mai la mise en liberté provisoire des personnes détenues dans les affaires tentative d’empoisonnement du Chef de l’État et atteinte à la sûreté de l’Etat. Elle a derechef ordonné la restitution de leurs effets saisis et le dossier renvoyé au 16 Juin prochain pour le fond.

Aussitôt après, les procureurs des prisons où sont détenus les présumés complices de Talon dans ses affaires ont enclenché les formalités administratives pour leur mise en liberté effective. Les détenus ont regagné donc hier leur famille respective. La justice vient ainsi d’accompagner le pardon du chef de l’Etat. Cela témoignage de l’enracinement de la paix et de la cohésion nationale dans notre pays.

Johannes Dagnon a quitté hier la prison de Parakou, Pamphile Zomahoun est sorti de la prison civile de Kandi, Kora Zoubérath n’est plus à la maison d’arrêt de Missérétéet Soumanou Moudjaidou gardé à Ouidah aurait été libéré. Quant à l’ex- garde de corps du Chef de l’Etat, Adjani Bachirou Sika dit Ben Laden, il est sorti de la prison civile d’Abomey et aurait pris la route pour Cotonou hier. Du côté de Lokossa, l’ex- médecin personnel du Chef de l’Etat, Docteur Ibrahim Mama Cissé devrait aussi sortir de prison. C’est l’effet immédiat du pardon du Chef de l’Etat, Boni Yayi, à Patrice Talon, Olivier Bocco et les détenus dans les affaires tentative d’empoisonnement du Chef de l’État et atteinte à la sûreté de l’Etat.

En effet, dans l’intérêt supérieur de la nation et de la priorité qu’il a toujours accordée à l’intérêt général, le président de la république, Boni Yayi a décidé mercredi 14 mai dernier en son âme et conscience et en toute liberté, de pardonner. Ce pardon a-t-il dit s’adresse à messieurs Patrice TALON, BOCO Olivier et à tous les détenus impliqués dans les dossiers d’association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat par empoisonnement du Président de la République d’une part, et d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’autre part.

« Le pardon accordé, je serais reconnaissant aux systèmes judiciaires de mon pays des dispositions appropriées qui seront prises en rapport avec mes avocats que je remercie du fond du cœur pour leur professionnalisme, en vue de rendre la liberté à tous les détenus et garantir à tous, la liberté de circulation aussi bien dans notre pays que dans le reste du monde ». Les sceptiques n’avaient pas crû à la bonne foi du chef de l’Etat. Ils peuvent désormais s’en convaincre puisque la justice vient d’accompagner ce pardon du chef de l’Etat par la mise en liberté provisoire des six détenus dans ces deux dossiers.

Une fois sortis de prison et où qu’ils se trouvent, le chef de l’Etat les a, dans son message du mercredi dernier, invité « à travailler pour la construction de notre Patrie commune, le Bénin, dans le strict respect des lois de la République, de la morale, de l’éthique et de la bonne gouvernance et préserver la bonne image légendaire de notre Nation ».
Patrice Talon et Olivier Boco peuvent s’en convaincre et revenir au pays quand ils le voudront. Le pardon de Yayi est effectif et la justice l’accompagne dans cet acte qui est celui d’un grand homme.