Madagascar : La Haute cour constitutionnelle maintient le premier tour de l’élection présidentielle au 16 novembre

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La requête formulée par le candidat à l’élection présidentielle Andry Raobelina et le parti politique Anjomara sy Rivo-Baovao (ARB) tendant à la constatation d’un nouveau cas de force majeure et au report de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023 à une nouvelle date est irrecevable, selon une décision de la Haute Cour Constitutionnelle en date du 25 octobre.

Le premier tour de l’élection présidentielle est ainsi maintenu au 16 novembre 2023 et le second tour le 20 décembre 2023.

Dans la requête introduite à la HCC, il a été indiqué qu’ “actuellement, en raison d’une vitrectomie à l’œil droit effectuée à l’île Maurice le 16 octobre 2023, nécessitant plusieurs visites postopératoires et d’un suivi au Dr Agarwal’s Eye Hospital, le candidat Andry Raobelina se trouve empêché de participer à la campagne électorale en tant que candidat, à la concrétisation de la démocratie laquelle ne peut s’exercer que par la voie des urnes “.

La HCC rappelle que dans sa décision en date du 12 octobre 2023 relative à une requête aux fins de constatation d’un cas de force majeure et de report de l’élection présidentielle du 9 novembre 2023, elle a déjà statué que la blessure d’un candidat ne peut constituer un cas de force majeure. La Cour d’ajouter que la vitrectomie à l’œil droit effectuée par l’équipe médicale du Centre Hospitalier Dr Agarwal’s Eye Hospital est un prolongement du traitement médico-chirurgical du candidat Andry Raobelina suite à sa blessure, et que de ce fait, cette opération chirurgicale ne constitue pas un fait nouveau et ne peut être considérée comme un cas de force majeure au sens de l’article 47 alinéa 4 de la Constitution.

Faut-il rappeler que le collectif des candidats dont fait partie Andry Raobelina n’accepte pas la date de l’élection présidentielle fixée le 16 novembre 2023. Dans une déclaration commune, ils demandent l’annulation du scrutin, soulignant le manque d’impartialité du gouvernement dirigé par Christian Ntsay, et des entités en charge de l’élection, ainsi que les différentes entraves aux libertés fondamentales qui ne réunissent pas les conditions nécessaires pour la tenue d’une élection apaisée, transparente, crédible et acceptée par tous.

RFI