CHRONIQUE DE Anita MARCOS. : La fabuleuse histoire de Mariam Chabi Talata Zime Yerima : ce boubou de vice-présidente qui lui va comme un gant.

Chronique

Elle ne joue ni la carte du « m’as-tu vu! » ni celle du « Bling bling. ».Elle n’enfile et n’enchaîne pas des tailleurs exagérément marqués à la taille et trop serrés, elle n’a pas vraiment un penchant pour des tenues « Sur mesure. », pas plus que pour les bijoux lourdement pendants et extravagants qui tirent les oreilles plus bas qu’il ne faudrait et qui pèsent au cou.Les perruques faites avec des mèches brésiliennes et le maquillage tape à l’oeil n’entrent pas non plus dans son style vestimentaire. Les chaussures hauts talons, parlons-en! (Sourire.)Elle est avec Patrice TALON mais elle n’en porte pas.Le fait qu’elle soit désormais la colistière du chef de l’État pour l’élection présidentielle d’Avril ne changera rien à cela et surtout pas à son engagement résolu aux côtés du précurseur de la rupture.

C’est toujours habillée en grande dame, décente, digne et respectueuse des valeurs que réunissent une vraie femme africaine qui plus est béninoise, qu’elle se présente à chacune de ses apparitions publiques. La belle preuve, grands boubous et modèles jupagnes en tissus bazins, « Léssi. » ou en pagne, maquillage très sobre sinon quasiment inexistant, foulard en Kanvo jeté avec soin sur une épaule ou plutôt une écharpe simple dans les mains, tête toujours bien nouée, font Mariam TALATA.

SIMPLICITÉ: C’est ainsi que se définit celle qui de vice-présidente de l’assemblée nationale du Bénin pour le compte de la 08 ème législature s’est retrouvée colistière du président de la république Patrice TALON, en prélude  à l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, pour le poste de vice-présidente du Bénin.

Si ajoutés à sa simplicité et aux belles valeurs qu’elle incarne, il faut énumérer quelques points forts de Mariam CHABI TALATA ZIME, il est on ne peut plus clair qu’elle s’est également forgée une réputation habillée de confiance, exemplaire et honorable dans le milieu professionnel auquel elle appartient.C’est du moins ce qui ressort des traces qu’elle laisse derrière elle après ses différents passages ça et là.Cette renommée parle pour elle et lui colle d’ailleurs à la peau.

En effet, de formation, elle est professeure de philosophie, diplômée de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH.) de l’université nationale du Bénin. Diplômée du CAPES de philosophie, elle accède en 2006 au grade et au corps des inspecteurs de l’enseignement secondaire général. Des différents postes occupés par elle dans l’administration béninoise, il faut faire cas de ceux d’enseignante dans plusieurs établissements du Bénin, de censeur au CEG Hubert MAGA, d’inspecteur pédagogique délégué des départements du Borgou et de l’Alibori et de 2016 à 2019 directrice de l’enseignement secondaire au ministère de l’enseignement.

Cette carrière certainement bien remplie, prenante et passionnante, n’a pourtant pas pu éteindre en la vice-présidente de l’assemblée nationale, le patriotisme et l’envie de participer activement, pour ne pas écrire « Politiquement. », au développement de son pays.Elle va donc commencer le militantisme au sein du parti politique UDS de Sacca LAFIA en 2001.De cet engagement solide, elle sera propulsée et plus précisément élue conseillère municipale de la ville de Parakou de 2008 à 2015 avec à ce même titre, le poste de présidente des femmes élues conseillères communales des départements de l’Alibori, du Borgou et des collines.

Motivée par cette flamme patriotique qui l’habite et la brûle et également par la foi en la cause d’un Bénin meilleur, elle s’engagera presque corps et âme, convictions à l’appui, dans le combat des coalitions des partis politiques qui ont cru et soutenu la candidature de Patrice TALON en 2016.Si cette partie de l’histoire et

ces différents choix politiques ont été couronnés de succès, Mariam TALATA n’a pas cru bon devoir s’arrêter en si bon chemin.

Effectivement, en devenant membre fondateur du parti politique du grand Baobab (Union Progressiste.), elle a considérablement progressé en étant candidate à l’élection législative de 2019 en tant que suppléante du ministre de l’intérieur Sacca LAFIA. À partir de là, tout va merveilleusement bien et vite s’enchaîner pour l’enseignante puisque de députée pour le compte de la 08ème législature, elle sera élue première vice-présidente de l’assemblée nationale du Bénin et BIM comme on le dit aujourd’hui pour marquer un gros changement positif, elle deviendra en janvier 2021, la colistière du chef de l’État Patrice TALON au poste de vice-présidente du Bénin dans le cadre de l’élection présidentielle d’Avril 2021.

Si ce n’est pas une belle histoire qui mérite d’être racontée, elle ne motivera pas mon inspiration et n’intéressera pas non plus ma plume si sélective: Ceci pour dire que des femmes politiques déterminées, fortes, inspirantes, et tous ces qualificatifs que nous connaissons, il en existe à la pelle de nos jours! Seulement, le cas de Mariam TALATA enseigne les valeurs de la patience, de la pondération, de la fidélité en ses convictions, de la loyauté et de la fermeté de l’engagement.Enfin, il faut avouer que lorsque le destin se mêle de ce qui a été construit progressivement toute une vie durant, c’est à la positivité et surtout à un atterrissage sans complications qu’il faut s’attendre.

Mariam CHABI TALATA ZIME YERIMA en est un exemple concret et parier ou miser gros sur la certitude qu’elle n’a pas encore fini d’étonner son pays, ne serait ni un mauvais pronostic, ni un mauvais placement.Au contraire, le jeu en vaut bien la chandelle! Comme on le dit dans les grands casinos de Las Vegas mais à une petite différence près, « Faites vos jeux, tout va bien! ».Pour tout couronner le mois de Mars, mois de la femme s’y prête parfaitement.

Anita MARCOS.

 

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