Niger : La diplomatie reste une option pour une sortie de crise

Afrique

L’ultimatum lancé à la junte nigérienne par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a pris fin le 6 août 2023. Mais, dans l’immédiat, une éventuelle intervention militaire de forces membres de l’organisation sous-régionale ne semble pas prévue. Une, voire deux nouvelles missions pourraient être dépêchées prochainement à Niamey. Explications.

L’ultimatum posé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) aux putschistes nigériens a expiré dans la nuit. C’est donc la fin du délai imparti aux militaires putschistes pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions et restaurer l’ordre constitutionnel, à la suite du coup d’État du 26 juillet dernier.

Des personnalités très actives dans les discussions confiaient que les choses iraient vite après la fin de l’ultimatum, souligne notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.

Selon les informations de RFI, le commandement de la force attend de recevoir l’ordre d’intervenir. Samedi 5 août, le président en exercice de la Cédéao, le Nigérian Bola Tinubu, n’a pas obtenu le soutien franc des sénateurs de son pays pour une telle opération.

Toutefois, depuis que les chefs d’état-major ont bouclé le plan d’intervention, vendredi 4 août à Abuja, les pays contributeurs de troupes – Nigeria, Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal – sont sur le pont et se préparent.

Sont-ils totalement prêts ? Difficile de le dire, tout étant en effet secret défense. Aucune information ne filtre ainsi sur le lieu de casernement des troupes. Certains spécialistes pensent qu’elles seraient proches des frontières du Niger. Pas de détails non plus sur les zones de déploiement opérationnel.

La fin de l’ultimatum n’entraîne pas automatiquement le déclenchement d’une opération militaire, expliquent plusieurs officiels de pays membres de la Cédéao.

On apprend que ministres et chefs d’État de la Cédéao se parlent encore beaucoup au téléphone.

Pour privilégier l’option du règlement de la situation à l’amiable, au moins un chef d’État de la sous-région a eu au téléphone l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, rapporte notre correspondant régional, Serge Daniel. Sa posture depuis le coup d’État est différemment interprétée. Il aurait de l’influence sur le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, qui fut également le chef de sa garde. L’idée est de passer par lui pour, encore une fois, demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Dans les couloirs de la commission de la Cédéao, on clarifie la position de l’organisation : si une éventuelle intervention reste de mise, les négociations se poursuivront jusqu’au dernier moment.

L’ultimatum posé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) aux putschistes nigériens a expiré dans la nuit. C’est donc la fin du délai imparti aux militaires putschistes pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions et restaurer l’ordre constitutionnel, à la suite du coup d’État du 26 juillet dernier.

Des personnalités très actives dans les discussions confiaient que les choses iraient vite après la fin de l’ultimatum, souligne notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.

Selon les informations de RFI, le commandement de la force attend de recevoir l’ordre d’intervenir. Samedi 5 août, le président en exercice de la Cédéao, le Nigérian Bola Tinubu, n’a pas obtenu le soutien franc des sénateurs de son pays pour une telle opération.

Toutefois, depuis que les chefs d’état-major ont bouclé le plan d’intervention, vendredi 4 août à Abuja, les pays contributeurs de troupes – Nigeria, Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal – sont sur le pont et se préparent.

Sont-ils totalement prêts ? Difficile de le dire, tout étant en effet secret défense. Aucune information ne filtre ainsi sur le lieu de casernement des troupes. Certains spécialistes pensent qu’elles seraient proches des frontières du Niger. Pas de détails non plus sur les zones de déploiement opérationnel.

La fin de l’ultimatum n’entraîne pas automatiquement le déclenchement d’une opération militaire, expliquent plusieurs officiels de pays membres de la Cédéao.

On apprend que ministres et chefs d’État de la Cédéao se parlent encore beaucoup au téléphone.

Pour privilégier l’option du règlement de la situation à l’amiable, au moins un chef d’État de la sous-région a eu au téléphone l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, rapporte notre correspondant régional, Serge Daniel. Sa posture depuis le coup d’État est différemment interprétée. Il aurait de l’influence sur le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, qui fut également le chef de sa garde. L’idée est de passer par lui pour, encore une fois, demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Dans les couloirs de la commission de la Cédéao, on clarifie la position de l’organisation : si une éventuelle intervention reste de mise, les négociations se poursuivront jusqu’au dernier moment.

Visite d’une délégation américaine ? 

La Cédéao reste également très attentive à ce qui se passe à Niamey. Les putschistes seraient favorables à l’arrivée d’une nouvelle mission de la Cédéao, la dernière n’ayant pas reçu un bon accueil.

Autre information : de source diplomatique, une délégation américaine pourrait également effectuer une visite à Niamey. « Il n’y a rien de contradictoire dans tout ça », confie un diplomate de la sous-région. Les États-Unis qui ont suspendu des programmes d’aide au Niger et dont le président a appelé à la libération « immédiate » du président Bazoum.

In fine, le rétablissement des institutions de la République reste l’objectif. « Et si on peut l’obtenir sans tirer un coup de feu, pourquoi pas », ajoute-t-il.