« La devise, l’architecte de nos destinées ! ». C’est le thème de la chronique hebdomadaire de madame Christhelle Houndonougbo Alioza. La Présidente de la Dynamique CHA faut une demande : « Cette semaine, prends le temps de réfléchir à ta propre devise. Quelles valeurs veux-tu défendre ? Quelle direction veux-tu donner à ta vie, à ta famille, à ton équipe, à ta communauté ? Parfois, quelques mots sincères deviennent la clé d’une discipline nouvelle, d’une cohésion solide, d’un rayonnement durable ». Lisez plutôt.
Chers ami.e.s,
On raconte qu’un jour, une mère seule, vendeuse au marché, a décidé de réunir ses trois enfants autour d’elle avant l’aube. Elle leur a dit « Ici, dans notre maison, il n’y aura jamais de mensonge et jamais de méchanceté. Nous n’avons pas encore tout, mais nous avons notre nom. Et notre nom doit rester propre. Voilà notre devise. » Cette phrase, prononcée dans l’obscurité d’une cour balayée par la poussière, a guidé ces enfants pendant des années. L’un est devenu enseignant, l’autre infirmière, le dernier entrepreneur. Et lorsqu’on leur demande comment ils ont réussi à garder le cap malgré les difficultés, ils répondent toujours : « Notre mère nous avait donné une devise. Et on ne pouvait pas la trahir. » Voilà comment naissent les grandes destinées : dans une phrase simple, dans un engagement discret, mais porté avec fidélité.
On croit souvent que la devise est l’apanage des nations, un slogan imprimé sur les armoiries d’un pays ou gravé au fronton des institutions. Mais c’est faux. La devise n’appartient pas qu’aux États. Elle n’est pas réservée aux drapeaux, aux constitutions ou aux armées. Elle est d’abord une ligne directrice personnelle, un engagement envers soi-même. Elle peut être celle d’un foyer, d’un groupe, d’une communauté, ou de toute organisation qui aspire à la longévité. Partout où la volonté d’avancer existe, il peut et il doit y avoir une devise.
Car une devise n’est pas une décoration. C’est une boussole. Elle dit : voici ce que nous croyons, voici ce que nous protégeons, voici ce que nous voulons devenir. Sénèque écrivait déjà dans cette optique « Aucun vent n’est favorable pour celui qui ne sait où il va. » La devise devient alors le vent, la route et la destination.
Dans nos foyers, une devise peut transformer l’atmosphère. Une famille qui choisit « respect », « solidarité » ou « vérité » ne vivra pas comme une famille sans repères. Dans un groupe, elle crée une cohésion. Dans une communauté, elle installe un esprit. Dans une organisation, elle impose la rigueur, la discipline, le sérieux et la loyauté. Mandela le résumait : « Pour avancer ensemble, il faut d’abord savoir ce qui nous unit. »
Montesquieu disait que « les sociétés reposent sur un esprit général ». Victor Hugo voyait dans les devises « des lampes que les peuples allument pour traverser la nuit ». Nkrumah rappelait que « la constance des principes forge la dignité des nations ». Une devise n’est donc pas une phrase , c’est une architecture morale, une promesse, une responsabilité.
L’histoire africaine en témoigne. Au Bénin, Mathieu Kérékou, dans les heures agitées de la révolution, aurait pu répondre par la force à ceux qui le huaient, lui jetaient des pierres et l’obligeaient à se réfugier à Saint-Michel. Sa devise personnelle « maîtrise de soi et refus de la violence » l’a conduit à préserver le sang de son peuple. La grandeur, ce jour-là, est patience, retenue et humanité. En Afrique du Sud, Mandela a fait de la réconciliation sa devise fondamentale. Au Ghana, Jerry Rawlings a suivi inlassablement sa ligne de justice et de responsabilité.
D’autres réalités quotidiennes confirment cette vérité. Une entreprise qui adopte «qualité avant quantité » finit par fidéliser ses clients ; une équipe sportive qui choisit « discipline – courage – respect » finit par former des champions ; une école guidée par « excellence et humanité » façonne des citoyens entiers. John C. Maxwell le dit « Une organisation ne dépasse jamais la hauteur de ses valeurs. » Ce n’est pas la taille du groupe qui fait la force d’une devise, mais la détermination de ceux qui la portent.
Cette semaine, prends le temps de réfléchir à ta propre devise. Quelles valeurs veux-tu défendre ? Quelle direction veux-tu donner à ta vie, à ta famille, à ton équipe, à ta communauté ? Parfois, quelques mots sincères deviennent la clé d’une discipline nouvelle, d’une cohésion solide, d’un rayonnement durable. Le philosophe Alain l’a bien affirmé « Rien de grand ne se fait sans volonté. » Et l’on pourrait ajouter que » rien de durable ne se fait sans devise ».
Puisse ta devise te guider, t’élever et ouvrir autour de toi des chemins de respect, d’unité et de croissance. Excellente semaine à toi, sous l’éclat des principes qui t’inspirent et te définissent.
CHA.
Femme Noire, Femme de Pouvoir !