L’école d’Aquaculture de l’UNA se préoccupe de la qualité des eaux souterraines du Bénin

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Initiée par l’école d’aquaculture de l’Université Nationale d’Agriculture (UNA) et financée par le Point focal belge pour l’Initiative taxonomique mondiale (GTI), une importante conférence sur la biodiversité des eaux souterraines du Bénin a eu lieu lundi 23 septembre 2019 à la salle de réunion de la maire d’Adjohoun. C’était devant un parterre d’enseignants-chercheurs de l’École d’Aquaculture, d’enseignants des SVT, d’agents de santé, des décideurs de la mairie d’Adjohoun, des étudiants et autres.

« Taxonomie des invertébrés des eaux souterraines du Bénin, ouvrir la voie aux outils d’évaluation et de biomonitoring de la qualité de l’eau ». C’est le thème principal développé par le conférencier dans le cadre de la restitution des travaux entrepris dans le domaine. Après les travaux de recherches réalisés avec un échantillonnage de plus de 150 puits dans le bassin de l’Ouémé, lesdits travaux, ont montré qu’il y a une biodiversité dans ces eaux souterraines du Bénin, informe le conférencier Docteur Patrick Martin. Et ce, contrairement à ceux qui pensaient que c’est un milieu abiotique, c’est-à-dire vierge de toute vie.

A suivre Patrick Martin, il est très important d’étudier cette biodiversité parce que selon ses explications, elle regorge d’espèces qui appartiennent au patrimoine naturel national du Bénin. « Elles présentent une importance zoologique exceptionnelle », a-t-il déclaré.
L’autre bonne nouvelle annoncée par le conférencier, ce sont les applications que vont permettre la connaissance de la biodiversité. A l’en croire, il sera possible de développer des indices et des méthodes qui vont permettre de suivre la qualité des eaux.

Pour finir, le conférencier a attiré l’attention des participants sur le fait que la plupart des espèces du milieu aquatique souterrain béninois sont propres au Bénin et ne sont rencontrées nulle part ailleurs. En raison de sa nature « endémique », cette biodiversité, selon lui, doit être conservée. « Si non, si elle disparaît, ce sera pour toujours », a-t-il prévenu. Dr Martin n’a pas manqué de remercier la mairie pour faciliter leurs recherches en favorisant l’accès à l’échantillonnage des puits.
Parlant du terme de la conférence, le Directeur de l’école d’Aquaculture de l’UNA, Dr Simon Ahouansou Montcho a laissé entendre qu’il est relatif à l’eau, ce qui relève d’ailleurs du domaine de son école. Pour ce qui est de l’importance de la connaissance de la biodiversité, il a expliqué qu’il s’agit d’un puissant outil de gestion pour la qualité de l’eau. Ce qui est important de chercher à comprendre, a précisé Dr Simon Ahouansou Montcho, c’est le lien qui existe entre ces organismes qui vivent dans ces eaux souterraines et la santé, « étant école d’aquaculture, nous pensons que tout ce qui est lié à l’eau et à la qualité de l’eau nous interpelle », a-t-il déclaré.