L’Anlc dénonce la violation du code électoral

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L’autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a donné de la voix ce mardi 26 janvier à propos de l’actualité électorale. A la faveur d’une déclaration de presse lue par son rapporteur Agapit Napoléon Maforikan, l’ANLC est montée au créneau, au nom de la mise en œuvre de la loi 2011-20 portant lutte contre la corruption et autres infractions en République du Bénin dans laquelle les fraudes aux examens concours, les fraudes aux élections constituent des infractions connexes.

L’autorité vient dénoncer à l’instar de certaines institutions de la société civile « la violation flagrante, répétée et généralisée de plusieurs dispositions du code électoral ». Sont concernés par cette dénonciation les articles 53, 54, 62 et 63 dudit code.
« Il est également noter de manière ostentatoire, la pose d’affiches géantes dans les villes et campagnes de plusieurs départements par certaines forces politiques qui organisent des meetings pour, disent-elles, informer l’opinion publique du choix de leur candidat, laissant croire que la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2016 a déjà démarré », ajoute la déclaration.

Une loi caduque…

A ce propos, la presse lui a fait remarquer que « cela fait la nième fois que son institution tire sur la sonnette d’alarme sans résultat pratique sur le terrain ». Inquiétude à laquelle le principal conférencier n’a pas manqué de réponse.
« L’ANLC n’a pas un rôle actif à jouer dans les élections. L’ANLC ne peut pas arrêter le processus, l’ANLC ne peut pas arrêter quelqu’un. Le travail que nous faisons est un travail de complémentarité » a reconnu Agapit Napoléon Maforikan.
A sa suite, le conseiller Victorien Attolou estime que l’institution à laquelle ils appartiennent « n’a aucun autre pouvoir que de déférer les faits dont on a connaissance au procureur de la République qui lui a le loisir de faire des classements ou d’y aller. Parce que l’OLC, l’institution après laquelle l’ANLC est née avait le pouvoir de se constituer partie civile par un décret, mais à travers la loi, cette force a été enlevée à l’ANLC qui ne peut donc se contenter que des dénonciations au procureur de la République ».
Pour Victorien Attolou, « lorsque ça va commencer comme ça a été le cas dans certains pays, personne n’échappera. Donc, tout le monde a intérêt à se mobiliser à faire la veille ».
« La veille est d’abord citoyenne, même s’il y a des institutions de veille » a-t-il insisté.