Sénégal : Khalifa Sall et Karim Wade devraient pouvoir être candidats à la présidentielle

Afrique

Sept mois avant la présidentielle sénégalaise, les députés ont voté, samedi 5 août dans la soirée, un texte qui devrait permettre aux deux figures de l’opposition, Khalifa Sall et Karim Wade, de se présenter. Le projet de loi largement adopté permet de leur rendre leur éligibilité.

Depuis son incarcération, l’avocat français refuse de manger, reste pieds nus et refuse d’être assisté par un avocat. Il dénonce un « enlèvement et une séquestration ». Ses avocats annoncent un communiqué, incessamment.

Juan Branco a été arrêté vendredi. Déguisé en pêcheur, il se trouvait dans une embarcation à la frontière maritime de Rosso-Mauritanie.

Dans un tweet, la bâtonnière des avocats de Paris dénonce une arrestation illégale et demande aux autorités de relâcher l’avocat qui ne devrait pas être inquiété pour avoir exercé son métier.

Adoptée par 124 voix pour, 1 contre et 0 abstention, la réforme du code électoral sénégalais permet à toute personne condamnée et ayant ensuite bénéficié d’une amnistie ou d’une grâce de figurer sur les listes électorales, et donc de se présenter aux élections. Si le texte défendu par le gouvernement est promulgué, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, héritier de l’ex-président Abdoulaye Wade, pourront donc se lancer dans la course à la présidentielle de février 2024.

En raison de condamnations dans des affaires financières distinctes, ils avaient été empêchés de concourir au scrutin de 2019 contre le sortant et futur vainqueur, l’actuel président Macky Sall. Leur réhabilitation électorale pourrait permettre de contribuer à apaiser en partie les tumultes traversés par le Sénégal.

Le pays, qui se distingue par sa relative stabilité dans une région troublée, a en effet vécu depuis 2021 plusieurs épisodes de contestation meurtrière, liée au bras de fer entre l’opposant Ousmane Sonko et le pouvoir. L’incertitude sur une candidature du président sortant à un troisième mandat, finalement écartée par Macky Sall, avait aussi contribué aux tensions.