Défiant les nuages menaçants, la ville aux trois noms s’est levée comme un seul homme pour exprimer sa reconnaissance au Chef de l’État, Patrice Talon.
La ville aux trois noms, Hogbonou, Adjashè, Porto-Novo s’est métamorphosée en une marée humaine animée d’une même conviction : dire merci au Président Patrice Talon pour les transformations qui redessinent le visage de la capitale béninoise.
L’initiative portée par le patriarche Karim Urbain da Silva a mobilisé bien au-delà des espérances. Sages, notables, têtes couronnées et citoyens venus des quatre coins de la cité ont convergé ce jeudi 10 juillet 2025 vers l’esplanade de l’Assemblée nationale, point de départ de cette marche empreinte de symbolisme et de gratitude.
Cette mobilisation exceptionnelle marque l’aboutissement d’un combat singulier. Pendant des années, le patriarche da Silva a mené seul son plaidoyer pour le développement de Porto-Novo, ne ménageant aucun effort, multipliant les initiatives personnelles et les sacrifices financiers. Son engagement constant, parfois incompris, témoignait d’un amour inconditionnel pour la ville de Porto-Novo.
Un parcours chargé d’histoire et de spiritualité
Le cortège a emprunté un itinéraire soigneusement choisi : place Jean Bayol, grand marché de Porto-Novo, jusqu’au quartier Adomè où se dresse le mémorial de feu Akpako dit Ogagbami. Ce lieu, chargé de mémoire, rappelle l’histoire tragique de cet homme enseveli vivant jusqu’aux épaules près de l’actuel Palais Honmè.
C’est précisément devant ce mémorial financé entièrement par le patriarche Karim da Silva que la marée humaine s’est recueillie. Sous la direction du MITO Akplogan, entouré d’autres dignitaires traditionnels et en présence du patriarche, une prière solennelle a été élevée. Les participants ont invoqué la protection continue d’Ogagbami sur Porto-Novo, les bénédictions sur le patriarche da Silva pour ses sacrifices constants, et la guidance divine pour le Président Talon dans ses œuvres de développement.
L’écho de cette prière résonne comme une prophétie accomplie. Lors de l’inauguration du mémorial, le patriarche avait déclaré avec foi : « J’ai la conviction que nous avons passé un cap, et que les terribles blessures, jadis connues, se sont refermées, comme une fleur fanée, pour laisser place à l’éclosion de notre bonheur d’être ensemble. C’est cela notre destin. »
Aujourd’hui, ce combat solitaire a porté ses fruits. La persévérance du patriarche da Silva, longtemps perçue comme une quête utopique, trouve sa justification dans la transformation spectaculaire de Porto-Novo sous l’impulsion du Président Talon. Les forces vives qui l’entourent désormais reconnaissent sans doute avec humilité qu’elles ont longtemps vécu dans l’illusion d’un développement qui ne venait pas, alors qu’un homme seul portait avec constance cette vision d’avenir.
Un message de reconnaissance remis à la mairie
Tout au long du parcours, les marcheurs brandissaient fièrement des pancartes aux messages sans équivoque, traduisant l’exaspération d’une ville longtemps ignorée et le désir collectif d’un renouveau. On pouvait lire : « Que ceux qui n’ont rien pu faire pour la capitale en 35 ans d’activités politiques se taisent et s’effacent » ; « Oui au développement. Non à une opposition d’intérêts individuels, merci Dieu » ;« Porto-Novo dit non aux forces de régression grâce à l’avènement du président Talon » ;« Ça suffit ! Porto-Novo a compris. Taisez-vous ! » Une banderole ouvrait le cortège, comme une déclaration d’amour et de responsabilité :« Quand on aime sa ville, on la construit, on ne la détruit pas. Que vive le président Talon ».
L’apothéose de cette marche s’est déroulée devant l’hôtel de ville, où M. Gratien Koukoui a donné lecture du message des forces vives de Porto-Novo. Ce texte, vibrant de reconnaissance, salue les transformations majeures opérées par le Chef de l’État après des décennies de promesses non tenues.
Les réalisations énumérées parlent d’elles-mêmes : modernisation des voies secondaires, relance du marché Ahouangbo, construction de logements sociaux à Ouando, routes intercommunales vers Missérété et Adjarra. Les chantiers en cours dessinent l’avenir : la double voie Sèmè-Porto-Novo avec son pont, le Musée International du Vodun, la Place Toffa 1er, le siège de l’Assemblée nationale, le nouvel hôtel de ville, la Cité départementale, sans oublier la réhabilitation des musées Adandé et Honmè.
En l’absence du maire en voyage, c’est le troisième adjoint qui a reçu ce message de reconnaissance. Il a salué l’initiative et rendu un hommage particulier au patriarche da Silva pour ses efforts inlassables, promettant de rendre compte fidèlement de cette manifestation de gratitude.
Le parcours du patriarche force l’admiration : seul contre tous parfois, il a maintenu le cap, investissant ses ressources personnelles et son énergie dans des projets que d’autres jugeaient chimériques. Sa solitude d’hier fait place aujourd’hui à une reconnaissance unanime, témoignant que les visionnaires ont souvent raison avant les autres.
Fréjus MASSIHOUNTON