IL SE GAGNE SUR LA DISTANCE

Chronique

Oui, le combat se gagne sur la distance. Certains l’ont compris. Et pour gagner cette bataille politique, ils s’y prennent tôt, plus tôt même. La leçon sismique et inattendue de 2011, qui a donné un K.O. est édifiante.

Et pourtant, la mobilisation fut totale dans le camp des opposants. Une union sacrée s’est constituée autour de « ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise. ». Elle était insolite, étonnante mais aussi inquiétante quant à la sincérité qui pouvait en émaner. La bataille paraissait, à première vue et tenant compte des forces en présence, asymétrique. La qualité des hommes réunis au sein de cette classe d’opposition et le poids de leurs expériences cumulées les donnaient plutôt gagnants, au détriment de la mouvance. Mais les choses n’en furent pas ainsi ; les présumés gagnants furent littéralement rangés de côté, laissés à leur désarroi et déception. La lutte tourna à leur désavantage. Et les Cauris, créèrent la surprise ; inédit !

Nous voici à une autre épreuve électorale à double composante. Et l’histoire risque de se répéter, du moins de bégayer pour les uns et pour les autres. En effet pendant que les uns se mobilisent même dans une apparente démarche pacifique, les autres, comme la cigale, prennent toujours leur temps pour réagir. Non pour forcément répondre par la réplique d’un plan de campagne. Encore moins par un contre thème de campagne offert sur un plateau d’or que celui de la Révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990.

L’opération double du week-end dernier des FCBE (Forces Cauris pour un Bénin Emergent) est illustrative de la forte capacité de mobilisation et de l’impact de cette formation politique incarnée par l’actuel Chef d’Etat, Dr Boni Yayi.
Il est vrai, tout n’est pas rose de ce côté-là ; des difficultés existent et il en existera toujours, quel que soit le schéma ou la démarche adopté. Les FCBE ne sont pas à l’abri de quelques défections dont les prémices sont visibles avec les départs enregistrés à la veille du fameux congrès de la Saint Valentin.

Les positionnements sur les listes de candidatures en rajouteront, à coup sûr, à la décadence. Ici comme là-bas. Mais il y aura des facteurs favorisants et des facteurs limitatifs qui obligeront aussi bien à des départs comme aux entrées spectaculaires. D’aucuns ne trouvant pas leurs comptes basculeront leur poids sur les autres ; il y aura des alliances contre nature, comme toujours. Mais l’avenir appartenant à ceux qui se réveillent tôt, les FCBE paraissent s’inscrire dans cette logique de gagneurs, plutôt des lève-tôt. Avant que les autres se réveillent pour mettre les pieds à l’étrier, les FCBE accuseront une longueur d’avance et exploiteront les atouts du bon timing pour s’imposer, encore comme toujours. Le combat ici, à vrai dire, se gagne sur la distance.
A bon entendeur, ……….