Bénin : Gaston Dossouhoui éclaire les producteurs sur la désinformation sur le soja

Economie & Tech

(Il annonce les ambitions du Gouvernement)

Du 13 au 18 avril 2023, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a rencontré les producteurs agricoles du Borgou à Nikki, de l’Alibori à Banikoara, de l’Atacora à Tanguiéta, de la Donga à Djougou, de Doumè et de Ouessè dans les Collines et du Zou à Djidja. Avec les responsables de l’Union des coopératives de producteurs de soja ; le président de la Fédération des coopératives villageoises de producteurs de coton et le Président de la Chambre Nationale d’Agriculture, Gaston Cossi DOSSOUHOUI est allé démentir la campagne de désinformation et d’intoxication sur la commercialisation du soja, a expliqué le sens des mesures prises pour écouler les stocks invendus, mais aussi a annoncé les grandes ambitions du Gouvernement pour le secteur agricole.

« Il était nécessaire d’écouter le Gouvernement et apprendre les informations de sources autorisées. Nous avons besoin d’avoir la primeur de l’information des autorités ». En face du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche et ses différentes délégations, les producteurs agricoles, notamment ceux du soja, se sont dit aguerris des conditions d’organisation de la campagne de commercialisation du soja, des dernières mesures prises pour écouler les stocks invendus et surtout la question de redevance. Et c’était l’objectif de la tournée du Ministre DOSSOUHOUI dans les départements du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora, de la Donga, des Collines et du Zou.

« Le Chef de l’État a tenu une séance avec les responsables de l’Union des coopératives de producteurs de soja et le président de la Fédération des coopératives villageoises de producteurs de coton le mardi 11 avril 2023 à la Présidence de la République où des décisions importantes ont été prises. Avec la facilitation de la Société d’Investissement de la promotion Industrielle, il a été décidé d’acheter les stocks invendus auprès des producteurs à divers prix selon la qualité du produit. Notamment le soja conventionnel à 270 FCFA le kilogramme, le soja dégradé à 250 FCFA le kilogramme et le soja biologique à 320 FCFA le kilogramme.

Ces mesures ont été aussi prises pour faciliter la nouvelle campagne agricole aux producteurs. Ce message devrait être porté à l’attention des producteurs. Ce qui a été fait et ils l’ont bien compris », a souligné Gaston Cossi DOSSOUHOUI.

L’autre désinformation dont il était nécessaire de rétablir la vérité auprès des producteurs, c’est la supposée guerre faite au soja au profit du coton. Sur le sujet, le Ministre en charge de l’agriculture, le président de l’Union des coopératives de producteurs de soja et le président de la Fédération des coopératives villageoises de producteurs de coton ont démontré que cette guerre des filières ne peut se faire car, le cotonculteur est aussi le sojaculteur, et vice-versa. Pour le Ministre, techniquement cette guerre n’a pas de sens dans la mesure où la mono culture réduit la productivité du producteur en détruisant ses sols.

Les redevances 

L’autre sujet à polémique, ce sont les redevances instaurées sur l’exportation de certains produits agricoles comme le soja. Et pour le ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, elles sont nécessaires. « Nous avons de la matière première. Des gens viennent les capter, vont les placer beaucoup plus chères dans leurs pays. Ils gagnent dessus. Mieux, parce qu’ils ont pu mobiliser de la matière première, il leur est accordé des primes. Mais nous leur demandons de restituer à notre pays une petite partie de leur marge de bénéficie pour permettre de produire durablement ».

Le Bénin ambitionne d’aller à une production d’un million de tonnes de soja, un million de tonnes de riz et un million de tonnes de coton et transformer l’essentiel sur place. Et à partir de juin 2024, selon le patron de l’Agriculture du Bénin, le Gouvernement va interdire l’exportation du soja et du cajou brut. « Une capacité industrielle commence par s’installer au niveau de l’agro-industrie du Bénin. Les deux orientations phares de l’agriculture au Bénin, c’est de produire qualité, quantité, développer les chaînes de valeurs. Mais aussi faciliter l’agro-industrie qui crée davantage de la valeur ajoutée, des emplois, et qui permet de diversifier notre économie. Lorsque nous tenons sur ces déterminants, plus nous avons de la matière première, plus c’est important pour le pays. L’exportation de la matière première brute ne fait que développer les autres économies au détriment de l’économie béninoise ».

Toujours en terme d’ambitions et de la valorisation des productions locales, le Bénin va arrêter d’importer les produits volailles à partir du 31 décembre 2024. « Nous pensions que la mesure allait susciter des oppositions. Au contraire ! les producteurs ont applaudi. Ils disent prêts à s’engager à produire des produits de volailles. J’ai incité les maires à utiliser les ressources du Fonds d’appui au développement des communes (FaDec) pour faciliter les vaccinations, aider les éleveurs locaux à développer l’élevage local», a dit Monsieur DOSSOUHOUI.

Et pour le Ministre, pour l’atteinte de ces ambitions, le Gouvernement va jouer sa partition. Notamment « sur les disponibilités en matière d’appui de l’État, aux intrants spécifiques, les semences, à la mécanisation de l’agriculture, à l’encadrement des producteurs par les conseils avisés, à l’appui d’accès au marché. Le reste, c’est le sens patriotique que nous demandons à chacun de nous pour contribuer à l’effort national ». Ceci pour la prospérité de l’économie nationale, mais avant l’épanouissement des producteurs et assurer aussi leur retraite qui passe par la mise en place des plantations, de l’élevage et la scolarisation des enfants. « Si chacun de nous s’assure de ces trois déterminants, le monde paysan aura gagné et profité de l’embellie actuelle que le politique apporte dans le développement du secteur agricole pour s’assurer une paix durable. La paix se conquiert. Et les Béninois ont compris le message. J’ai été heureux pour cette tournée que j’ai faite », a conclu Gaston Cossi DOSSOUHOUI.