Francine ENIANLOKO, de l’idéal du rêve à la nécessité du réel

Actualités

Elle porte la quarantaine comme un parfum discret. L’enthousiasme et la rigueur sont inscrits dans sa carte génétique. La politique, elle la regarde de loin. C’est une femme, pas des moindres. Et qui à sa façon honore la jeunesse et accomplit le rêve de développement : Francine Toupé.

Mon premier est une catholique qui aime manger de la pâte de maïs accompagné de la sauce de gombo et du bon vin moelleux. Mon second est âgé de 41 ans avec deux enfants et 4.569 amis sur facebook. Mon troisième est une communicatrice, une femme de profession qui navigue dans les eaux des télécommunications. Mon quatrième est une femme dynamique, rigoureuse, intègre et très relationnelle. Et mon tout est…Mahutin Francine ENIANLOKO née TOUPE, une jeune béninoise. Avec une épaisse chevelure qui ondule quand ses yeux noisette s’ourlent de longs cils et son regard clair livre un regain d’enthousiasme. « Je me définis comme une personne franche et gaie », dit-elle avec un léger sourire charmant. A croire qu’elle vient de naître en 2013, au 5ème étage de l’immeuble Etisalat qui se dresse majestueusement en face de la direction de la Sonacop à Cotonou. Son état civil remonte pourtant à 1972. Naissance à Porto-Novo et originaire d’une banlieue populeuse mais chargée de faits historique de Ouidah. Père cadre du service des impôts, et Contrôleur d’Action Sanitaire à la Retraite.Un grand frère et deux sœurs du côté de sa mère, 4 grands frères et deux grandes sœurs du côté de son père. On lui demande quel genre d’enfant, elle était, elle répond : « Du genre qui aime beaucoup communiquer. La communication ». C’était son rêve. Et malgré qu’elle soit devenue orpheline de père à l’âge de 14 ans, son goût immodéré pour les images et la parole est resté.

Une femme nouvelle…
Battante avec ce qu’il faut d’ambition et de sens de la réussite et dans un cadre familiale très strict et parcimonieux, elle arrive à se forger sa propre réalité. Dites-lui que « l’attitude déterminel’altitude ». Et Francine Toupé laisse filer un sourire charmant. Sa spéciale : une pointe d’ironie, une liberté de détachement, une pointe d’humilité. Simplement parce que c’est sa citation favorite et qui lui sert d’ailleurs de profil pour son Blackberry. Et derrière cela, c’est tout un parcours. Si elle n’est toujours pas la première de sa classe, elle se contentait au moins de ne jamais reprendre une classe. Déterminée, volontariste, astucieuse, et très taquine, elle tranchait ses fantasmes d’adolescente avec ses cahiers et ses devoirs. Selon des proches, elle conciliait en elle un paradoxe et une coquetterie. Une sorte de mystère qu’elle a construit autour d’elle depuis son jeune âge jusqu’à ce jour. « Francine, une femme bien, une excellente femme, le genre d’ami qu’on peut appeler à 5 h du matin quand on est en panne à des kilomètres de Cotonou », confie un de ces amis. Bachelière, elle est devenue en 1995. S’engage dans une formation de communication et action publicitaire pour sortir avec un Master en Administration des Affaires en 2009 de la Faculté Libre des Sciences Economiques et de Gestion de Lilles. « Mon père mort, il n’y avait que l’étude qui constituait le seul gage pour moi de réussir et de pouvoir prendre soin après de ma mère », a-t-elle compris. « Je suis devenue ce que je suis par la force du travail et surtout le travail bien fait », ajoute-elle avec un regard clair, mouillé d’enthousiasme et d’humilité.

Un parcours fait de lauriers

Et bien avant elle était déjà engagée en tant qu’assistante en Communication à Télécel Bénin, et la responsabilité lui revenait de concevoir les messages publicitaires sur les affiches et de gérer les relations avec la presse. Ces messages teintés souvent d’humour et très crédibles, c’est elle qui les livrait dans un cheminement qui tient plus à la distraction qu’à une marche vers un but. Deux ans après, c’est à dire en 2004, elle devient assistance commerciale pour en devenir la première Chef d’Agence du réseau de téléphonie mobile sis à l’Etoile rouge devenu entre temps Moov. En 3 ans, elle réalise pour cette agence un chiffre d’affaire mensuel d’environ un milliard quand elle sera affectée à l’Agence principale de l’Avenue Steinmetz en octobre 2009, année de sa présidence à la tête de la JCIBénin (une organisation mondiale de jeunes citoyens actifs). Elle sait pousser le bouchon. Visage bronzé, elle reste ce qu’elle est grâce au militantisme et la vie associative qu’elle a vécu. « La meilleure école pour moi fut la vie associative…elle m’a appris à compter sur moi-même pour mieux impacter les autres », lance-t-elle. Au lendemain de son Bts, elle intègre, la Jeune Chambre Internationale et est membre fondateur de la JCI Aurore. Et le chiffre 68887 est son numéro de sénat (membre à vie de la JCI). Past Président Nationale de la JCI Bénin, elle a parcouru le Bénin à la découverte de la réalité des uns et des autres. Elle a versé dans le social et compris les peines de l’enfant ne pouvant aller à l’école, de la jeune femme incapable de nourrir son enfant, mais de l’homme qui dort affamé. « J’ai vu et appris… », soupire-t-elle. Des réalités qui ont grandi, dit-elle, son cœur et élevé sa grande perception des choses. Ceci a pesé dans la balance quand le réseau de téléphonie mobile a lancé en interne l’appel à candidature au poste de Secrétaire exécutive de la Fondation de la structure. Ils étaient 4 sur la ligne de départ mais elle a été la seule à l’arrivée. Une des Cadres du groupe au Bénin, elle est désormais chargée de développer et de renforce l’image d’Etisalat Bénin en tant qu’entreprisecitoyenne à responsabilité sociale. Et elle le fait si bien. Entre les enfants pour des dons de kits scolaires, en quête de nouveaux horizons pour les malades, en mission pour offrir la joie aux femmes sans emplois et redéfinir à ceux qui en sont dans le besoin des raisons de vivre. Une poétique du sourire, une esthétique du regard, est désormais sa marque de fabrique. Et ceci bien qu’étant mère au foyer, l’éloigne de ses enfants. « La dernière fois, j’ai géré ma famille par téléphone pendant un mois parce que j’étais en mission dans le Nord, mais il faut avouer que mon mari constitue un appui solide sur lequel je me repose pendant mes missions et voyage », a-t-elle soufflé. Mais il ne faut pas se tromper. Ronde et madrée, parsemant ses propos d’anecdotes souvent drôles et de piques bien senties, Francine n’est pas un pied-tendre. Elle carbure au tanin qui tache. Son défaut est qu’elle cri quand elle s’énerve. Avec une voix plutôt destinée au micro ou au journalisme,. »Si vous la voyez une fois énervée, vous serez déçu », raconte son ami d’enfance. « C’est mon principale défaut », reconnait-elle sous un visage au maquillage discret avec une voix hésitante, des yeux qui séduisent et un regard qui questionne.
Derrière le physique

Loin d’un quidam qui cache sa bonne bouille derrière des lunettes chromées, elle n’arrive aussi pas à cacher sa passion pour l’ambiance. Des soirées chiques, des rendez vous classes. Elle aime la fête et la distraction sur internet même si son agenda ne lui permet souvent pas. « J’aime la fête.. », confie celle dont la silhouette ne change pas et est repérable entre mille. Non seulement à cause de ses rondeurs généreuses, pour son sourire charmeur, ses petites taquineries séductrices mais surtout pour son ouverture d’esprit et son habillement. Tout lui va. Elle possède le secret. Son corps répond à tous les paires de ciseaux des stylistes et modélistes. Et c’est pourquoi la marque Woodin vient de la présélectionner comme une des candidates susceptible d’être son ambassadrice au Bénin pour un an si elle est élue par la population et le public votant. Sous une infinie richesse de couleurs, elle est une promesse à l’horizon. Dites la que vous l’admirez. Elle vous sourit légèrement. Et dites lui qu’elle est belle. Elle vous répond merci pour le compliment. Elle est très persuasive quand elle croit à une noble cause, elle peut la défendre au prix de sa vie. A preuve sa mère a voulu qu’elle soit docteur au lieu de communicatrice mais grâce à sa grande capacité de persuasion elle a su convaincre sa mère à accepter qu’elle fasse de la communication.