Paradigme politique du Bénin : « Fatalité et populisme à l’épreuve du développement »

Actualités Chronique

(Une réflexion du Professeur François ABIOLA, ancien Vice premier ministre du Bénin)

Des indépendances à nos jours, le développement en Afrique subsaharienne est passé par bien de modèles et de méthodes. Déjà en 1962, René Dumont lance dans un contexte de décolonisation le livre « L’Afrique noire est mal partie » et y décrit les difficultés du continent africain à amorcer son développement.  Il conseillait que l’Afrique devait sérieusement repenser son école, ses cadres, ses institutions et la formation des militants pour des partis politiques de développement. Pour lui le rôle des responsables des partis au pouvoir en Afrique pour construire un Etat moderne postcolonial devrait être immédiatement l’éducation civique et la création d’enthousiasme au travail pour avoir des idéalistes et des militants dévoués, et non ceux préoccupés par des prébendes ou d’occuper des postes prestigieux quoique cela puisse coûter à la République.

En 1948 le philosophe français Emmanuel Mounier disait en substance : « Le Dahomey est le Quartier latin de l’Afrique. Mais cet intellectualisme fait de mesquineries et de méchanceté est de nature à enterrer définitivement le développement de ce pays » (Mounier, 1948).

Comme pour donner corps à ces idées, les premières années post indépendances ont été celles de l’instabilité sociale. Quelques trois années après son investiture, le Président Hubert Maga subit le premier coup d’Etat du Dahomey et le 26 octobre 1972, le Commandant Mathieu Kérékou acheva la série des coups d’Etat réussis dans ce pays. Pour Sédégan et Allochémè (2021), « le mal n’est souvent pas le fait de l’étranger : il croît, s’enracine, se développe par le fait de notre propre apathie, de nos complicités, voire de nos ambitions individuelles et de notre malignité ». Le Bénin s’est ensuite engagé d’abord dans un système de parti unique en 1975 puis depuis 1990 dans celui du multipartisme avec des consultations électorales régulières. Au-delà de tout, la bataille  pour désigner des hommes pour gérer notre pays se poursuit.

Dans un ouvrage ‘’Boni Yayi ou le Grand Malentendu’’ : Prudent Victor Topanou (2012) expose les quatre déterminants du vote au Bénin : l’ethnie, l’argent, la fraude et l’irrationnel.  Arrêtons-nous aussi sur les facteurs de la fatalité et du populisme.

  1. La fatalité, est-ce un frein au développement ?

Présentant son rapport à la conférence des forces vives de la Nation en 1990, le professeur Albert Tévoèdjrè  (paix à son âme) dans une ovation mémorable, avait conclu avec enthousiasme : « Au travail, nous avons vaincu la fatalité ».  Pourtant, on ne peut pas dire plus d’une trentaine d’années après, que nous avons vaincu la fatalité. Elle est encore là peut-être plus forte même. En effet, l’enthousiasme qui s’émousse chez certains les font retourner plus  vers Dieu avec tout ce que ça comporte sur leur façon de penser la suite de leur vie.

Selon Cédric Mayrargue (2004), pour des croyants au Bénin, «ce n’est pas l’homme qui va diriger le pays, c’est Dieu lui-même qui gère les affaires. Nous comptons sur la venue du Seigneur pour gérer son monde.  Notre préoccupation, c’est de propager la parole de Dieu, de l’expliquer, pour que tout le monde la comprenne». Des fidèles vont même jusqu’à souhaiter, une perspective évangélisatrice, une christianisation de la politique. Car, «si tout le Bénin devient chrétien, ça va changer l’économie, amener la paix, le bonheur, beaucoup de choses. Il n’y aura plus l’escroquerie, le banditisme, le “criminalisme”.

Ceci n’est pas propre au seul Bénin mais a cours dans d’autres pays africains.

En 2014, Kibangula  écrit qu’ « Il n’y a pas de business plus lucratif à Kinshasa que les Églises de réveil. Leurs guides vendent au prix fort leur bénédiction aux fidèles congolais et leur influence aux hommes politiques. Une telle « vitrine » explique pourquoi les Églises de réveil poussent comme des champignons dans la capitale congolaise – on en compte jusqu’à deux ou trois par rue. Leur influence sans cesse grandissante dans la société n’échappe pas au radar des politiques. Les pasteurs sont écoutés par leurs ouailles, drainent des foules, remplissent des stades : mieux vaut les avoir avec vous plutôt que contre vous ». Dans sa communication au 4ème congrès panafricain du renouveau charismatique tenu à Lomé du 6 au 12 août 2018, Mgr Barrigah-Benissan Nicodème, évêque du diocèse d’Atakpamè évoque quelle peut être la part de la religion dans les maux qui minent l’Afrique (Togo top news, 2018) . L’homme de Dieu « appelle la population à cesser de se réfugier derrière Dieu, mais plutôt agir pour changer sa société. Alors que le continent va de plus en plus mal, nombreux sont ces chrétiens et hommes de Dieu qui se ferment dans les églises, espérant trouver là, les solutions aux problèmes. Si l’Afrique va mal, c’est notamment parce que certains de ses guides ont travesti leur mission et transformé leur vocation en une recherche de gain facile. Ne vendons pas des illusions aux populations qui viennent vers nous. Soyons plutôt honnête et courageux dans l’accomplissement des charges reçues de Dieu. Qui a dit qu’il suffit de prier pour que sans aucun effort tout soit résolu dans la vie de l’homme. Ne soyons pas de marchands d’illusions. Notre peuple est entrain de se dépersonnaliser. Dieu ne viendra pas changer notre société à notre place. Nos peuples croupissent dans la misère et nous disons à l’Eglise prions pour que le seigneur nous délivre de cela; mais la délivrance viendra d’où ? Dieu nous donne les opportunités ; il nous appartient de les saisir pour transformer la réalité. Ne faisons pas de notre peuple, un peuple de paresseux. N’enfermez pas vos fidèles dans des prières refuges. Ouvrez les portes pour qu’avec la grâce de Dieu ils puissent agir ».

Mgr Fulgence Muteba évêque de la RDC à l’occasion de la clôture du jubilé d’or de la 18ème Assemblée plénière du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar tenue du 19 au 29  juillet 2019 à Kampala est intervenu le 23 juillet 2019 au cours d’une conférence sur le thème des nouvelles spiritualités en Afrique et des stratégies face à ces spiritualités. Pour lui, «  il y a une certaine déresponsabilisation des chrétiens africains par rapport à la transformation de notre société et une certaine évasion spirituelle. Ils trouvent refuge dans le monde spirituel, ce qui les rend paresseux à transformer la société ».

Le Renouveau démocratique qui est intervenu au Bénin avec la Conférence des forces vives de la Nation en février 1990, il est vrai, y a fait revenir le multipartisme dit intégral. Des composantes de notre société l’ont si bien compris même s’il y a eu beaucoup de confusion entre par exemple, des fidèles  et les militants. Il a été il faut le souligner, celui qui a consacré la grande montée des religieux dans les affaires politiques du pays. On a ainsi assisté à de nouvelles formes de langage politique avec des discours de religieux. Ainsi sont organisés un peu partout dans le pays, de multiples prières publiques, des meetings et des messes d’action de grâce, donc la présence de religieux dans tous les compartiments de la société pour espérer engranger au moment opportun les dividendes nécessaires dans les urnes.

Il suffit d’aller à des prêches dans quelques communautés religieuses pour se rendre compte de la façon dont les fidèles sont poussés vers la fatalité. De grâce appelons les fidèles au travail et comme le disent certains, avec Dieu, le travail peut contribuer à libérer  l’homme.

  1. Le populisme a quelle place pour le développement ?

Voulant réussir rapidement le développement après les indépendances, on a pensé que c’est des régimes autocratiques de partis uniques qui étaient les mieux adaptés. Malheureusement, ces régimes n’ont pas permis d’avoir les résultats escomptés, l’Afrique subsaharienne étant caractérisée à la fin des années quatre-vingts par une détérioration des conditions de vie des populations.

Profitant de la 16ème  conférence des chefs d’État d’Afrique et de France qui se déroulait à La Baule du 19 au 21 juin 1990, le président  François Mitterrand prononce un discours dans lequel il invite les pays africains à entreprendre des réformes démocratiques d’envergure. Les Etats africains qui voudraient un appui de la France doivent abandonner le système de parti unique et s’ouvrir au multipartisme. Le pouvoir d’Etat doit se conquérir à travers des élections libres et démocratiques. Pour le président français, il faut que ses partenaires africains bâtissent des sociétés démocratiques respectueuses des droits de l’homme, chacun à son rythme (Ibrahima Signaté, 1990). Les différents acteurs impliqués dans la gouvernance des Etats devaient donc tenir compte de ce nouveau paradigme.

La vie politique est marquée par une diversité d’acteurs et de formes différentes de participation politique. La prise de décision comprend des acteurs traditionnels, comme les partis politiques, mais aussi différents groupes et associations plus ou moins structurés autour d’enjeux locaux, nationaux ou internationaux. De même des individus et des groupes peuvent frapper à plusieurs portes pour faire pression là où leur poids politique est le plus grand avec par exemple l’utilisation de lobbies.

Pour Benoît Mercier et André Duhamel (2000)[1],  Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, a déclaré que la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Ceci a été repris à l’article 2 de la constitution du Bénin  de 1990. Suivant ce principe, «la souveraineté appartient au peuple, qui choisit ceux-là qui le gouverneront selon le principe de démocratie représentative. Les citoyens choisissent des représentants pour exercer le pouvoir en leur nom ».

Aussi comme c’est par des élections que les représentants sont choisis, les candidats à des postes électifs utilisent tout ce qui est à leur portée pour plaire aux électeurs par l’intermédiaire de citoyens dits populaires.

Retenons et pour faire court que le populisme peut s’entendre ici comme la façon dont certains mobilisent d’autres pour espérer de ces derniers, des avantages comme par exemple pour l’homme politique, de pouvoir bénéficier de leurs suffrages à l’occasion de votes politiques

  1. A la recherche d’acteurs porteurs de voix

Plusieurs acteurs de par leur charisme et la crédibilité qu’ils inspirent au sein des populations peuvent compter énormément à un moment donné dans la mobilisation des voix lors d’une consultation électorale. Les candidats politiques vont dans leur région faire la liste de ceux-là qui peuvent les aider à engranger des voix et les rendre populaires comme on le dit couramment.

Les élections constituent des moments forts de la démocratie. Chacun prend la voie qu’il juge nécessaire par lui pour avoir les voix nécessaires. Et les responsables politiques ne font pas autre chose en recherchant dans leur zone, des personnes dites populaires. Quid du développement ? En réalité, nous en sommes loin avec notre façon de concevoir l’animation de la vie politique et les candidatures aux élections

  1. Un homme, une voix

Depuis 1960, peu de choses ont fondamentalement changé par rapport à la chasse des candidats aux voix dans le cadre des scrutins politiques.

A côté des militants, ceux-là qui s’engagent pour effectivement contribuer à changer quelque chose dans le vivre ensemble des populations, il y a ces autres qui souvent les plus bruyants, ne guettent que des occasions de satisfaire à tout prix leurs intérêts en faisant en permanence des débats de personnes. Donnez des avantages à d’autres en dehors d’eux et ils vont chercher à détruire le groupe que vous pensez construire. Ainsi va naitre une opposition de personne et non un rassemblement autour d’actions fortes pouvant impacter la vie des populations. On est parfois obligé pour garder des « militants » de chercher à satisfaire leur quotidien et à faire face à certaines situations qu’ils vous présentent. Une ordonnance médicale non payée, des scolarités d’enfants non assurées, des maisons personnelles non rénovées, des moyens de déplacement non octroyés et j’en passe, peuvent les faire vous quitter pour aller chercher ailleurs leur bonheur  (Abiola, 2021).

On le constate tous les jours. Des leaders politiques ou considérés comme tels se sont faits entrainer dans des pans de la mauvaise gouvernance en voulant coute que coute garder ceux qu’ils considéraient comme des militants et qui en demandaient chaque jour davantage.

Tout ceci ne permet aucun développement. Il faut changer de paradigme absolument si nous voulons le développement. La réforme du système partisan en cours est le bienvenu même s’il est perfectible.

  1. La réforme du système partisan en cours au Bénin

En décembre 2017, le Ministère de l’Intérieur avait publié pour le Bénin  une liste de 236 partis enregistrés par ses soins et celle de 17 alliances de partis. Des analyses ont déjà porté sur les déterminants des votes au Bénin. En aboutissant à la réforme du système partisan on espère entre autres, des campagnes sur la base essentielle de comment faire pour changer le quotidien du béninois.   Pour de nombreux observateurs de la vie politique, le projet de société n’est pas déterminant jusque-là dans le vote au Bénin. Il importe de changer le paradigme maintenant. Comment y arriver ?

Je suis sûr que c’est l’une des préoccupations des états major des partis politiques depuis lesdites réformes. Le comportement des électeurs lors du scrutin du 11 avril 2021 permet de penser qu’on va dans le bon sens. Tout  porte à le croire après avoir écouté et observé le comportement des trois duos qui ont pris part à la compétition présidentielle.

Les slogans ont été réduits au strict minimum et la distribution de l’argent semble n’avoir  pas été apparente. Chaque duo a tenté de vendre son projet de société : ce qu’il fera en cas de victoire au soir du 11 avril 2021.

Pour le duo Kohoué-Agossa, il faut « restaurer la confiance du peuple en reprenant tous les textes à polémique de l’ère Talon ». En cas de victoire, il ne fera pas un mandat constitutionnel actuellement retenu. Il s’engagera dans un mandat de transition pour permettre au Bénin de rebondir grâce à des réformes institutionnelles qu’il va provoquer.

Pour le binôme Soumanou-Hounkpè, il faut redonner la joie de vivre aux Béninois à travers « une justice plus juste et équitable pour tous, des soins de santé de qualité et à coûts réduits pour tous, le retour des exilés politiques, la mise en place d’institutions fortes et la fin du culte de la personnalité ».

Le plus à l’aise dans cet exercice a été sans contexte le duo Talon-Talata. Pour ses partisans, ce duo a un bilan flatteur et une offre politique réaliste et séduisante. Patrice Talon ambitionne de « transformer le Bénin en une puissance agricole susceptible de créer de la richesse et d’impulser la création d’emplois ». Patrice Talon veut amorcer le réel développement du Bénin. Le titre de son projet de société l’indique clairement : « Le développement ça y est ». Selon lui, « il est temps maintenant de privilégier la gouvernance économique  même s’il faut enfreindre quelques prescriptions dites démocratiques ». Il est prêt à assumer. D’ailleurs, chaque candidat à la présidence perçoit aisément que le développement peine à venir : « Çà peut changer, ça doit changer, ça va changer »  avons-nous pensé entre temps.

Romain Kodjo dans son ouvrage « Patrice ou l’audace de gouverner » rapporte la clarté du choix pragmatique du président Talon pour le développent même s’il lui arrive d’enfreindre à quelques règles des prescriptions démocratiques. « Je ne fais rien pour séduire la classe politique. Ce n’est pas mon rôle. Mon rôle, c’est pour transformer notre pays courageusement et opérer des réformes nécessaires, y compris les réformes politiques. C’est cela qui suscite beaucoup de mécontentements ».

Au total,

Je suis tenté de penser que le populisme et la fatalité forment un couple harmonieux qui pourrait favoriser l’immobilisme. Dès lors à mon sens, ces deux concepts occupent une place de choix dans le champ lexical négatif du développement en Afrique.

D’une part le populisme a longtemps permis et continue de permettre aux aspirants au pouvoir et aux dirigeants africains de vendre de l’illusion. C’est d’ailleurs pourquoi il n’est souvent pas rare de constater un grand écart entre les discours de conquête de pouvoir et ceux d’exercice de pouvoir.

D’autre part, l’autre mal c’est la fatalité, l’arme des faibles. Le « on n’y peut rien », culturellement ancré dans nos discours et qui symboliserait à bien des égards à mon sens, la fatalité dans nos sociétés. La fatalité est un frein à la prise de risque. Entre décider et agir, la fatalité est un pont qu’il faut franchir. La fatalité peut créer un déficit de confiance en soi. Et c’est ainsi qu’assez de belles initiatives, de beau projet meurent dès le premier obstacle.

La réflexion continue. De nombreux pans du paradigme politique du Bénin doit évoluer.

 

Eléments de bibliographie (par ordre alphabétique)

  • Abiola François Adébayo, Marchandages démocratiques ou la difficile voie pour le développement : Le professeur François Abiola expose les tares des gouvernances en Afrique, quotidien quatre vérités, 12 mars 2021
  • Barrigah Mgr Nicodème, Ne vendons pas des illusions aux populations, 4ème congrès panafricain du renouveau charismatique tenu à Lomé du 6 au 12 août 2018 Togo top news du 10 août 2018 http://news.alome.com/h/111805.html, consulté le 8 septembre 2021
  • Kibangula Trésor, RDC : pasteur, un job en or, 2014 https://www.jeuneafrique.com/134687/politique/rdc-pasteur-un-job-en-or/, consulté le 8 septembre 2021
  • Kodjo Romain, Patrice ou l’audace de gouverner, Kama Gold Ed., 2021
  • Mayrargue Cédric, Identité religieuse et culture politique : les représentations de la démocratie des fidèles pentecôtistes au Bénin, 2004, https://journals.openedition.org/cea/1056 , consulté le 8 septembre 2021
  • Mounier Emmanuel, le Dahomey d’hier et le Bénin d’aujourd’hui ,  Revue d’histoire des colonies, 1948, tome 35, n°123-124
  • Mercier Benoît et Duhamel André, La démocratie; ses fondements, son histoire et ses pratiques, Québec, Le Directeur général des élections, 2000
  • Sarr Lucie, Mgr Fulgence Muteba?: « Les chrétiens africains trouvent refuge dans le monde spirituel, ce qui les rend paresseux à transformer la société » La Croix Africa 24 juillet 2019 https://africa.la-croix.com/mgr-fulgence-muteba%E2%80%89-les-chretiens-africains-trouvent-refuge-dans-le-monde-spirituel-ce-qui-les-rend-paresseux-a-transformer-la-societe/, consulté le 8 septembre 2021
  • Sédégan Ebénézer Korê et Allochémè Olivier Djidénou, Histoire des coups d’Etat au Dahomey (1963-1972), Ed. Paris L’Harmattan, 2021
  • Signaté Ibrahim, « Que veut Mitterrand ? » journal Le Nouvel Afrique Asie (France), juillet 1990, https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/1279 , consulté le 8 septembre 2021
  • Topanou Prudent Victor, Boni Yayi ou le Grand Malentendu, Ed. Paris l’Harmattan, 2012

 

Cotonou, le 13 avril 2022

Professeur François Adébayo Abiola

Ancien Vice Premier ministre

[1] Benoît Mercier et André Duhamel[1],  La démocratie; ses fondements, son histoire et ses pratiques, Québec, Le Directeur général des élections, 2000, p. 13 et 15.