Selon le «New York Times» : Donald Trump envisagerait de gracier ses trois aînés

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Selon le «New York Times», Donald Trump envisagerait une grâce pour ses trois aînés, Donald Jr, Ivanka et Eric et son gendre Jared Kushner.

Donald Trump ne concède toujours pas sa défaite, mais agit comme s’il allait bientôt quitter la Maison-Blanche. Selon le «New York Times», il envisagerait de gracier ses trois aînés, Donald Jr, Ivanka et Eric, ainsi que son gendre Jared Kushner, pour les protéger des enquêtes qui les concerneraient, déjà ouverte ou à venir. Selon ABC News, un tel projet avait déjà été évoqué au début de l’année, alors que Donald Trump était en plein procès de destitution, mis en accusation par la Chambre des représentants à majorité démocrate pour «abus de pouvoir» et «entrave à la bonne marche du Congrès».

Donald Trump Jr, rappelle le quotidien, avait été cité par le procureur spécial Robert Mueller qui enquêtait sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le pouvoir russe, notamment car l’aîné du président américain avait semble-t-il cherché à obtenir des informations compromettantes sur Hillary Clinton, les évoquant avec une avocate proche du Kremlin qu’il avait invitée à la Trump Tower et lors d’échanges sur Twitter avec Julian Assange. Ivanka Trump, elle, a été récemment citée dans le cadre d’une enquête du procureur de Manhattan sur des frais ôtés de la déclaration d’impôts de Donald Trump, des factures pour des prestations de conseils au nom d’une société appartenant à la fille aînée du président américain, qui travaille à la Maison-Blanche. On ignore quelle poursuite pourrait être à l’encontre d’Eric Trump.

Une idée validée par Sean Hannity, présentateur de la chaîne conservatrice Fox News et fervent défenseur de Donald Trump : «Le président sortant doit gracier toute sa famille et lui-même car ils veulent que cette chasse aux sorcières se poursuive indéfiniment, ils tellement pleins de rage et de démence envers le président», a-t-il assuré lundi, accusant les démocrates de vouloir poursuivre Donald Trump.

Des soupçons de corruption en échange d’une grâce

Le sujet des grâces présidentielles est hautement sensible. Lundi, l’avocat personnel du président Rudy Giuliani a nié avoir évoqué une possible grâce le concernant, un peu moins d’une semaine après que Donald Trump a gracié son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, qui attendait sa sentence après avoir admis à deux reprises avoir menti au FBI sur ses liens avec l’ambassadeur russe durant la campagne présidentielle de 2016.

Mais la presse américaine a révélé qu’une enquête de procureurs fédéraux est menée sur des soupçons de corruption en échange d’une grâce. Un juge fédéral a ordonné la publication d’une version expurgée de cette enquête, ne permettant pas d’identifier les personnes soupçonnées. Il semble qu’un avocat soit entré en contact avec le conseil juridique de la Maison-Blanche pour discuter du cas de son client, comme c’est souvent le cas. Mais deux personnes en lien avec cette affaire sont soupçonnées d’avoir proposé des dons politiques en échange de cette grâce ou commutation de la sentence, à l’été dernier.

L’enquête fait la différence entre «la stratégie politique pour obtenir une grâce présidentielle» et «le rôle d’avocat» du professionnel dont le nom est dissimulé. La Maison-Blanche, interrogée par le «Washington Post», a refusé de commenter mais un employé anonyme du département de la Justice a assuré qu’«aucun membre du gouvernement n’a été ni n’est actuellement le sujet ou la cible de l’enquête dévoilée».

Mais cela n’a pas empêché Donald Trump de nier toute l’affaire, pourtant révélée par des documents officiels : «L’Enquête sur les Grâces est une Fake News !», a-t-il tweeté.

 

Avec Paris Match 

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